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Célébrer le Temps Pascal #4

Dimanche 8 mai 2022 – 4ème clé autour de l'Apocalypse

Christ est ressuscité ! Alléluia !  Vivons la joie du Temps Pascal !
Nous vous donnons rendez-vous dans notre newsletter hebdomadaire du dimanche pour vivre le temps pascal autour de sept clés de lecture du Livre de l'Apocalypse.
 

Dimanche 8 mai 2022
4ÈME DIMANCHE DE PÂQUES
JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS
ARMISTICE 1945 – JOURNÉE NATIONALE DE STE JEANNE D'ARC
 

CLÉ N°4 :   La clé de la cage du zoo
 

L’Apocalypse est un vrai zoo grouillant d’animaux. Rassurants ou inquiétants, réalistes ou fantastiques,
ils renvoient la plupart du temps à tout ce qui échappe à notre contrôle et nous fait dire : « C’est plus fort
que nous ! »

Du côté positif, l’agneau immolé et vainqueur (pour la première fois en Ap 5, 6) désigne le Christ qui
triomphe de la mort en donnant sa vie. Les quatre « vivants » entourant le trône divin (Ap 3, 6-8) sont
hérités d’une vision du livre d’Ezéchiel. Ils symbolisent les quatre formes de puissance terrestre s’inclinant
devant Dieu : l’intelligence de l’homme, la force du lion, la fécondité du taureau et la noblesse de l’aigle.
Depuis saint Irénée (2ème siècle), ils sont devenus les emblèmes des quatre évangélistes. 
Saurez-vous les reconnaître ?

Mais du côté négatif, les animaux ne manquent pas non plus ! Le cheval, décliné en quatre couleurs,
raconte les quatre phases de toute guerre : le blanc de la victoire espérée, le rouge du massacre, le noir
de la pénurie et le verdâtre de la famine et de la peste (Ap 6, 1-9). Suivent de véritables sauterelles-panzer
qui ressemblent à des chevaux avec des cheveux de femmes et des dents de lion, des ailes tonitruantes,
des poitrines métalliques, des dards venimeux et des queues de scorpion (Ap 9, 3-10),  puis un dragon rouge
dévoreur d’enfant (Ap 12, 4), une bête à 7 têtes et 10 cornes, hybride de panthère, d’ours et de lion (Ap 13, 1),
une autre, à son service, avec des cornes d’agneau mais une voix de dragon (Ap 13, 11), trois grenouilles aux
esprits impurs (Ap 16, 13), et, pour finir, des oiseaux charognards qui mangent la chair des rois (Ap 19, 17).

Toutes ces bêtes, plus fortes que les humains mais plus faibles qu’un agneau, nous rappellent que nous ne
pouvons pas échapper de nous-mêmes à la violence de notre histoire. Seul le Christ mort et ressuscité peut
nous sortir de la bestialité du monde.

 

[ Prochaine clé : la clé USB ]

Abbé Olivier BOURION 
 

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Illustration proposée par le père Pierre-Jean Duménil


« Le cheval roux », 1967, Marc Chagall (1887-1985)
Musée national Marc Chagall de Nice, © ADAGP, Paris ; RMN-Grand Palais (musée Marc Chagall) / Gérard Blot
 

« L’Apocalypse est un vrai zoo grouillant d’animaux.
Rassurants ou inquiétants, réalistes ou fantastiques,
ils renvoient la plupart du temps à tout ce qui échappe à notre contrôle
et nous fait dire : « C’est plus fort que nous ! »

Les animaux dans l’œuvre de Chagall sont très nombreux. Aucun historien de l’art n’avait jamais
eu l’idée de se pencher sur l’étrange faune peuplant les toiles du célèbre peintre d’origine russe.
Et pourtant une centaine d’œuvres illustrent la cocasse ménagerie imaginée par le peintre.
Les fables de La Fontaine, la vie quotidienne et la Bible elle-même sont ses principales sources
d’inspiration. La toile est à la fois une partition, une poésie, un paysage et une bande dessinée,
avec des bulles qui évoquent des scènes en aparté, où l’artiste recycle les éléments de sa propre vie,
comme on le fait dans un rêve. Chagall y tricote les souvenirs d’enfance, les scènes religieuses
et la figure des gens qu’il aime.
Ainsi, l'Holocauste et son propre destin après la Seconde Guerre mondiale – dont il a été témoin
pour la plupart depuis les États-Unis – sont toujours vécus par lui comme un feu intérieur,
un feu qui prend des proportions de plus en plus importantes au cours des années suivantes.
On en trouve l'expression dans l'un de ses derniers tableaux : Le cheval roux de 1967.
Il le réalise alors qu'il a 82 ans.
Il exprime une douleur affolante face à la souffrance de son peuple à la suite de la destruction
provoquée par le cheval rouge, le cheval représentant la guerre dans l'Apocalypse, après l'ouverture
du deuxième sceau. Il n'y a aucun espoir ici, seulement le feu et le sang. À l'extrême droite du haut
de l'image se trouve l'observateur, c'est lui-même, comme le montre l'image agrandie.
Il manque l'image du Christ crucifié, celui qui souffre et en même temps l'espérance de la résurrection.



La guerre, 1964-1966, Marc Chagall, Zurich

 

« Toutes ces bêtes, plus fortes que les humains mais plus faibles qu’un agneau,
nous rappellent que nous ne pouvons pas échapper
de nous-mêmes  à la violence de notre histoire.
Seul le Christ mort et ressuscité peut nous sortir de la bestialité du monde. »


Les deux citations sont tirées du texte d'Olivier Bourion ci-dessus.

 


Abbé Pierre Jean Duménil

 

 

 

 

   

   

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