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Célébrer le Temps Pascal #2

Dimanche 24 avril 2022 – 2ème clé autour de l'Apocalypse

Christ est ressuscité ! Alléluia !  Vivons la joie du Temps Pascal !
Nous vous donnons rendez-vous dans notre newsletter hebdomadaire du dimanche pour vivre le temps pascal autour de sept clés de lecture du Livre de l'Apocalypse.
 

Dimanche 24 avril 2022
2ÈME DIMANCHE DE PÂQUES
DIMANCHE DE LA DIVINE MISÉRICORDE
 

CLÉ N°2 :   La clé de sol


« Mon Père, ça ne vous fait pas peur, tout ce qui se passe ? Rien ne va plus ! C’est l’Apocalypse ! »

Pourquoi tout ce qui se passe dans l’Apocalypse se déroule-t-il « le jour du Seigneur » (Ap 1, 10) ?
Peut-être parce que ce livre est écrit justement pour être lu le dimanche, en public, au cœur de
l’assemblée chrétienne !

Dans l’Antiquité, tout le monde ne possède pas une bibliothèque. N’imaginons pas, comme aujourd’hui,
des lecteurs solitaires reclus chacun dans sa chambre, mais plutôt une assemblée qui écoute quelqu’un
lui faire tout haut la lecture, à la manière de nos liturgies de la Parole. Le livre de l’Apocalypse n’échappe
pas à la règle : message destiné à une lecture communautaire dans le cadre d’une assemblée de prière,
il ne prend son vrai sens que s’il est proclamé et écouté. Il suppose la présence d’un lecteur et d’une
assemblée qui dialoguent ensemble, comme en témoignent les nombreux passages en « nous »,
les formules conclusives, les nombreux chants alternés qui parsèment le texte…

L’Apocalypse peut se lire et se vivre comme une longue liturgie d’action de grâce au Christ ressuscité.
D’une certaine manière tout le livre peut être lu comme le déroulement d’une célébration. Il y a tout ce
qu’il faut : le temple, l’autel, la foule, les vêtements sacrés, les chants, les trompettes, les encensoirs,
les chandeliers, les prosternations et une chorale de 24 vieillards déchainés qui jettent leurs couronnes
aux pieds du Christ !

Puisque l’Apocalypse est un livre liturgique, il ne faut pas s’étonner d’y trouver autant de chants,
d’acclamations, de cantiques de toutes sortes à la gloire du Ressuscité…. L’un d’eux est même interprété
par 144 000 choristes (14, 2-3) ! On a gagné ! La monstruosité de l’histoire a été vaincue par le Christ,
et désormais nous pouvons entrer joyeusement dans la Jérusalem céleste, resplendissante comme
une épouse parée pour son époux (21, 2), et tendue avec lui dans un même élan d’amour (22, 17). 

L’Apocalypse ? Un livre à chanter !

 

[ Prochaine clé : la clé des songes ]

Abbé Olivier BOURION 

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Illustration proposée par le père Pierre-Jean Duménil



Agneau mystique - Jan Van Eyck 1390-1441 / Cathédrale Saint Bavon Gand Belgique

La cathédrale Saint-Bavon de Gand (Belgique) s’enorgueillit de posséder, depuis plus de cinq siècles et demi, ce qui constitue l’un des joyaux fondateurs de l’école picturale flamande : il s’agit de ce polyptyque peint entre 1420 et 1432 par Hubert et Jan Van Eyck, connu sous le nom de « retable de l’Agneau mystique ».

Á l'intérieur du retable, dans le panneau central inférieur, s'étend un paysage paradisiaque. Au centre se dresse un agneau. Il est debout sur un autel, où est inscrit : "L'Agneau de Dieu qui a pris sur lui les péchés du monde", comme l'énonce l'inscription figurant sur la nappe rouge frangée recouvrant la pierre.
Cet agneau est symbole du Christ incarné. Il verse son sang dans un calice, référence au don de la vie de Jésus. Il est entouré d'anges, les uns priant, les autres agitant des encensoirs ou portant les instruments de la Passion (couronne d'épines, clous, la colonne de la flagellation, le fouet...). Mais la victime souffrante est devenue ici victime victorieuse ; en accord avec l'esprit même du texte de l'Apocalypse :
Lors de la consécration de l'autel, l'onction avec le saint chrême des cinq croix (une au centre et les autres aux quatre coins), et de toute la surface de la table, fait de cette pierre le symbole du Christ, que le Père a oint de l'Esprit Saint.
La célébration de la dédicace d’un autel est une belle et sobre liturgie qui nous replace devant le Christ. C’est Lui qui est tout à la fois l’autel, l’offrande, la victime et le prêtre. Cette affirmation de foi nous conforte vraiment dans la foi et l’espérance. Nous sommes au cœur de l’Eucharistie !

Devant l'Agneau, se trouve la "source de vie", la fontaine octogonale d'où jaillit un ruisseau au lit de perles de diamants et de rubis. Nous voilà au cœur du Baptême ! « Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’Agneau ! »

Devant ce retable nous voici au cœur même du mystère de l’Eglise ! Le baptême et l’eucharistie édifie l’Eglise...
Des quatre coins du tableau des groupes humains, venus de loin, à pieds ou à cheval, viennent, selon les deux diagonales, se grouper autour de l’autel Ils s'avancent et se prosternent pour venir rendre hommage au Christ, mort et ressuscité. Ils sont rassemblés en huit groupes, qui se répartissent de chaque côté  se déployant sur les panneaux latéraux.

Dans le panneau supérieur nous pouvons contempler deux groupes d’anges, respectivement chanteurs (à gauche) et musiciens (à droite), entonnant des chants de louange et d’actions de grâces ». Ainsi par le chant et la musique. Ils traduisent et accomplissent cette liturgie évoquée dans le livre de l’Apocalypse « Il est digne, l'Agneau égorgé, de recevoir la puissance et la richesse, la sagesse et la force, l'honneur, la gloire et la louange ». Ne sont-ils pas   des guides dont la mission est « de nous conduire au Christ, glorieux et vainqueur.

Abbé Pierre Jean Duménil

 

 

 

 


 

   

   

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