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Célébrer le Temps Pascal #3

Dimanche 1er mai 2022 – 3ème clé autour de l'Apocalypse

Christ est ressuscité ! Alléluia !  Vivons la joie du Temps Pascal !
Nous vous donnons rendez-vous dans notre newsletter hebdomadaire du dimanche pour vivre le temps pascal autour de sept clés de lecture du Livre de l'Apocalypse.
 

Dimanche 1er mai 2022
3ÈME DIMANCHE DE PÂQUES
 

CLÉ N°3 :   La clé des songes


Pour comprendre l’Apocalypse on a besoin d’un décodeur, comme pour interpréter les rêves…

Certaines images ont de quoi dérouter. Mais, par leur aspect surprenant, elles expriment bien le paradoxe du mystère chrétien : un agneau immolé et victorieux dans le sang duquel les gens lavent leurs vêtements… Pas très logique ! N’essayons pas de nous représenter la scène ; savourons le mystère : Jésus, en donnant sa vie, triomphe de la mort et nous purifie ainsi du péché qui ternissait notre bel habit d’enfants de Dieu.

Quand on parcourt l’Apocalypse, on se balade dans tout le cosmos, un peu à la manière de la guerre des étoiles ! Le ciel et les astres renvoient au monde divin, réputé immuable, contrairement à la terre, soumise aux tourments de l’histoire. Quand le soleil s’obscurcit et que les étoiles dégringolent, cela veut donc dire que plus rien ne tient debout, même ce qui paraissait le plus solide, et que le moment est venu de « rebattre les cartes » pour une création nouvelle.

La mer, quant à elle, symbolise, comme partout ailleurs dans la Bible, les forces du chaos que l’homme ne peut pas maitriser. C’est l’espace du mal, des monstres et de la mort. C’est pourquoi, à la fin des temps, elle n’existera plus (Ap 21, 1).

L’Apocalypse accorde aussi une attention particulière au corps humain, tantôt assis (position du pouvoir), tantôt debout (position de la résurrection), ou bien encore prosterné à terre (pour reconnaître la souveraineté de Dieu, le seul devant qui on doit s’incliner).

Tout ce monde est un monde coloré. Le blanc (omniprésent) fait éclater la lumière de la résurrection, le rouge indique la violence démoniaque à l’œuvre dans l’histoire... La Jérusalem céleste, elle, brille de toutes les couleurs des pierres précieuses qui ont servi à la bâtir, comme une magnifique œuvre d’art.

Ainsi, à travers les signes effrayants du monde ancien perce déjà la beauté du monde nouveau.

 

[ Prochaine clé : la clé de la cage du zoo ]

Abbé Olivier BOURION 

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Illustration proposée par le père Pierre-Jean Duménil




« L’Apocalypse, la femme et le dragon » -  1947-1948, Atelier Tabard, Aubusson - Jean Lurçat 1892-1966
Collection du Fonds National d’Art Contemporain en dépôt à l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce.
 

Pour décorer l’édifice, le chanoine Jean Devémy prend conseil auprès du dominicain Marie-Alain Couturier, ancien élève du peintre Maurice Denis et partisan d’un renouveau de l’art sacré. Contre l’avis d’une partie de la hiérarchie catholique, plus attachée à la tradition, les deux hommes s’adressent à des artistes contemporains : Léger, Matisse, Chagall, Rouault, Bazaine, Bonnard, Braque, Lipschitz, Richier... Pourtant, ils n’ignorent ni l’athéisme de Lurçat ni son adhésion au Parti communiste ! Lurçat connaissait déjà le Plateau d’Assy, il avait donné une conférence sur l’art moderne. Le sujet de l’Apocalypse, la surface à couvrir et le fait que Rouault et Bonnard participent à la décoration, feront que Lurçat reviendra sur son premier refus, en 1944, et se mettra en relation, l’année suivante, avec le prêtre et l’architecte, puis se rendra sur place pour évaluer le travail.
« Quand j’ai fait l’église d’Assy, les Dominicains m’ont dit : C’est le combat du Bien et du Mal. Pour savoir de quoi il retourne, pas besoin d’être catholique. Ni les Dominicains ni moi n’avons essayé de nous placer sur le plan de la propagande. Il y a eu, des deux côtés, une largeur d’esprit naturelle ».

« La Femme et le Dragon », évoque, en butte à la puissance destructrice du mal, l’Église, sous les traits de la Vierge Marie, dont le triomphe final est chanté, dans le compartiment inférieur de la tapisserie, par l’écrasement mouvementé du dragon. La femme et le dragon est un triptyque qui se trouve dans le chœur de l'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du plateau d'Assy, il représente un passage du chapitre 12 du livre de l’Apocalypse de la Bible.

  • La partie centrale se lit comme une bande dessinée, de haut en bas, la partie du haut représente le passage où la femme apparait dans le Soleil pour vaincre le dragon à 7 têtes : "et fut vu un grand signe dans le signe dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles" (citation de la Bible). La partie du bas représente la bataille entre la femme et le dragon et elle le tue en coupant ses 7 têtes.
  • La partie de gauche évoque la vie de la Nature avec des animaux.
  • La partie de droite est un arbre généalogique de Jésus avec des feuilles de figuiers qui représente la sagesse.


Abbé Pierre Jean Duménil

 

 

 

 


 

   

   

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