Vivre le temps ordinaire #6

Nous vous donnons rendez-vous dans notre newsletter hebdomadaire pour vivre le temps ordinaire de manière extraordinaire.

Dimanche 27 février 2022

Cliquez sur le bouton pour lire la Parole de Dieu (Lc 6, 39-45)

En continuant à questionner ce qui peut faire violence et nuire à la relation d'aide, cet évangile éclaire
à présent notre manière de regarder l'autre. Et nous savons combien le regard est important dans
la relation. « Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne » dit Bernadette
de Marie...

Et de nombreux récits de personnes handicapées le pointent : l'obstacle majeur est le regard de l'autre...
Alors comment transformer ce regard ?

D'abord en travaillant sur soi... Si la poutre est dans notre œil, notre regard est-il ajusté à la réalité de
l'autre ? Et n'avons-nous pas besoin d'un autre pour la voir ? Voire d'un Autre ?

Parfois n’est-ce pas des personnes qui nous ont le plus « dérangé », interpellé, dont nous nous souvenons
le plus ?

Accepter de cheminer avec un autre qui éveille notre conscience, et avec un Autre qui nous pardonne
– en l'occurrence le Père miséricordieux –, voilà le chemin que propose pour moi cet évangile.

La disproportion est telle entre la poutre et la paille que j'ai aussi besoin d'un Autre bienveillant
qui soit en capacité de libérer mon regard, en m'aidant à me connaître moi-même, à mettre des mots
justes sur les événements de ma vie. Cela permettra ensuite de poser un regard plus réaliste sur la situation
de l'autre. D'où l'importance de l'accompagnement spirituel, ou du partage à un ami.

Et ce que je vois chez l’autre, qui m’agace, et que j’aimerais qu’il change, n’est-il pas un pâle reflet
de ce que je ne parviens pas à changer en moi-même ? D’où l’apport de la psychologie, ou de la supervision…

Après seulement serais-je peut-être en situation d'aider quelqu'un ;
après seulement la poutre du jugement arrêtera-t-elle de peser sur la relation ;
après seulement les mesures vont-elles se rapprocher de l'équivalence...

Plutôt que d'être canal qui laisserait passer la Parole, puissions-nous être une vasque
qui, remplie d'eau clarifiée par le travail du cœur, laisserait déborder cette eau sur la terre assoiffée
d'un autre consentant... Avec la grâce de Dieu, et celle du baptême.

Raphaëlle Claudel
Pastorale diocésaine de la Santé

 Ce que dit la bouche, 
c'est ce qui déborde du cœur.
 

Pour s’ouvrir davantage à la Parole de Dieu durant le Temps Ordinaire, nous vous invitons
cette semaine à un acte concret comme proposé ci-dessous :

• "Ne fais pas l'éloge de quelqu'un avant qu'il ait parlé." (1ère lecture)
  J'essaie de ne pas couper la parole aux autres, même pour leur dire du bien.
• "Dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n'est pas perdue." (2ème lecture)
  J'arrête de me plaindre que "ça ne marche pas". Rien de ce que je fais avec amour n'est perdu.
• "Enlève d'abord la poutre de ton œil." (Évangile)
  Je vais me confesser pour y voir plus clair dans ma vie.
• Etc.
   

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