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La conversion écologique : une priorité encore trop secondaire

Laudato Si' #25 – Assemblée plénière des évêques de France d'avril 2022

Des mouvements comme le MRJC, le CMR et le CCFD-Terre Solidaire, ou des lieux d'Église comme L'Horizon à Harol, s'engagent dans la conversion écologique depuis plusieurs années. De plus en plus de personnes, dont les jeunes générations, se préoccupent du climat et de l’impact sur l’écologie. À côté, un décalage se fait ressentir dans les paroisses et les diocèses qui peinent à avancer dans cette conversion. Les questions environnementales sont souvent une priorité secondaire tant l'organisation de l'institution, des équipes paroissiales, le manque de prêtres, etc. sont prépondérantes.

Du 5 au 8 avril 2022, s'est tenue l'assemblée plénière de printemps des évêques de France à Lourdes. Sept ans après la publication de Laudato Si', cette assemblée est venue clôturer trois années de travail synodal sur les enjeux de l'écologie intégrale : le climat, l'agriculture, la précarité, les animaux, et pour conclure « des fruits et des graines ». Depuis novembre 2019, les évêques pouvaient être accompagnés par deux invités ou référents diocésains, laïcs ou non, sur les séquences d’écologie intégrale.

 

Les semailles n'ont pas encore deonné de fruits suffisamment engageants afin d'appuyer la position de l'Église en France sur le « Tout est lié ».

 

Relecture et engagements

Ainsi, près de 450 personnes y ont participé. Début avril, les invités et référents diocésains ont fait une relecture des trois années passées. Différents intervenants ont pu s’exprimer pour à la fois replacer le Christ au cœur de la conversion écologique et apporter leurs regards à travers les autres Églises chrétiennes. Les participants ont également eu à étudier une liste d'engagements à développer dans les diocèses avant de prononcer, devant un grand nombre de jeunes collégiens en pèlerinage, une proclamation de foi. Concours de circonstances, le GIEC publiait en même temps la sixième et dernière partie de son rapport consacré aux solutions pour réduire l’impact du réchauffement climatique. À l’issue de cette assemblée, nombre de collaborateurs des évêques s’attendaient à la publication desdits engagements et de la proclamation de foi.

Dans un souci d'asseoir l'impact des documents travaillés, les évêques de France ont finalement estimé devoir prendre davantage de temps pour aboutir à des textes suffisamment travaillés par le biais du Conseil Famille et Société. Ce qui a suscité pour certains incompréhension et déception... Est-ce que les graines semées durant trois ans ont suffisamment germé pour donner des fruits ? Ou bien était-ce encore trop tôt en ce début de printemps ? Les semailles n'ont pas encore donné de fruits suffisamment engageants afin d'appuyer la position de l'Église en France sur le « Tout est lié ». Nous avons aussi à toujours plus regarder ce qui se déploie ou non dans notre diocèse, dans nos communautés paroissiales, en termes de conversion écologique. Une invitation à la conversion qui suit la dynamique des assises diocésaines « Des Communautés selon l’Évangile » et celle du rassemblement national « Terres d’espérance » avec des initiatives porteuses d’espérance pour porter la joie de l’Évangile dans nos territoires ruraux.
 

Émilie FEUILLÉ
Église dans les Vosges – Mai 2022

 

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