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La forêt, au coeur de notre biosphère

Laudato Si' #10

La forêt fait partie intégrante de notre biodiversité à préserver, mise en avant par le pape François dans « Laudato Si’ » et dans « Querida Amazonia ». On le sait, la disparition des forêts et d’autres végétations, les maladies des espèces de bois… ont un impact sur les autres espèces vivantes. Depuis plusieurs années, les forêts vosgiennes souffrent aussi. Mais alors, quelle gestion pour nos forêts ?!

Les forêts nous permettent de construire, de nous meubler, de nous chauffer, d’emballer, d’écrire, de lire, de jouer… La filière forêt-bois représente près de 60 000 entreprises, 40 000 emplois qui font de la forêt un vecteur essentiel de développement des territoires. Plusieurs acteurs socio-économiques sont liés aux forêts : bûcherons, scieurs, chasseurs… et bien sûr, les forestiers qui les gèrent, les aident à se développer et les sécurisent pour le public qui s’y balade. 

La gestion forestière : nécessité pour la santé des forêts

En France, un quart des forêts (forêts domaniales de l’État et des collectivités territoriales) est entretenu par l’Office national des forêts (ONF). Alors que les autres forêts sont gérées par des sociétés privées. La région Est de la France, la Lorraine en particulier sont très boisées (près de 50% des forêts gérées par l’ONF). Par ailleurs, la forêt a besoin d’être entretenue pour grandir. Les forestiers souhaitent permettre aux différentes essences de se développer le plus naturellement possible, en évitant désormais leur monospécificité. Ainsi, les plans d’aménagement, élaborés avec le ministère de l’Agriculture et celui de la Transition écologique, vont se traduire par des coupes d’entretien, des coupes de régénération, du reboisement, mais aussi par la régulation des espèces vivantes avec les chasseurs. Sachant que contrairement aux idées reçues, la forêt française s’étend chaque année depuis 1985.

 

LE REGARD DE TROIS FORESTIERS

  • Théo Jouve – Conducteur de travaux à l’ONF Sud-Bourgogne
    « Par rapport à Laudato Si’, la nature est naturellement bienfaisante. L’Homme a été placé sur terre comme dans un jardin : on est là pour cultiver et respecter la Terre. Et plus la nature est diversifiée, plus elle est équilibrée. Si on retire l’homme, la nature perdrait de son équilibre. L’homme aura toujours un impact oui, mais il a sa place. Cet impact n’est pas toujours négatif, notamment pour les forêts. »
  • Jean Silie – Retraité de l’ONF comme responsable d’unité territoriale en Moselle (Metz) et dans le Centre (Châteauroux)
    « Avec des calculs savants, on imagine régénérer naturellement la forêt à un rythme qui lui convient. C’est pour cela qu’on coupe une forêt en parcelles. C’est essayer de trouver l’équilibre de la forêt (le climax) pour conserver au mieux son atmosphère. 200 ans avant, on peut savoir grosso modo quel volume on va pouvoir sortir de la forêt. Sur plusieurs siècles, il s’agit d’une gestion assez semblable et non discontinue qui date déjà des forestiers royaux en soi. » 
     
  • Joseph Alliotte – Technicien forestier auprès d’un scieur vosgien spécialisé en hêtres
    « À l’avenir, dans la région, il est possible qu’on ait un mélange d’essences plus méditerranéennes et d’essences locales traditionnelles. Par contre, ce dont on est certain, c’est qu’on n’aura plus jamais les forêts qu’on a connu ! Il faut se remplir les yeux de toutes ces beautés tant qu’elles existent… On parle de transition écologique, mais il sera déjà trop tard. Les changements climatiques qu’on nous annonce depuis des dizaines d’années arrivent violemment, et pas progressivement. »

 

 

 

Émilie FEUILLÉ
Église dans les Vosges – Janvier 2021

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