La célébration du dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur met en lumière la déception d'un peuple qui était en attente d'un Messie guerrier, capable de le délivrer de l'occupant romain, comme dans l'Ancien Testament, lorsque le peuple en exil était dans l'attente d'un Messie qui le libérerait et le ferait revenir sur la terre de ses ancêtres, la Terre Promise.
Or le visage du Messie qu'offre le Christ est celui d'un Messie humble qui se laisse mener comme un agneau à l'abattoir. En effet, là où l'on attendait l'usage de la force, il propose la non-violence, là où on attendait de la résistance, il montre de la résignation.
C'est lui qui a dit de bénir ceux qui nous maudissent, de faire du bien à ceux qui ne veulent du mal, de tendre une joue si l'on nous gifle sur l'autre.
Ainsi les foules qui, enthousiastes, l'acclamaient comme Fils de David par des"Hosanna", vont se retourner contre lui par des "A mort ! Crucifie-le !" Leur espérance est déçue. Car le Messie que nous offre Jésus est un Messie pacifique,
calme, qui accepte parfois l'humilitiation en allant jusqu'au bout de sa mission, par amour pour nous.
Que le Christ qui entre triomphalement à Jérusalem règne toujours dans notre cœur et y grave ses sentiments de douceur et de tendresse !
Bon dimanche des Rameaux à nous tous.
Père OPI
Évangile de la Procession des Rameaux (Marc 11, 1-10)
Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples
et leur dit :
« Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.
Si l’on vous dit : ‘Que faites-vous là ?’,
répondez : ‘Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.’ »
Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent.
Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »
Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire.
Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.
Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs.
Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient :
« Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père.
Hosanna au plus haut des cieux ! »
Toutes les lectures du jour ici