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Paroisse Saint-Amé-des-Trois-Vallées
Paroisse Saint-Amé-des-Trois-Vallées
La Paroisse Saint-Amé des 3 vallées regroupe les secteurs de Saint-Amé, Cleurie, Julienrupt, La Forge, le Syndicat, Vecoux et Dommartin-les-Remiremont. Elle est née le jour de la Pentecôte 2000.
Info Contact
Permanences :
le samedi matin :
- Saint-Amé : de 10 h à 11 h 30
Maison St Jean-Baptiste- 13 Rue de l'église
Tél : 03 29 61 21 32 - Julienrupt : de 10 h 30 à 11 h 30
Ancien presbytère - Salle de l'état civil
Tél : 06 71 21 41 15 - Dommartin de 10 h 30 à à 11 h 30
Maison des associations- Rue de Pont
Tél : 07 88 03 36 62 - Vecoux de 10 h 30 à 11 30
4 rue de la Cure
Tél : 06 20 87 91 87
Journal paroissial :
La Vie au pied des Monts - parution mensuelle
UNE CHANSON DE MATHILDE MICLO
UNE EMISSION DE VOSGES RENCONTRES
Cliquer sur le lien pour voir l'émission de Vosges Rencontres
Notre évêque parle, Arnaud Meyer, et d'autres encore.
MESSAGE AUX FAMILLES EN DEUIL
15 avril 2020
INFORMATIONS AUX FAMILLES EN DEUIL
pour les PAROISSES DE :BIENHEUREUX FREDERIC OZANAM – SAINT ETIENNE DES RUPTS et SAINT AME DES TROIS VALLEES.
qui se tournent vers vous pendant cette période difficile de confinement et viennent vous donner quelques propositions pour honorer vos chers défunts.
Vous pouvez choisir une célébration devant une de nos églises, c'est à dire une bénédiction composée de quelques prières où seul celui qui préside bénit le corps avec l'eau bénite ; les participants s'approchent et s'inclinent sans toucher le cercueil et font le signe de croix sur eux-mêmes. Pour cette intervention nous ne solliciterons aucune offrande.
Nous pensons organiser dés que la situation pourra le permettre une cérémonie commune pour toutes les personnes de nos paroisses décédées pendant la période de confinement, cérémonie dans le même esprit que la célébration du 2 novembre de chaque année.
Par contre, si vous désirez une célébration personnelle par rapport à votre défunt, nous vous proposons de choisir et donner une offrande de 80 Euros (participation qui correspond à un honoraire de messe pour 17 €, une part diocésaine de 20 € et une part paroissiale de 43 €), et nous fixerons ensemble un choix de date pour cette célébration personnalisée.
Pour information, le montant du casuel pour un enterrement en temps normal est de 160€, vous pouvez si vous le souhaitez et désirez, donnez cette offrande. (Honoraire messe 17 €, part diocésaine 4O €, part paroissiale 103 €).
Nous espérons pouvoir vous soutenir dans cette dure épreuve de la vie pour vous apporter le réconfort nécessaire à votre deuil avec la grâce de Dieu Notre Père à TOUS et pour TOUS.
Vous pouvez aussi joindre par tél. 06 88 76 35 56, Notre Prêtre Piotr K. WILK pour prendre rendez-vous.
Votre Prêtre PIOTR K.WILK et les Équipes Funérailles.
MESSAGE AUX PAROISSIENS
MESSAGE AUX PAROISSIENS
Pour les paroisses de la vallée de la Moselle et Saint Amé des 3 vallées
La crise du covid-19 nous atteint tous de manière plus ou moins profonde. Les mesures de confinement prises pour nous protéger ont remis en question nombre de nos habitudes. Dans ce contexte si particulier notre 1er principe est bien sûr de respecter les règles de sécurité sanitaire qui nous sont données. Pour cette raison, les manifestations habituellement prévues en mai – juin (1ères communions, professions de foi) seront repoussées. Les dates seront prochainement communiquées. Pour les autres évènements (baptêmes, mariages) qui ne pourraient se tenir à la date initialement prévue, une décision sera prise avec les familles concernées.
Nous faisons en sorte de maintenir un lien avec les paroissiens (messe du dimanche à suivre sur Facebook à 10h30) et pour les enfants du catéchisme, des propositions concrètes sont faites chaque semaine. Au sujet des messes, signalons d’ailleurs qu’elles sont toujours célébrées aux intentions qui étaient prévues. Signalons aussi les pistes offertes par le diocèse et la chaîne KTO. Cette obligation de confinement, saisissons-la comme une opportunité pour prendre le temps de prier et d’approfondir notre foi. Mais, reconnaissons-le, il manque la dimension communautaire, centrale dans notre vie de foi. Ne plus pouvoir se rassembler pour célébrer et prier ensemble ne correspond pas vraiment à ce que doit être une vie d’Eglise.
Et n’oublions pas que cette crise génère aussi chez nous et dans bien des endroits du monde des situations de pauvreté et même de détresse. C’est pourquoi nos paroisses ont décidé d’aider concrètement l’Eglise du Burkina (diocèse de Dédougou) en grande difficulté actuellement. A retenir aussi pour chacun de nous la formule de Véronique FAYET présidente du Secours Catholique : « Chacun chez soi ne veut pas dire chacun pour soi. »
En communion avec chacun dans ces moments difficiles.
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Bernard. VALDENAIRE, Bernard MICHEL, Père Piotr WILK.
HOMELIE DU PERE RAPHAEL CLEMENT A DIJON
Cliquer sur le lien pour voir l'homélie du Père Raphaël Clément le 19 avril à Dijon
PAQUES UNE JOIE DOULOUREUSE
Pâques : une joie douloureuse »
Provinciale des Dominicaines, Véronique Margron livre ici quelques réflexions après une semaine sainte marquée par l’inquiétude pour les siens, la douleur de les perdre, et la joie de la résurrection du Christ.
Un mélange de sentiments qui ressemble fort à celui des femmes et des apôtres devant le tombeau vide...
Comment avez-vous vécu cette semaine sainte si particulière ? Et comment garder au cœur cette joie pascale qui devrait nous animer ?
C’est bien compliqué. J’ai vécu cette semaine de façon très paradoxale. Dans une joie douloureuse. La douleur d’abord, devant le nombre de gens touchés par la maladie, des familles endeuillées… Dans nos communautés et Ehpad, j’ai plusieurs sœurs malades et j’ai aussi des sœurs décédées. La joie, je dois la chercher loin. La joie, ce n’est pas « après la pluie le beau temps », mais c’est croire et être sûr que dans ce malheur qui rejoint tant d’autres malheurs du monde, le Christ dont je crois qu’il a vaincu la mort, est notre compagnon. Le Christ crucifié est notre compagnon, le Christ descendu aux enfers est notre compagnon. Et le ressuscité pour toujours notre compagnon. C’est la parole de l’épître aux Hébreux : « Nous avons un grand prêtre compatissant. » La résurrection du Christ n’enlève rien à sa proximité, à sa prévenance. C’est donc cela la joie de Pâques pour moi : une joie douloureuse, intime.
Qu’entendez-vous par le mot « prévenance » de Dieu ?
Pour moi, la prévenance de Dieu, c’est sa proximité. Dieu a décidé de toute éternité d’être en notre faveur. Sa création jusqu’au mystère de l’incarnation est marquée par son hospitalité. C’est un Dieu qui ne prévient pas du malheur, qui ne gouverne pas les lois du monde, les lois biologiques, mais c’est un Dieu qui exerce envers nous cette hospitalité à ce que nous sommes, à notre bonheur, à notre douleur, à tous nos doutes et même à notre désespoir. Il prend tout avec lui. Et se tient là.
On parle du dévouement des soignants, des boulangers, des livreurs, de toutes sortes de gens qui se démènent pour que notre société puisse continuer à vivre. Est-ce une forme de la prévenance divine que vous évoquez ?
Oui, mystérieusement. Les traces de Pâques sont dans les gestes des soignants, dans tous les gestes de solidarité, des mères de famille qui s’occupent de leurs enfants, télétravaillent, fabriquent des masques. On pourrait dire qu’étonnamment, les églises n’auront jamais été aussi pleines. Pleines de la détresse du monde, de la fraternité de tant et tant, de la fatigue de tous. L’église aujourd’hui, le lieu du Dieu vivant célébré, ce sont les cœurs de nous tous. Quand affection, soin et souci sont tournés vers d’autres, quand l’inquiétude se fait active, alors je crois que c’est, de façon invisible peut-être, une église qui se remplit.
Dans cette période qui va continuer certainement de longs mois, peut-on encore parler de la providence divine ? Pour vous est-ce une réalité ?
Ce n’est pas un mot que j’emploie beaucoup. Je préfère parler de la prévenance de Dieu, comme celle du guide de montagne qui accompagne sur le chemin. Il est prévenant, il évite les chutes. Dieu n’est pas un « deus ex machina ». La première figure de la providence, pour moi, c’est l’incarnation. Croire que Dieu s’est fait homme, qu’il a été mis à mort, crucifié, qu’il est descendu dans les enfers du monde et qu’il s’est relevé de la mort, c’est affirmer de toute son âme qu’il n’y a pas de fatalité de l’histoire. Mais se dire qu’il n’y a pas de fatalité de l’histoire, au cœur de cette pandémie et de son cortège de douleurs, est un vrai combat.
Spirituellement, êtes-vous inquiète pour l’avenir ?
Je suis inquiète, très inquiète et heureusement ! Je trouverais obscène de ne m’inquiéter pour personne en ces temps. Il faut habiter l’intranquillité… C’est là notre réalité humaine, le souci de ceux qu’on aime, d’autres que l’on voudrait rejoindre, du peuple, petit ou plus grand, qui habite le cœur de chacun de nous. Cette inquiétude-là est nécessaire, mais il ne faut pas qu’elle soit paralysante. Je viens de passer dix jours très inquiète et bouleversée par la maladie et le décès de mes sœurs. C’est un combat de consentir à cette inquiétude comme le signe d’une vie blessée, tout en tentant de rester debout car il faut continuer à faire face autant qu’il est possible, « à réparer des brèches » (Is 58). Si notre vie n’est pas blessée, nous ne comprenons pas grand-chose aux autres, à leurs brisures comme au murmure de leur désir.
Comment aujourd’hui conjuguer inquiétude et espérance ?
Avoir de l’espérance sans être inquiet, je ne sais pas ce que ça vaut. L’espérance a partie liée avec le désespoir. Et il faut avoir habité le désespoir pour le traverser. L’espérance ressemble aux femmes de l’Évangile qui se lèvent en pleine nuit alors que tout est perdu. Cela paraît dérisoire : le tombeau est fermé, il est gardé, et elles apportent des aromates ! L’espérance de ces femmes trouve peut-être sa force au lieu même du drame : c’est parce qu’elles ont assisté à la mort de Jésus, parce qu’elles étaient là, pas loin quand on l’a mis au tombeau, parce qu’elles ont été au plus près de sa mort sans s’y laisser enfermer, qu’elles se lèvent en cette nuit toujours noire. Leur courage, leur audace, elles les ont puisés dans le désespoir d’avoir perdu celui qu’elles aimaient.
Aujourd’hui, nous vivons quelque chose de cet ordre-là, dans cette confrontation si difficile avec la mort, que l’on ne peut pas éviter. Et croire en la providence, c’est croire en un Dieu bienfaisant, pas en un Dieu qui fait à notre place, mais en un Dieu qui nous veut du bien. Un Dieu qui prend avec lui notre histoire, quels que soient nos chemins.
PAQUES A L'HEURE SU SAMEDI SAINT
Pâques à l’heure du samedi saint
Publié le 11 avril 2020
« Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude » avons-nous lu ce matin à l’office des ténèbres du samedi saint. Nous voilà depuis des jours dans ce grand silence et cette grande solitude, et cela va durer. Autour de nous certains de nos proches sont morts et sont morts seuls. Nous n’étions pas là pour les veiller. Nous ne serons pas là pour les inhumer. Et lorsque ce soir dans la nuit, avec mes sœurs, nous chanterons « Alleluia », rien du samedi saint, de ce grand silence et de cette grande solitude ne sera effacé.
En temps ordinaire, les hommes et les femmes qui sont immobilisés, que ce soit dans un lit d’hôpital, dans un Ehpad ou en prison, vivent comme à part du monde mobile. Désormais, le commun des mortels, en tout cas ici, vit immobilisé. Je ne peux cesser de penser que ce faisant, nous touchons du doigt quelque chose de l’enfermement des immobilisés, à commencer par celui des détenus. Or, attaché sur une croix, fixé, c’est bien le monde des immobiles et des sidérés que le Christ rejoint. Jusqu’à devenir compagnon de ceux qui sont glacés dans la mort.
Mon espérance, depuis des lunes et des marées, c’est bien cela : Christ compagnon de tous, et compagnon du pire. Christ, victime par excellence, présent du côté des coupables, confondus avec les uns et les autres afin qu’aucun ne soit laissé seul. Christ, mis au tombeau comme chacun de nous le serons. Christ, enseveli, enveloppé dans les larmes du Père qui témoignent de la permanence de l’amour y compris dans la mort. Il n’y a pas d’autre victoire que celle-là. Et la résurrection commence quand les enfers sont visités par l’unique qui n’avait rien à y faire.
Demain encore nous serons fixés dans nos petite appartements (ou nos grandes maisons), comme les disciples enfermés malgré les visites régulières du Vivant. Demain encore nous serons seuls, dans ce vide liturgique que ne remplace aucune célébration retransmise virtuellement, y compris si elle est belle, car celui qui nous manque, c’est l’autre homme, notre frère, ou notre sœur, qui est le Christ en ce monde. Demain encore nous nous disputerons, car l’enfermement crée des tensions, et l’on sent bien que les disciples n’en furent pas dispensés. Demain encore nous pleurerons.
Célébrer la résurrection à l’heure du samedi saint, c’est enfin ne pas se raconter d’histoire. Se dire les yeux dans les yeux qu’il est difficile de croire, et que la foi de l’autre est celle qui me manque pour tenter de croire. Dans ce désir d’une présence qui viendrait enfin adoucir notre solitude, une voix de fin silence peut se laisser entendre si nous ne la recouvrons pas du bruit inutile que serait celui d’une joie prescrite, « car il faut bien se réjouir, n’est-ce pas, puisque c’est Pâques ». Peut-être, en ces jours, cette voix de fin silence, qui prononce en secret le nom de chacun de nous, comme un jardinier peut le faire de grand matin, peut-être cette voix viendra-t-elle dans la peur et le sanglot. Comme une ouverture du dedans, mystérieuse, offerte par Celui qui désenclôt le monde et vide les enfers.
Anne Lécu op
Publié dans Non classé | Laisser une réponse
HORAIRES DE LA SEMAINE SAINTE
Paroisse Saint Amé des Trois Vallées
Chers paroissiens,
Comme annoncé dans notre précédent message, voici les horaires de transmission en direct du Triduum Pascal célébré par Père Piotr, accompagné des Pères Stanislas et Raymond :
Jeudi Saint : Messe en mémoire de la Cène du Seigneur à 17 h
Vendredi Saint : la Passion et mort du Seigneur à 17 h
Samedi Saint : Veillée Pascale à 20 h 30
Dimanche de Pâques : Messe de la Résurrection du Seigneur à 10 h 30.
Par ailleurs :
Jeudi Saint, la messe sera suivie d'un temps d'adoration eucharistique
Vendredi Saint, dès midi, une vidéo sur la méditation du Chemin de Croix sera disponible
Nous vous rappelons que le Triduum Pascal étant une seule célébration, il n'y a pas de salutation ni de bénédiction à la fin de la messe.
Enfin, il est recommandé jeûne et abstinence le Vendredi Saint.
Voici les liens pour suivre en direct chacun des offices :
https://fr-fr.facebook.com/saintamedestroisvallees/
ou :
https://www.facebook.com/paroissesvalleehautemoselle88/
Restons unis dans la prière fraternelle.
Père Piotr et les équipes paroissiales
Paroisse Bienheureux Frédéric Ozanam
Paroisse Saint Amé des Trois Vallées
Paroisse Saint Etienne des Rupts
SEMAINE SAINTE
Semaine, sainte s’il en est, si cela veut dire une semaine qui embarque toute l’humanité souffrante. Sainte si cela veut dire relié par le chagrin, l’angoisse, la supplication, la veille, le don, l’espoir.
Sainte si cela veut dire que c’est bien là que Dieu vient, qu’entre le crucifié. Sainte si elle prend avec elle l’effondrement de tout sens, d’être suspendu dans le vide, submergé par peine. Sainte si les propos de la raison raisonnante, tous les grands sermons et les grands discours sont vides et les mots sans force. Sainte si elle est celle du silence où percent les paroles intimes de Jésus pour toute l’humanité qu’il porte avec lui, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », « j’ai soif. » Silence où nous confessons, des yeux de la foi nue et démunie, que le Christ descend dans les enfers du monde, dans sa détresse et sa clameur étouffée. En sa douleur même. Là il se tient. Compagnon pauvre de tous ceux qui meurent trop seuls en ces jours, de ceux qui pleurent de ne pouvoir les rejoindre. Compagnon de notre douloureuse impuissance. Compagnon aussi de celles et ceux qui se battent pour vivre et garder les autres en vie.
Cette semaine est vraiment sainte si elle témoigne que le silence qui règne sur la terre n’est pas celui du chacun pour soi, de la débrouille des plus forts, mais celui, humble, de la supplique de tous, quelle que soit la manière de supplier. En se tournant pauvrement vers l’hôte intérieur, en faisant modestement son travail, en se fatiguant pour d’autres, en ayant peur pour eux, en prenant soin les uns et des autres, en habitant là où nous sommes, simplement.
Alors oui est-elle sainte si les croyants que nous sommes, les chrétiens que nous essayons de devenir, remettent tout cela comme ils le peuvent au Dieu d’en bas, au Dieu de la croix qui recueille toute désolation afin que, là surtout, personne ne soit délaissé.
Semaine sainte enfin si nous pouvons fouler au sol ces ténèbres comme des grappes des raisins afin qu’une promesse de vie, libre, charnelle, tangible, finisse par poindre un matin de printemps, temps de Pâques alors enfin.
SEMAINE SAINTE DE DENUEMENT
http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2020/04/04/Semaine-Sainte-de-denue...
'Lentrée royale de Jésus dans Jérusalem
Le sens christique du dimanche des Rameaux et de la Passion, développé dans l'homélie du pape François du 24 mars 2013 :
<< Jésus entre à Jérusalem. La foule des disciples l’accompagne en fête, les manteaux sont étendus devant lui, on parle des prodiges qu’il a accomplis, un cri de louange s’élève : « Béni soit celui qui vient, lui, notre roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » (Lc, 19, 38).
Foule, fête, louange, bénédiction, paix : c’est un climat de joie que l’on respire. Jésus a réveillé dans le cœur tant d’espérances surtout chez les gens humbles, simples, pauvres, oubliés, ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. Lui a su comprendre les misères humaines, il a montré le visage de miséricorde de Dieu, il s’est baissé pour guérir le corps et l’âme. Ça, c’est Jésus. Ça, c’est son cœur qui nous regarde tous, qui regarde nos maladies, nos péchés. L’amour de Jésus est grand. Et ainsi il entre dans Jérusalem avec cet amour, et nous regarde tous. C’est une belle scène : pleine de lumière – la lumière de l’amour de Jésus, celui de son cœur –, de joie, de fête.
Au commencement de la Messe nous l’avons répété nous aussi. Nous avons agité nos palmes, nos rameaux d’olivier. Nous aussi nous avons accueilli Jésus ; nous aussi nous avons exprimé notre joie de l’accompagner, de le savoir proche, présent en nous et au milieu de nous, comme un ami, comme un frère, aussi comme un roi, c’est-à-dire comme un phare lumineux de notre vie. Jésus est Dieu, mais il s’est abaissé pour marcher avec nous. Il est notre ami, notre frère. En cela il illumine notre marche. Et ainsi nous l’avons accueilli aujourd’hui.
Et c’est la première parole que je voudrais vous dire : joie ! Ne soyez jamais des hommes et des femmes tristes : un chrétien ne peut jamais l’être ! Ne vous laissez jamais prendre par le découragement ! Notre joie n’est pas une joie qui naît du fait de posséder de nombreuses choses, mais elle naît du fait d’avoir rencontré une Personne : Jésus, qui est parmi nous ; elle naît du fait de savoir qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables, et il y en a tant ! Et à ce moment-là vient l’ennemi, vient le diable, si souvent déguisé en ange, et insidieusement il nous dit sa parole. Ne l’écoutez pas ! Suivons Jésus ! Nous accompagnons, nous suivons Jésus, mais surtout nous savons que lui nous accompagne et nous met sur ses épaules : ici se trouve notre joie, l’espérance que nous devons porter dans notre monde. Et s’il vous plaît ! ne vous laissez pas voler l’espérance ! Ne vous laissez pas voler l’espérance ! Celle que Jésus nous donne.
Pourquoi Jésus entre-t-il à Jérusalem, ou peut-être mieux : comment Jésus entre-t-il à Jérusalem ? La foule l’acclame comme roi. Et lui ne s’oppose pas, il ne la fait pas taire (cf. Lc 19, 39-40). Mais quel type de roi est Jésus ? Regardons-le : il monte un petit âne, il n’a pas une cour qui le suit, il n’est pas entouré d’une armée symbole de force. Ceux qui l’accompagnent ce sont des gens humbles, simples, qui ont la capacité de voir en Jésus quelque chose de plus. Ils ont le sens de la foi qui dit : « c’est le Sauveur ».
Jésus n’entre pas dans la Ville sainte pour recevoir les honneurs réservés aux rois terrestres, à qui a le pouvoir, à qui domine ; il entre pour être flagellé, insulté et outragé, comme l’annonce Isaïe dans la première Lecture (cf. Is 50, 6) ; il entre pour recevoir une couronne d’épines, un bâton, un manteau de pourpre, sa royauté sera objet de dérision ; il entre pour monter au Calvaire chargé d’un bois. Et alors voici la deuxième parole : Croix. Jésus entre à Jérusalem pour mourir sur la Croix. Et c’est justement ici que resplendit son être de Roi selon Dieu : son trône royal est le bois de la Croix ! Je pense à ce que Benoît XVI disait aux cardinaux : vous êtes des princes, mais d’un Roi crucifié. Le bois de la croix est le trône de Jésus. Parce Jésus prend sur lui le mal, la saleté, le péché du monde, et aussi notre péché, de nous tous, et il le lave, il le lave avec son sang, avec la miséricorde, avec l’amour de Dieu.
Regardons autour de nous : combien de blessures le mal inflige-t-il à l’humanité ! Guerres, violences, conflits économiques qui frappent celui qui est plus faible, soif d’argent, que personne ne peut emporter avec soi, on doit le laisser. Ma grand-mère nous disait à nous enfants : le linceul n’a pas de poches. Amour de l’argent, pouvoir, corruption, divisions, crimes contre la vie humaine et contre la création ! Et aussi – chacun de nous le sait et le reconnaît – nos péchés personnels : les manques d’amour et de respect envers Dieu, envers le prochain et envers la création tout entière. Et sur la croix Jésus sent tout le poids du mal et avec la force de l’amour de Dieu le vainc, le défait dans sa résurrection. C’est le bien que Jésus fait à nous tous sur le trône de la Croix. La croix du Christ embrassée avec amour ne porte pas à la tristesse, mais à la joie, à la joie d’être sauvés et de faire un tout petit peu ce qu’Il a fait le jour de sa mort ! >>