Lectures et méditation - 29° dimanche du temps ordinaire - 17 octobre 2021 - Année B
Nous attendons notre vie du Seigneur
La vie de Jésus apparaît sous un jour tragique : il est le serviteur broyé par la souffrance (première lecture) ; il est le grand prêtre éprouvé en toutes choses (deuxième lecture) ; il est le Fils de l'homme qui donne sa vie en rançon pour la multitude (évangile). Il est dur
d'être placé en face de la souffrance et de la mort. Mais c'est bien à ce moment-là que l'homme s'interroge le plus profondément. Nous le savons, le problème de la souffrance, du mal, de la mort laisse sans voix, sans réponse. Dieu lui-même bute sur la limite de la mort et il n'ouvre une porte sur ce mystère que par sa propre souffrance et son propre silence sur la croix. Mais les lectures du jour débouchent sur un paradoxe. Pour le serviteur, la remise de sa vie en sacrifice de réparation lui donne une descendance. Le grand prêtre qui a compati à nos faiblesses voit s'avancer avec assurance dans la foi les croyants.
En définitive, les épreuves de la vie et les tenailles du mal nous enferment et nous isolent. Le malade le sait bien lorsqu'il se retrouve parfois sans personne, et la souffrance est alors double : celle du mal et celle de la solitude. Nous buvons nous aussi la coupe et sommes plongés dans le Baptême du Christ.
Mais ce que nous savons, c'est que nous sommes avec Jésus comme lui est avec nous, jusqu'au bout, compatissant à nos faiblesses. Mystérieuse fécondité ! Jacques et Jean voulaient siéger auprès de Jésus dans sa gloire et Jésus les invite, nous invite, à avancer vers le trône de sa grâce. Toutes ces lectures ouvrent une espérance, le psaume la chante : « Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort. » Verrons-nous alors en quoi la souffrance et l'épreuve qui auront été vécues, la mort même ont paradoxalement une fécondité ?
En quoi l'esclave de tous a secrètement la première place ! Cela ne peut se comprendre que dans le lien profond à Jésus et à tous les autres car « Nous attendons notre vie du Seigneur».
Texte tiré de missel des dimanches
Il est étonnant que même les disciples se demandent : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » (évangile). Avaient-ils tant de richesses ? Ou pensaient-ils ne pas arriver à franchir le pas du dépouillement. Jésus ne nous demande jamais ce que lui-même n'aurait pas fait. Or, lui, riche de sa condition divine, s'est fait pauvre pour nous. Lui, le Verbe fait chair, s'est tu sur la croix. Lui, la Sagesse du Père, a confondu la sagesse du monde par sa passion.
Nous le savons par expérience, remonter aux origines, analyser les événements premiers de l'histoire, voire déterminer l'origine de traumatismes souvent liés à l'enfance permet une relecture de la vie et favorise des raisons de croire et d'espérer. Contemplant les commencements, nous pouvons accéder à un but. C'est le deuxième point de ce dimanche: le lien. Lien de l'homme à la création, lien des hommes à Jésus, lien de l'homme et de la femme.
puisqu'ils avaient été choisis par Dieu, ils ont pu prophétiser.
commencent à s'organiser : qui est le plus grand parmi eux et donc le plus capable de prendre sa succession ? Pour répondre à cette question et les éclairer, Jésus désigne l'attitude de serviteur comme critère pour être le premier et il les invite à savoir accueillir les plus petits auxquels il s'identifie (évangile).







