« Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (Ph 4, 4.5)
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net », voici l’invitation qui nous est adressée en ce troisième dimanche de préparation de la venue du Messie de Dieu.
Oui, le Messie de Dieu ; notre Salut est tout proche. Dans la joie et l'allégresse accueillons-le.
Mais comment est-ce possible de se réjouir quand le cœur n’est pas à la fête, que les situations du moment ne s’y prêtent pas ?
Laissons l’abbé Jean-Jacques raviver notre Espérance à travers l’interprétation des textes de ce troisième dimanche de l’avent. Bonne préparation à Noël
« Ir adelante siempré ! » Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORE.
Centre Spirituel Alfred Diban de Moundasso
BP:35 Dédougou BURKINA-FASO
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HOMELIE pour le 3ème dimanche de l'Avent année C
(So 3,14-18a, Ph 4, 4-7, Lc 3, 10-18)
Le 3ème dimanche de l’Avent est communément appelé dimanche de Gaudete c'est à dire réjouissez-vous. C'est donc le dimanche de la joie. Ce message nous le trouvons dans les lectures de ce dimanche. Dans la première le prophète Sophonie profite d’un petit bout de paix retrouvée pour inviter son peuple à faire la fête.
Ces paroles du prophète s’adressent aussi à chacun de nous aujourd’hui : Ce dimanche nous invite à la joie car le Seigneur est au milieu de nous. Nous ne devons pas nous laisser aller à la tristesse ni au découragement. Le Seigneur est toujours là au cœur de nos vies. C’est en lui que nous trouverons la vraie joie.
Cet appel à la joie nous le retrouvons dans la lettre de saint Paul aux Philippiens (2ème lecture). Il écrit de sa prison ; on attendrait de sa part un message d’inquiétude et d’angoisse. Pourtant il rayonne de joie et il invite ses correspondants à la partager ; un chrétien devrait frapper tous les regards par sa joie inaltérable ; c’est là son meilleur témoignage dans un monde perpétuellement inquiet.
La joie chrétienne a sa source dans la certitude que le Christ est proche de celui qui souffre, proche des affligés. Malgré les multiples raisons d’inquiétude, il ne cesse de nous rejoindre pour nous apporter la joie et la sérénité.
Mais pour en arriver là, « que nous faut-il faire » ? C’est la question qui est répétée trois fois dans l’Évangile de ce jour. Toutes les catégories de personnes s’adressent à Jean Baptiste : la foule, les publicains (percepteurs d’impôts) puis les soldats. Il va montrer aux uns et aux autres que la vraie conversion doit passer par des actes. Ces actes concernent la vie sociale et professionnelle : partager avec celui qui n’a rien, bien accomplir son devoir d’état, ne pas profiter de la situation.
Ce qu’il faut bien voir, c’est que Jean Baptiste s’adresse à tous : aucune catégorie n’est exclue de ce parcours de conversion pour obtenir le salut. Cela vaut même pour les publicains qui étaient considérés comme des pécheurs irrécupérables. Dieu ne refuse à personne la possibilité de se sauver. Il est un Père qui aime chacun de ses enfants et qui veut le salut de tous.
« Que nous faut-il faire » ? Cette question est aussi la nôtre ; et les réponses de Jean Baptiste sont aussi pour chacun de nous : nous devons réentendre ses appels à nous convertir, à changer de direction et à emprunter la route de la justice, de la solidarité et de la sobriété. Ce sont des valeurs indispensables d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne.
La liturgie de ce dimanche nous aide à découvrir que cette conversion est source de joie. Ceux qui s’approchent du Seigneur ressentent de la joie. Nous vivons dans un monde qui est accablé par toutes sortes de problèmes, la pandémie, la précarité, la violence. Beaucoup craignent pour l’avenir. Et pourtant le chrétien est une personne joyeuse. Sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère. Elle est profonde et durable. C’est un don du Seigneur qui remplit sa vie. Elle vient de la certitude que le Seigneur est proche. Il est proche par sa tendresse, par sa miséricorde, par son pardon et son amour. Amen
Bonne montée vers Noël
Abbé Jean-Jacques NDUNGUTSE