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Noël jusqu'au bout ! #5

Dimanche 9 janvier 2022 – Baptême du Seigneur

Dernier jour de l'Avent  —  4 jours de célébration de Noël  —  5 newsletters
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Dimanche 9 janvier 2022
LE BAPTÊME DU SEIGNEUR

 


Cliquez sur le bouton pour lire la Parole de Dieu (Lc 3, 15-16.21-22)

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
    Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »

    Comme tout le peuple se faisait baptiser
et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait,
le ciel s’ouvrit.
    L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe,
descendit sur Jésus,
et il y eut une voix venant du ciel :
« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ;

en toi, je trouve ma joie. ».

 

« De commencement en commencement », de pèlerinage en pèlerinage durant ce temps de Noël,
nous voici maintenant sur les bords du Jourdain : le baptême de Jésus est aussi un nouveau jour,
celui de la révélation de son identité profonde !

Et pour nous cette nouvelle étape nous entraine davantage à la Source, au fondement, comme nous
l’avons vu « au commencement » dans le prologue de saint Jean. Après en quelque sorte une « visite »
au temple de Jérusalem, puis une « visitation » autour de la crèche à Bethleem, aujourd’hui
nous entrons dans les profondeurs du baptême…

À travers ce récit, saint Luc nous prépare à cette « plongée » en mettant en exergue il me semble,
deux éléments essentiels : d’abord la dimension communautaire, le texte est succinct et par 2 fois
il insiste sur « le peuple », « tout le peuple » (dont Jésus) et il répète également 2 fois « tous ».
Ensuite saint Luc met en avant « l’attente » car en effet il est difficile de plonger dans les profondeurs
si nous ne sommes pas animés par le désir, par la reconnaissance d’un manque, par la quête de
notre identité profonde ?

Dans notre liturgie, avec le baptême de Jésus et jusqu’au carême, nous entrons dans le temps ordinaire.
Qu’attendons-nous de ce temps ordinaire ? A quelle profondeur aspirons-nous à vivre ?
Dans son dernier livre, Jean-Guilhem Xerri nous propose de descendre en mode « vie profonde » et ce,
dans toutes les dimensions ordinaires de nos vies (respirer, manger, dormir, se reposer, travailler,
méditer, aimer, remercier…). Aussi, durant ce « temps long » qui s’offre à nous, de commencement en
re-commencement, puissions-nous re-plonger dans les profondeurs de notre baptême, à l’instar
du « peuple en attente », où « tous se demandent en eux-mêmes », autrement dit : où chacun cherche
à discerner les signes de Dieu dans l’ordinaire de nos vies personnelles et communautaires ?

Belle plongée « en eau profonde » à chacun et bien à vous tous,

Christine MANGEL
Responsable du Service diocésain des Formations

 


Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

 


Pour s’ouvrir davantage à l'arrivée de l'Emmanuel parmi nous, nous vous invitons cette semaine
à un acte concret comme proposé ci-dessous :

  • Je pense à mon baptême. Est-ce que j’en connais la date ?  Je décide de fêter chaque année
    mon anniversaire de baptême.
  • Je dis à quelqu’un que je tiens à lui et que je lui fais confiance.
  • Je prends du temps devant un peu d’eau et un peu de ciel. Je dis une prière.
  • Etc.
     

5 temps autour de Noël. 5 étapes. 5 œuvres. 1 artiste. 1 itinéraire.
Décryptons cinq œuvres d'art avec le père Duménil. 

Chaque jour de célébration du temps de Noël, nous porterons le regard
sur une œuvre du peintre Francisco de Zurbar
án avec un détail extrait de l'œuvre. 



Oeuvre :  
Francisco de Zurbarán (1598-1664)
Christ Sauveur bénissant
1638, Musée du Prado,
Madrid


« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ;
en toi, je trouve ma joie. »

Zurbaran n’a pas peint de tableau
représentant le baptême du Christ.
J’ai choisi ce « Christ Sauveur bénissant ! »
Il nous dit en image ce que la voix
a proclamé lors du baptême : 
seul exemple connu dans  l’iconographie
médiévale d’une peinture de  Jésus
comme sauveur.
Zurbarán agrandit le  globe et la croix,
pour souligner le contenu théologique
et doctrinal de la peinture.
Les représentations de Jésus bénissant
avec sa main droite tout en tenant un globe
surmonté d’une croix avec la main gauche
ne correspondent à aucun moment
particulier du récit des Évangiles. 
Une allusion à l’eucharistie,
pas évidente à première vue,
dans la position des mains du Christ :
elles peuvent rappeler
aux contemporains de Zurbarán et à nous 
les gestes du prêtre
pendant la consécration.
Cette  attitude de Jésus nous font penser
à ces gestes dans les représentations
de la Cène.
Bien que l’iconographie soit
relativement inhabituelle,
la représentation est très classique. 
Il est représenté comme un jeune adulte,
vêtu d’une tunique rouge,
la tunique sans couture 
mentionnée dans Jean (19:23)
et manteau bleu.
Il est Jésus Christ, Fils de Dieu et Sauveur !
Une forte lumière dirigée met en relief
la personne et l’identité du Christ.
L’arrière-plan de la peinture se compose
d’un espace sombre et vide,
ce qui permet de concentrer
le regard du spectateur sur la figure,
tout en faisant briller l’or autour. 
Le caractère surnaturel de la représentation
rend l’expérience de la regarder plus proche
d’une vision que de la contemplation
d’un tableau.

 


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