Dieu est présent à notre réalité humaine

Un bébé couché dans la mangeoire d’une étable, entouré de sa mère et de son père, sous l’œil intrigué d’un âne et d’un bœuf... C’est la représentation à laquelle nous sommes habitués pour célébrer Noël, dans nos églises et dans nos maisons. À travers les crèches, dans leur diversité, nous contemplons le Mystère de l’amour de Dieu.

Parce que Dieu est le Très-Haut qui rejoint les hommes dans leurs misères et leurs souffrances ; Dieu est le Tout-Puissant qui se révèle dans la fragilité d’un nourrisson ; Dieu se fait homme en l’Enfant de Bethléem, Jésus, né de la Vierge Marie. Au-delà de la naissance d’un enfant, nous fêtons l’incarnation du Fils de Dieu ; nous célébrons la Parole de Dieu qui prend chair en notre humanité.

Mais, comme l’écrit le Pape Léon XIV, dans son exhortation apostolique Dilexi Te, « il ne suffit pas d’énoncer de manière générale la doctrine de l’incarnation de Dieu. Pour entrer véritablement dans ce mystère, il faut préciser que le Seigneur s’est fait chair, qu’il a faim, qu’il a soif, qu’il est malade et emprisonné » (DT n°110). « Dans son incarnation, il ‘s’est dépouillé prenant la condition d’esclave ; devenant semblable aux hommes et reconnu à son aspect comme un homme’ (Ph 2, 7), il nous a apporté le salut sous cette forme. Il s’agit d’une pauvreté radicale, fondée sur sa mission de révéler le vrai visage de l’amour divin » (DT n°18).

Ainsi, loin d’exalter la pauvreté pour elle-même, nous proclamons que Dieu est présent à notre réalité humaine, spécialement aux cris des pauvres, et qu’il manifeste son amour pour tous les hommes jusque dans la vie donnée de Jésus. Fondamentalement, le Seigneur veut habiter nos vies pour les rendre fécondes ; il veut demeurer au milieu de nous, et en nous, pour nous entraîner dans sa gloire, dans son éternité d’amour, avec lui.

Bon Noël à vous et aux vôtres !

 

+ François GOURDON,
Évêque de Saint-Dié.