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Loi bioéthique : chacun est maintenant renvoyé à sa liberté et à sa responsabilité

Loi bioéthique votée – Communiqué de Mgr Éric de Moulins-Beaufort

Dossier Eglise et bioéthique



Le mardi 29 juin 2021, l'Assemblée nationale a voté le texte définitif de la loi de révision des lois de bioéthique après deux années de navette parlementaire. Les lois de bioéthiques doivent être révisées tous les sept ans. La loi n'est pas encore promulguée (du fait d'un recours constitutionnel), mais ce texte prévoit entre autres l'élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, aux célibataires et aux couples de femmes. II prévoit également un nouveau mode de filiation pour les enfants de couples de femmes et comprend d'autres mesures plus strictement médicales, sur la génétique et les cellules souches (accès aux origines, autoconservation des ovocytes, tests génétiques, don du sang, don de corps, recherches sur l'embryon et les cellules souches issues d'embryon...).

 

Loi bioéthique : chacun est maintenant renvoyé à sa liberté et à sa responsabilité

La loi de révision des lois de bioéthique vient d'être votée par l'Assemblée nationale. Malgré plusieurs années de débats, une logique s'est imposée qui fait de la dignité de l'être humain une valeur à géométrie variable. Le « large consensus » voulu par le Président de la République n'existe pas et l'on voit triompher une volonté idéologique malgré de nombreuses alertes – parfois de simple bons sens- exprimées par nos concitoyens.

Le socle de la « bioéthique à la française » dont notre pays était si fier est gommé : la dignité propre à tout être humain – petit et grand – n'est plus le point focal.

Face à cette loi, les évêques de France continuent de manifester une grande inquiétude et adressent un appel.

Maintenant que la loi de notre pays autorise de nouvelles transgressions, il importe plus que jamais que chacun trouve les moyens de la vigilance et d'un discernement personnel afin de faire ses choix en pleine conscience de ses conséquences éthiques.

La satisfaction d'un besoin -même légitime-, le principe d'égalité, les besoins de la recherche scientifique, la peur du handicap ne peuvent justifier qu'on traite l'être humain comme un matériau manipulable et éliminable.

Si la loi dit le droit, elle ne dit pas le bien. Ce nouveau cadre législatif fait sauter de nouvelles digues éthiques et renvoie chacun, plus que jamais, à sa responsabilité personnelle.


Mgr Éric de Moulins-Beaufort
Archevêque de Reims
Président de la Conférence des évêques de France

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