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amedi 13 juillet, le Père Joseph Schlosser assisté du Père Hubert Cuny, au cours de la messe en l'église Sainte Libaire, ont permis à de nombreux fidèles du doyenné de recevoir l’onction des malades.
Ce sacrement des malades a pour but de donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie grave ou de la vieillesse. C’est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile dite des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps.
Au cours de cette célébration, Joseph nous a fait partager l'éditorail de notre évêque confronté à la maladie.
En voici le texte :
UN CORPS DE FRATERNITÉ
Dans la maladie et la fragilité, je continue donc d’être votre pasteur. Malgré la distance géographique, nous continuons aussi d’être en communion, mais d’une autre manière, ou plutôt d’une manière renouvelée. Lorsque l’évêque dispose de toutes ses forces, il peut se donner pleinement et visiblement à l’Église diocésaine qui lui est confiée. Il visite, encourage, enseigne, dirige et décide, tout en écoutant beaucoup évidemment ! Par sa présence et son activité, il œuvre à la cohésion et à la communion de son troupeau.
Mais lorsque les forces viennent à manquer, lorsque la présence devient plus qu’épisodique et que la capacité de travail fait largement défaut, que devient ce ministère ? Lorsque la fragilité domine, comment le ministère de l’évêque peut-il encore porter du fruit et trouver sa raison d’être ? Au cours de ces dernières semaines, j’ai éprouvé comme un renversement, une révolution imprévue dans l’alliance qui me liait à vous, dans le don de moi-même au service de l’Église. N’ayant plus la force quotidienne de « me donner » à l’Église dans un ministère actif, je laisse l’Église se donner à moi et me rejoindre dans la prière et la compassion de nombreux amis et fidèles. Au jour le jour, je reçois de nombreux témoignages d’affection filiale et fraternelle, de votre part et de la part de tant de personnes rencontrées dans les diverses étapes de ma vie et de mon ministère. Dans cette situation inédite, basculée et renversée, je reçois ainsi une grâce spirituelle inattendue. Alors que mon corps physique se dérobe et s’impose comme un corps souffrant, un autre Corps m’est donné : celui que nous formons tous ensemble. Cette Église qui est le Corps du Christ m’est redonnée comme un Corps très fraternel qui me soutient dans la traversée de l’épreuve ; et c’est dans la fragilité même que je poursuis pour vous et avec vous mon service de la communion.