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Paroisse Saint-Amé-des-Trois-Vallées
Paroisse Saint-Amé-des-Trois-Vallées
La Paroisse Saint-Amé des 3 vallées regroupe les secteurs de Saint-Amé, Cleurie, Julienrupt, La Forge, le Syndicat, Vecoux et Dommartin-les-Remiremont. Elle est née le jour de la Pentecôte 2000.
Info Contact
Permanences :
le samedi matin :
- Saint-Amé : de 10 h à 11 h 30
Maison St Jean-Baptiste- 13 Rue de l'église
Tél : 03 29 61 21 32 - Julienrupt : de 10 h 30 à 11 h 30
Ancien presbytère - Salle de l'état civil
Tél : 06 71 21 41 15 - Dommartin de 10 h 30 à à 11 h 30
Maison des associations- Rue de Pont
Tél : 07 88 03 36 62 - Vecoux de 10 h 30 à 11 30
4 rue de la Cure
Tél : 06 20 87 91 87
Journal paroissial :
La Vie au pied des Monts - parution mensuelle
ANNONCES SEMAINE 16
VIVONS LA GRANDE SEMAINE DES CHRETIENS
LA FETE DES RAMEAUX C'EST QUOI ,
Quelle joie plus grande au temps de Jésus, que de monter à Jérusalem pour les grandes fêtes de pèlerinage, en particulier celle de Pâque. Les foules qui entourent Jésus aux portes de la ville partagent cette joie. Pour Jésus elle est mêlée de gravité. En chemin, il a plusieurs fois annoncé à ses disciples que Jérusalem est pour lui la ville de la Passion et de sa mort sur une croix. Il a pleuré avec amertume aussi sur la ville : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes… et vous n'avez pas voulu ! » (Luc 13, 34).
Au terme du parcours
L'évangéliste Jean parle de plusieurs montées de Jésus à Jérusalem au cours de son ministère. Et probablement est-il au plus près de la réalité en disant cela. Les trois autres évangélistes, que l'on désigne habituellement comme « synoptiques », parce qu'ils sont très proches et que l'on peut les placer aisément en regard, même s'ils comportent aussi de nombreuses différences, ne mentionnent qu'une seule montée à Jérusalem. Elle est… le terme du chemin entrepris par Jésus en Galilée dès le début de sa prédication
Ce qui se passe en effet à l'entrée de la ville est comme une synthèse très forte des gestes et des paroles de Jésus tout au long de sa vie : il se présente en messie humble, ami des pauvres et des petits, proche aussi des pécheurs à qui il annonce la tendresse et le pardon de Dieu. Mais ses paroles et ses actes manifestent une liberté absolue, celle du Fils, lorsqu'il parle de Dieu comme de son père et qu'en son nom il pardonne. Il a blasphémé disent très vite les pharisiens et les grands prêtres, qui le rediront lors de la Passion, ajoutant d'une seule voix qu'il mérite la mort.
Ce qui se joue à l'entrée à Jérusalem est essentiel. Nous sommes au cœur de l'évangile.
Des récits différents
Les évangélistes racontent différemment cette scène. Jean dit simplement les choses : « Trouvant un ânon, Jésus s'assit dessus » (Jean 12, 14). Son récit porte en même temps une tonalité plus politique : les foules portent les « palmes » que l'on retrouve par exemple sur les pièces impériales. Marc sur ce point a des mots simples : les foules prennent « des feuillages qu'ils coupaient dans la campagne » (Marc 11, 8). Chez Matthieu ce sont « des branches » qui rappellent les fêtes de la Dédicace du temple.
Justement, Jésus va vers le temple, et l'on suit le scénario d'une autre fête importante, celle de Sukkôt ou des Tentes, rappelant le temps du nomadisme au désert, durant lequel Dieu veillait. Le scénario est celui que chante le Ps 117 (118) : rameaux en main, la foule s'approche dans la liesse, jusqu'aux « cornes de l'autel ». Et elle lève le rameau à plusieurs moments précis et au cri du Hosanna, au point que l'on désignait parfois le rameau du nom de « Hosanna » !
Hosanna !
« Sauve moi ! » ou « sauve nous ! », tel est le premier sens du mot Hosanna, le cri que le pauvre adressait au roi qui pouvait le sauver et lui faire justice. C'est aussi ce cri que le peuple lance vers Dieu dans sa marche vers le temple : « Donne, Seigneur, donne le salut » (Ps 117, 25). En la fête de Sukkôt célébrée à l'automne, on demandait aussi par ce cri l'eau pour les semences et moissons à venir. Mais dans le cadre de la fête, le terme est devenu une acclamation, se séparant peu à peu de son sens premier et reprise plus tard dans la liturgie chrétienne, pour dire l'attente eschatologique, l'attente de la venue définitive du Messie. Le verset suivant ne dit-il pas dans le même sens : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Psaume 117, 26).
A mort !
Celui qui « vient au nom du Seigneur », comme le crient les foules dans la liesse, si proches du cœur de Jésus, va être refusé par la ville, qui se raidit de tout son être à sa venue. Matthieu le dit dans une figure forte (en grec c'est le mot séisme, qui il est vrai est le signal discret que s'opère ici une révélation de Dieu).
Ainsi Jésus entre dans la ville de Dieu. Déjà au temps des mages, Hérode s'indignait et tremblait (Matthieu 2, 3). C'est désormais le front du refus. Jésus aura maille à partir avec les grands prêtres et les scribes. La confrontation sera forte, l'évangile le dit en plusieurs chapitres très vifs, qui s'achèveront par la croix… Et le troisième jour, la résurrection, le signe le plus fort de Dieu.
Le Messie humble
Le messie qui entre dans la ville est un messie humble : il est assis sur un ânon, incomparable avec les montures romaines. Déjà il l'avait dit aux foules en peine : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 28-30). Ceux qui l'entourent à l'entrée dans la ville de Dieu, ce sont les foules, les petits et les pauvres, qui le reconnaissent et l'acclament. Or Matthieu plus que les autres, le montre : « oui, c'est "le Seigneur" qui vient. Du temple et de toute vie il attend la miséricorde et non les sacrifices » (Osée 6, 6 ; cité deux fois par Matthieu : Matthieu 9, 13 ; 12, 7).
Grands prêtres et scribes veulent faire taire les foules. Mais Jésus s'y oppose. Et Luc a même ici un mot terrible et fort : « Maître, disent-ils, arrête tes disciples ! » Mais il leur répond : « Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront » (Luc 19, 39). Et le lecteur lui-même, lisant ces lignes, est amené à se prononcer lui aussi, sur le Messie humble.
ANNONCES SEMAINE 15
VEILLEE DE PRIERE Chapelle de Vageny
TEXTE DE MEDITATION POUR LA SEMAINE SAINTE
UN DON QUI FAIT VIVRE (RAMEAUX ET PASSION)
On ne refera pas Jésus. Il passe son temps à table ! et encore quelques heures avant sa mort, il rassemble ses amis autour d’une table. Rien n’a été retenu du repas de la Pâque, mais seulement le pain et un peu de vin. Pas de quoi se remplir le ventre, mais ce n’est pas la question. Ce qu’on mange, c’est lui. Chose tellement étrange.
Il se donne en nourriture, parce qu’il se donne pour que nous vivions. Il se donne parce qu’il n’a rien d’autre à donner, et c’est ce qui nous fait vivre.
Alors que la violence, les guerres, les injustices tuent, encore, toujours, il se donne. Alors que nous venons communier, est-ce bien à ce don qui renverse les violences et la haine, la mort et les horreurs que nous prenons part ? Alors que nous communion, au moment d’aller voter, aurons-nous en tête ce don qui renverse le mal ?
Si pour faire mémoire de la résurrection nous partageons le pain, c’est parce qu’il n’est pas possible de suivre Jésus autrement qu’à rappeler ce don, jusqu’à ce qu’il revienne. Puissions-nous devenir ce que nous recevons, don, à sa suite, pain qui fait vivre les frères, à commencer par ceux qui crèvent.
Dans ce repas, dans ce don, dans le pain que nous recevons se joue toute la vie de Jésus, et nous nous condamnons à ne pas reconnaître le corps du Christ, non dans les saintes espèces, mais dans l’humanité. Seigneur, pitié pour ceux qui meurent et ceux qui font mourir.
CEREMONIE PENITENTIELLE RECTIFICATIF
APRES LA CONFERENCE DE VERONIQUE MARGRON
« L’Église catholique ne se relèvera pas d’elle-même ; c’est son Seigneur qui la relèvera, mais nous ne savons pas comment » ainsi s’exprimait Sr Véronique Margron à la conférence donnée à Epinal le 4 mars dernier.
Notre Église est fragile, fatiguée. Les violences et agressions sexuelles commises par des prêtres et des laïcs ont fortement discrédité le message de l’Église. Les cadres ne se sont pas renouvelés. Le nombre de prêtres de moins de 75 ans dans notre diocèse en capacité d’avoir une charge pastorale s’amenuise terriblement. La santé, l’âge demandent à ce que certains curés quittent leur fonction. Plusieurs paroisses n’ont déjà plus de curés résidents, d’autres vont suivre dans les deux années à venir.
Notre Église diocésaine souffre aussi de la baisse drastique du nombre de baptême, d’enfants catéchisés et de mariage. L’annonce de la foi aux jeunes générations ne se fait plus. Certaines paroisses n’accueillent plus d’enfants en catéchèse.
Il nous faut faire la vérité, savoir regarder quelles sont nos défaillances pour oser se laisser transformer par le Christ.
« Ce que nous vivons, a quelque chose à voir avec le mystère pascal » disait encore Sr Véronique Margron.
N’ayons pas peur de notre fragilité, de faire le point sur notre réalité paroissiale. Dieu ne s’arrête pas à nos fragilités. Il veut que nous soyons des témoins, dans tous les lieux où nous allons.
Cela passe par une conversion. Croire tout d’abord que tous, nous avons reçu le don de l’Esprit Saint à notre baptême, à notre confirmation, à notre mariage, à notre consécration religieuse, à notre ordination.
Croire que « ce qui est semé même modeste, ce qui est arrosé avec amour » n’est jamais perdu aux yeux de Dieu.
Pierre Mathieu prêtre des Vosges