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Urbanloop : la mobilité durable en route pour les JO de Paris 2024

Laudato Si' #17

Que ce soit pour le Tour de France, un tournoi international de football, de rugby... ou les Jeux olympiques, les évènements sportifs sont source de pollution à différents égards : les infrastructures mises en place parfois délaissées post-évènement, les déplacements des délégations, sportifs et publics, la consommation énergétique et la production de déchets...

Après la COP 21 et l'Accord de Paris signé en 2015, le comité de candidature Paris 2024 et le WWF France (Fonds mondial pour la nature) ont formalisé un partenariat stratégique pour organiser des Jeux olympiques et paralympiques à impact environnemental positif.
Ainsi, le gouvernement a lancé un appel à projets « Innovations mobilités » en vue des olympiades. Vingt et un lauréats ont été retenus et, parmi eux, l'Urbanloop : le transport public de demain, à l'allure futuriste, développé à Nancy par dix écoles d'ingénieurs.
 

L'intelligence artificielle au service de la mobilité urbaine durable

Initié en 2017 par Jean-Philippe Mangeot, l'Urbanloop se distingue des transports en commun habituels (tramway, train, bus, métro) par son innovation : la gestion synchronisée du flux des véhicules grâce à l'intelligence artificielle. La technologie utilisée sur ces capsules individuelles 100% électriques est assez sobre : aucune batterie à recycler après, quatre roues et un système de bascule pour orienter la capsule sur un réseau de rails formé de boucles interconnectées. 
Le plus de l'Urbanloop : sa faible consommation énergétique et la volonté de s'inscrire dans la transition écologique des territoires.

Le 28 mai dernier, Mines Nancy a établi le record du monde de la consommation énergétique au kilomètre d'un véhicule autonome sur rail : 0,05 kWh/km. Lors du record du monde, les ingénieurs ont remis les premiers dossiers au STRMTG (service technique d'Etat à compétence nationale, rattaché au ministère de la Transition écologique) pour poursuivre le développement en matière de sécurité des transports publics guidés. 
Cette innovation sera déployée lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, entre le RER A et le parc nautique de Noisy-le-Grand. Un moyen de réduire la dépense énergétique des déplacements et de connecter les territoires périphériques, à l'instar des villes de taille moyenne qui sont déjà demandeuses du déploiement de flottes dans leurs agglomérations comme le Grand Nancy.
 


Léo Periol & Jean-Philippe Mangeot après le record du monde

 

Une collaboration entre chercheurs et élèves ingénieurs

L'Urbanloop a une approche pédagogique transversale. Pas moins de 100 élèves ingénieurs, issus de dix écoles de Lorraine INP, et trois laboratoires de recherches travaillent chaque année sur ce projet.
Tous les matériaux utilisés et recyclables sont fournis par des entreprises régionales, notamment des Vosges.

Léo Periol, 21 ans et étudiant en 2ème année à l'ENSEM (école nationale supérieure d'électricité et de mécanique à Vandoeuvre-les-Nancy), a rejoint l'aventure de l'Urbanloop en 2019. Le projet n'était encore qu'à l'étape expérimentale, mais cela a interpellé l'étudiant : « Ça m'a paru un peu fou, mais c'était l'occasion de se challenger. Comparé aux autres projets proposés, il était déjà très concret avec une première base posée, des prototypes. Ce qui a fait pencher la balance, c'était de savoir que ce projet avait du potentiel et une application concrète dans la vie de tous les jours. »
Pour le futur ingénieur, chargé de promouvoir le projet auprès du grand public, son implication dans l'Urbanloop est un moyen d'apporter sa pierre à l'édifice pour rendre les transports plus autonomes, plus écologiques, sans négliger l'aspect énergétique.

 

Émilie FEUILLÉ
Église dans les Vosges – Septembre 2021

 

 

 

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