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Avec Marie, traverser l'épreuve

Édito du Père Denis Beligné – Juin 2022


 

AVEC MARIE, TRAVERSER L’ÉPREUVE

Le Mardi Saint, lorsqu’il a annoncé au diocèse prendre un temps de recul en raison de sa maladie, notre évêque Mgr BERTHET, nous tournait tous vers le pèlerinage de Lourdes. Au-delà de convenances humaines et matérielles liées au calendrier du diocèse ou à celui des soins, Lourdes est par excellence le lieu où toute souffrance est accueillie par Marie, notre refuge, notre consolatrice. La foi et la piété de l’Église ont toujours reconnu la maternité de Marie jusqu’au pied de la croix – stabat Mater – et au-delà, dans la vie de l’Église, ‘maintenant et à l’heure de notre mort’.

Il y a une grande affinité entre la maternité et notre salut : la femme met en jeu sa propre vie pour donner la vie tandis que le Christ livre sa vie pour que nous ayons la vie. Saint Paul d’ailleurs compare le salut de ‘la Création tout entière’ à un ‘enfantement’ (Rm 8, 22) et l’Apocalypse nous fait contempler « une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. » (Ap 12, 1-2) De ce combat perdu d’avance contre le dragon, la femme sort victorieuse avec son enfant.

L’épreuve quelque qu’elle soit nous fait entrer dans ce combat de la vie, et tant de personnes souffrantes et ‘cabossées de la vie’ se tournent vers Marie. Ce n’est pas pour rien ! ‘Debout au pied de la croix’, Marie sait compatir – c’est-à-dire souffrir avec nous – parce que « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1Co 12, 26). La compassion est un autre nom de la communion des saints. Marie nous apprend en même temps que, si toute épreuve est une souffrance à affronter, elle s’ouvre aussi sur le mystère d’une vie nouvelle à accueillir. L’espérance chrétienne n’a rien du fatalisme résigné !

Lors des JMJ à Cracovie, le pape François pointait avec humour la tentation d’un ‘bonheur sur canapé’, bonheur sans aspérité et tranquille mais qui provoque ‘une paralysie silencieuse qui peut nous détruire le plus’. À l’école de Marie et à la suite du Christ, redécouvrons à l’inverse qu’il n’y a de vie pour moi ni pour l’autre sans le risque de ma propre vie.

Père Denis Beligné
Vicaire général
Diocèse de Saint-Dié

 

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