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Denis Weigel, un mur porteur

Si tout le monde ou presque du côté de l'Avison connaît Denis Weigel, ce n'est certes pas parce qu'il a pour habitude de se placer sur le devant de la scène. Originaire de Bruyères où il naquit le 28 novembre 1949, Denis se souvient de ses grands-parents, de la petite maison de la rue Poincaré où il jouait avec des copains du quartier. 

Après un déménagement en Moselle, ses parents revinrent installer leur foyer à Fiménil. Aîné d'une fratrie de cinq enfants, Denis puisa rapidement autour de lui un sens des responsabilités qui ne le quitta plus. 

Très tôt, il s'impliquera dans la vie de l'Église en servant la messe, puis en intégrant les rangs de la chorale.

Champ-le-Duc, Beauménil, Fiménil, trois villages pour une même église. La jeunesse d'alors se retrouvait volontiers en paroisse sous la houlette de l’association La Charlemagne. "L'abbé Pierre Delagoutte, curé de Champ le Duc savait que chaque hiver venait contribuer à la détérioration progressive de son église. Depuis longtemps, il pensait qu'un jour il lui faudrait attirer l'attention des pouvoirs publics afin que cette magnifique église soit conservée et restaurée dans son état primitif. Lettre après lettre, démarche après démarche, rien ne semblait donner le résultat escompté... Il accepta donc la proposition de Pierre Gillon de l'ORTF de monter un spectacle dont l'église serait l'objet principal... mais il fallait un théâtre…" Qu'à cela ne tienne, des bonnes volontés se firent connaître. C'est par dizaine que les bras, dont ceux de Denis Weigel, se présentèrent pour ériger un théâtre de 800 places inauguré le 15 juillet 1965 par le sous-préfet. 

Denis se souvient du Festival carolingien qui s'ensuivit. Une soixantaine de villageois participèrent au projet. Le premier résultat dépassa les espoirs. Les Beaux Arts envoyèrent une commission missionnée pour évaluer les travaux. L'aventure de la restauration de l'église débutait.

Un petit garçon autodidacte 

Tisserand au début de sa vie professionnelle puis cariste, dès l'appel sous les drapeaux à Metz, Denis Weigel ressentit la vocation militaire. Sa volonté, ses efforts pour apprendre le métier portèrent leurs fruits. Après l’école de gendarmerie dont il réussit brillamment l’examen d’entrée, il rejoindra la brigade de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03). Il y restera 5 ans. 

Des cours du soir et beaucoup de pugnacité lui ouvrirent la porte à l'examen d'OPJ. Officier de police judiciaire, il est affecté à la brigade de recherche de Moulin. 

Chef, à moins de 29 ans, il prend le commandement d'une brigade de montagne à Allègre. Après 3 ans, il se rapproche de l'Est, part pour Mulhouse, s'occupe notamment d'encadrement. En 1992, il est nommé à la brigade Illzach, la plus grosse d'Alsace. Après douze ans, il accédera au grade de Major. 

Au fil de ses affectations, Denis Weigel restera proche de l'Église.Ténor, il intégrera les chorales. Meneur d'hommes respecté, il saura adapter sa politique de sécurité publique en orchestrant des actions ambitieuses en termes de prévention de la délinquance juvénile. 

"Il faut créer une relation, et provoquer une autre image que celle de casser du flic !Il faut enseigner des bases d'instruction civique et de morale ! Faire découvrir qu'un gendarme c'est aussi une aide..."

En 2005, son accession à l'Ordre du Mérite fut soulignée par Michel Langloix, alors vice-président du Conseil Général. "Confirmant si besoin en était l'exemplarité du parcours du petit garçon autodidacte de Fiménil" 

Marié, père de famille, Denis a conservé de solides attaches avec sa région natale. En vue d'une retraite paisible, le couple saisit l'opportunité d'acquisition d'une maison à retaper à Champ- le-Duc. Tout naturellement, de retour au village, il rejoignit La Charlemagne pour y apporter son concours actif. Correspondant local des retraités de la Gendarmerie, Denis veille sur les aînés, remplit des papiers, préserve le lien social. Il vient aussi d’accepter une fonction de bénévole auprès d’un service télé-alarme assistance. Le cas échéant, il n'hésite pas à se déplacer. 

Secrétaire et vice-président du club de foot de Bruyères, responsable de l'animation, il porte son écoute bienveillante sur 170 gamins. "Ils jouent au ballon, mais pas seulement, on leur enseigne la citoyenneté. On leur apprend à vivre en groupe, respecter autrui, mais aussi l'environnement, le matériel..." Des enfants sont plus difficiles que d'autres. Le club est labélisé pour les jeunes, mais Denis sait que tout n'est pas gagné. Mais il a foi en Dieu et en l’homme.

Président de la Dame de Champ, une association relancée en 2009 uniquement pour animer l'édifice religieux de Champ-le-Duc, M. Weigel s'appuie sur une bonne petite équipe de bénévoles déterminés à mettre en valeur l'église romane. Chaque année quatre concerts sont organisés. Des visites de l’église sont également possibles. "C'est notre devoir. Nous n'avons pas le droit de négliger notre patrimoine. Nous devons le protéger. Pensez à toutes ces générations qui sont passées là, qui ont laissé leur sueur pour tailler la pierre..." 

Denis Weigel ? Tout simplement quelqu’un de bien.

Josée Tomasi-Houillon

 

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