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Vivre sa foi à domicile #193

Dimanche 7 février 2021 – « Tout le monde te cherche ! »

Retrouvez notre dossier quotidien : "Vivre sa foi à domicile" : une méditation d'Évangile chaque dimanche, un dessin pour les enfants avec nos trois personnages, nos propositions musicales, et notre rubrique "Les Portes de la Parole". Quelques surprises viendront alimenter ces newsletters hebdomadaires de temps en temps, alors ensemble restons connectés.


DIMANCHE DE LA SANTÉ


« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons. » (Marc 1, 29-39)

En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »

Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.

 

 

LES PORTES DE LA PAROLE

Chaque jour, le père Olivier Bourion nous aide à la Lectio Divina, la lecture priante et partagée de la Parole de Dieu, avec une piste pour ouvrir "Les portes de la Parole" et "habiter l'attente".

Découvrir les 7 portes de la Parole

« Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Evangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. » 

Dans l’évangile de Marc, Jésus est celui qui sort et qui s’en va toujours ailleurs.
Personne ne peut le garder près de lui.
Aujourd’hui, est-ce que j’accepte que l’Eglise s’occupe des autres ?
Que « mon » prêtre puisse avoir d’autres missions ?
"

 

LA MÉDITATION DU JOUR

Nous sommes au début de l’Évangile de Marc, et Marc nous amène directement dans la mission de Jésus. Il nous présente Jésus comme un « guérisseur ». Jésus lutte contre le Mal. Il nous est présenté comme porteur du Bien : à l’écoute, proche des plus « rejetés » de l’époque. Tout cela montre que Jésus est Bonne Nouvelle.

Aujourd’hui sommes-nous encore témoins de la Bonne Nouvelle ?

Dans l’Évangile, dans le texte de Marc, il emploie trois fois « il est sorti » en parlant de Jésus : alors dans notre société d’aujourd’hui, comment sortons-nous de chez nous ? Allons-nous vers les autres ? Sommes-nous « guérisseurs », Bonne Nouvelle ?

Face à la sinistrose ambiante, gardons-nous Espérance en l’avenir ?

Face au renforcement de l’individualisme, comment innovons-nous, osons-nous ? Sortons-nous de notre zone de confort ? Avec la pandémie nous sommes invités à inventer de nouvelles formes de liens entre nous.

Comme nous, Chrétiens en Monde Rural, nous croyons en son avenir : quand nous rencontrons la précarité en rural comme les agriculteurs en difficulté, en favorisant les rencontres en famille pour partager leur vie, en proposant une formation sur la démocratie participative….

Comme dans l’Évangile, nous sommes appelés à aller dans les bourgs voisins, sur les parvis pour annoncer la Bonne Nouvelle. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé. » (Jean 13, 34).

 

Père Jean-Paul Gérardin, Monique Devoille, Jacky Bogard & Élise Gerberon
Équipe d'aumônerie diversifiée (EAD) du mouvement Chrétiens dans le Monde Rural - CMR Vosges

 

"KT À DOMICILE" - Le dessin du jour



Retrouvez toutes les illustrations/méditations quotidiennes sur notre dossier : "KT à domicile"

 

 

Prolonger la découverte avec le psaume du jour :

Psaume 146 (147)

R/ Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures !
ou : Alléluia !

Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange :
il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures.

Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;
il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n’a mesuré son intelligence.

Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu’à terre les impies.
Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !

 

Musique du jour :

"Dieu Tout Puissant"  –  Sebastian Demrey & Jimmy Lahaie

 

 

ART ET FOI

Le père Pierre-Jean Duménil, responsable du service Art Sacré et curé doyen d'Epinal, vous propose chaque dimanche de découvrir une oeuvre d'art.

_______________________

 
 

LES OEUVRES DU JOUR :

- "Job désespéré" – Lithographie, 1960, Collection privée
- "Job en prière" – Lithographie, 1960, Collection privée
- "La Crucifixion blanche" – 1939, Institut d'art de Chicago, États-Unis
-  "Job" – 1975, Collection privée

Marc Chagall (1887-1985)

 

LE COMMENTAIRE DU PÈRE PIERRE-JEAN DUMÉNIL :

En 1930, le marchand d'art et ami de Chagall, Ambroise Vollard, lui commande une série d'illustrations sur la Bible. Celui qui décrit le texte sacré comme « la plus grande source de poésie de tous les temps », exécute alors une quarantaine de gouaches, avant d'entamer une série d'eaux-fortes qui sont insérées au sein de la Bible de Genève : 105 gravures figurent diverses scènes-clés de l’Ancien Testament. À la main, Chagall les rehausse toutes d'un peu de gouache. Ses sujets de prédilection sont les prophètes, les patriarches, les guerriers et les rois. Surtout, il fait des liens entre le passé et le présent, entre la persécution de Jésus et celle que les Juifs subissent en Europe dans les années 194O. Ce travail monumental est à l’origine du « Message Biblique » qui propose un cycle décoratif relatant l’histoire biblique, terminé en 1966. L'histoire tragique de Job, un personnage pieux et intègre, a tellement touché Chagall qu'il lui a dédié deux estampes dans son deuxième volume biblique.
 

 

Dans cette première lithographie, Chagall décrit un "Job désespéré". L'obscurité l'entoure, il apparaît là profondément préoccupé, malade et triste, et sa main soutient sa tête ; il semble désemparé. Sa bouche est ainsi cachée par sa main comme si aucun mot ne pouvait sortir et exprimer ce qui le ronge à l'intérieur, comme si aucun mot ne pouvait décrire le désespoir intérieur. La tonalité de rouge sur fond noir qui part de la tête aux vêtements jusqu'au bout de la manche dans un cercle qui se ferme, tel un nœud, voilà l'homme noué qui se recroqueville sur lui même, un cercle qui se ferme, une histoire sans issue, une mort inéluctable, le corps se fait verdâtre jusqu'au fond de l'œil. La main, relâchée à l'extrême, n'exprime aucune force, comme flasque et sans tenue ; elle se refuse à soutenir la tête. La tête penche, le regard se plonge dans les abîmes intérieurs. La surprise vient de cet ange en arrière. Un ange bien présent mais dont Job ne peut saisir la présence.  Ici  Chagall montre un Job profondément meurtri, et en même temps  la présence divine, certes  en retrait,  mais bien présent par la figure de cet ange qui semble l’accompagner.   Si Job se sent seul, celui qui regarde cette lithographie, voit que Dieu, lui, n'est pas très loin.




À l'opposé, dans cette seconde lithographie, le visage s'éclaire et s'ouvre dans une atmosphère plus claire où la lumière verte s'est débarrassée d'un noir pesant. Le vert de l'espoir, d'une confiance retrouvée. Une aura jaune qui habite le corps va jusqu'à irradier la barbe et la main. Le voilà saisit d'un voile blanc. Le visage est plus grand, il s'est redressé, l'oeil s'écarquille avec une pointe de blanc qui rend Job plus vivant. La bouche s'ouvre comme celui qui sort d'une longue apnée pour remplir ses poumons. Elle s'ouvre aussi sans doute pour laisser passer un cri si longtemps contenu. Le visage s'étonne presque de cet ange à portée de main. La main s'est inversée, elle accompagne de manière ferme une parole adressée à l'ange, lui qui invisible qu'il était derrière lui dans la première lithographie se trouve maintenant tout proche paré d'un blanc étincelant. Job se trouve toujours dans un fond noir, les ténèbres sont toujours là, mais elles sont habitées, l'ange apparaît tel un astre dans la nuit. Job n'est donc plus seul, l'ange se fait proche, un dialogue intime devient possible avec la certitude d'une écoute dans un face à face hors duquel plus rien ne compte. Job prie dans la nuit.


 


La Crucifixion blanche, tableau réalisé en 1938. Elle représente le Christ en croix, entouré de scènes évoquant les persécutions des Juifs en Europe. La peinture met en scène Jésus sur la croix au centre avec un châle de prière juif enroulé autour de sa taille. L’Armée rouge en Russie fait des ravages autour de lui. Chagall, en plaçant Jésus au centre de tout le chaos, veut en faire le représentant, le symbole de toutes les victimes des régimes totalitaires.



Enfin dans ce tableau de Job peint en 1975 Chagall semble réunir les trois éléments : Job, le crucifié et le peuple persécuté ! Le climat est apaisant…

  • Job et le Christ, deux « images » représentants à nos yeux tous les persécutés à travers l’histoire et hélas, encore aujourd’hui… 
  • Trois anges, un dans chaque tableau ! 
  • Ces « anges » assurent la proximité d’un  Dieu qui se « tait », malgré son silence !

 

« Pour Job, la vie va reprendre, comblée si Dieu le veut ainsi. Mais même si Dieu de nouveau décide de se taire. Son silence désormais aura changé de signe. Certes il faudra attendre la nouvelle alliance. Gethsémani, la Croix et son envers de gloire pour que les croyants découvrent quel pari merveilleux Dieu fait sur l'homme depuis toujours. Mais cinq siècles déjà avant cette révélation définitive, Job, ou l'homme de Dieu qui se cache derrière lui. a su pressentir l'un des plus grands paradoxes du salut. Il a compris que la blessure ouverte en nous par le silence de Dieu n'est autre que l'espérance; et de cette blessure-là, il a accepté de ne pas guérir. »
Jean Lévêque - Cahier Évangile n° 53 (septembre 1985), « Job, le livre et le message ».

 


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