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Vivre sa foi à domicile #82

Dimanche 19 juillet – « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson »

Suite à la reprise du culte public, nous continuons notre dossier : "Vivre sa foi à domicile", de manière hebdomadaire : une méditation d'Évangile chaque dimanche, un dessin pour les enfants avec nos trois personnages, notre rubrique "Art et foi", nos propositions musicales, et notre rubrique "Les Portes de la Parole". Quelques surprises viendront alimenter ces newsletters hebdomadaires de temps en temps, alors ensemble restons connectés.


« Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. » (Matthieu 13, 24-43)

En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
    Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
    Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
    Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’
    Il leur dit : ‘C’est un ennemi qui a fait cela.’
Les serviteurs lui disent : ‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’
    Il répond :
‘Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps.
    Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’ »

    Il leur proposa une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise
et qu’il a semée dans son champ.
    C’est la plus petite de toutes les semences,
mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères
et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »
    Il leur dit une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris
et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

    Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,
et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète :
J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.
    Alors, laissant les foules, il vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. »
    Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
    le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
    De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
    Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;
    ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
    Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.

Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

   

 

Les portes de la Parole

Chaque jour, le père Olivier Bourion nous aide à la Lectio Divina, la lecture priante et partagée de la Parole de Dieu,
avec une piste pour ouvrir "Les portes de la Parole" et "habiter l'attente".

Découvrir les 7 portes de la Parole

Le Royaume de Dieu ressemble à du végétal, du vivant.

Soyons patients et actifs comme des jardiniers."


 

La méditation du jour :

Ce que j’ai appris, ça tient en trois, quatre mots :
Le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau, 
J’peux pas mieux dire, il fait très beau !
– Jean Gabin –

 

Toi qui es bon et qui pardonnes, écoute ma prière, Seigneur.  Ps 85

Les vacances nous donnent l’occasion de voir et vivre les moments où nous sommes émerveillés, capables de dire : il fait très beau.

De même, Dieu s’est émerveillé pendant la création du monde : « Et Dieu vit que cela était bon. » (Gn 1). Donc partout dans la création, Dieu a laissé sa signature et encore plus dans le cœur de l’homme car nous sommes créés à son image : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme » (Gn 1, 27).

L’image de Dieu en nous, déformée par nos péchés, nous éloigne de Lui. Nous sommes souvent confrontés au problème du mal, le bon grain et l’ivraie (Matthieu 13, 24-43). Le bon et le mauvais qui habitent ensemble : la sainteté et le scandale comme le saint et la bête.  Nous vivons dans un monde qui est habité par l’héroïsme et la bestialité, incapables de démêler les mauvaises herbes du bon grain.  Et pourtant, nous sommes en quête d’un monde meilleur comme dans la symphonie de Antonin Dvorak : « Qui de nous trouvera un monde meilleur ». 

Nous voudrions souvent que tout soit parfait, idéal, même l’autre comme conjoint, enfant, et puis l’Église ; les prêtres et les évêques, notre communauté paroissiale et notre commune. Souvent nous n’avons pas de pitié pour l’autre et nous n’arrivons pas à lui accorder le pardon.

Jésus voit les choses autrement, il est patient comme son Père. Il est contre la précipitation  et il laisse  pousser le bon et le mauvais grain ensemble jusqu’à la moisson. Il sait que l’homme est fragile et son cœur subtil, qu’il est capable du meilleur comme du pire.

Le nom de notre Dieu c’est la MISÉRICORDE car IL « juge avec indulgence,  gouverne avec beaucoup de ménagement » (Sg 12, 18). Dieu est patient en nous donnant toujours une chance pour notre propre conversion. «… À tes fils tu as donné une belle espérance : après la faute tu accordes la conversion », lisons-nous dans le livre de la Sagesse 12, 19.  Saint Paul écrit aux Romains que : « L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse … et IL intercède pour nous par des gémissements inexprimables » (Rm 8,26).

Quelle belle promesse ! Pour Jésus, ce ne sont pas les apparences qui comptent. Il scrute le cœur de l’homme. Donc c’est par Lui, avec Lui et en Lui que nous pouvons porter de bons fruits et arriver jusqu'à la moisson.

C’est  vraiment une chance pour nous d’avoir un Dieu plein de bonté et de miséricorde, ce que confirme le psaume 85 :

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité !
Regarde vers moi
prends pitié de moi.

Et quand je vous écris ces mots, véritablement, il fait très beau !


Père Piotr K. Wilk
Curé modérateur des paroisses de Saint-Amé et du Thillot

 

"KT à domicile" - Le dessin du jour : 


Retrouvez toutes les illustrations/méditations quotidiennes sur notre dossier : "KT à domicile"

 

Cet été, partons en balade avec les fiches "En marche avec..."

 

Prolonger la découverte avec le psaume du jour :

Psaume 85 (86)

R/ Toi qui es bon et qui pardonnes,
écoute ma prière, Seigneur.

Toi qui es bon et qui pardonnes,
plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.

Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité !
Regarde vers moi,
prends pitié de moi.

 

Musique du jour :

"Envoie tes messagers" – Ensemble vocal L'Alliance

 


"Art et foi"

Le père Pierre-Jean Duménil, responsable du service Art Sacré et curé doyen d'Epinal, vous propose un itinéraire pour découvrir Jésus.

_______________________

L'OEUVRE DU JOUR :

Champ de blé vert
Vincent Van Gogh (1899) – Kunsthaus, Zurich (Suisse)

 

LE COMMENTAIRE DU PÈRE PIERRE-JEAN DUMÉNIL :

La Parabole de l’ivraie reprend l’image du bon grain de Dimanche dernier, cependant avec des difficultés supplémentaires provoquées par l’ennemi qui sème de l’ivraie au milieu du champ de blé. Aussi j’ai choisi de garder le même artiste pour évoquer cette parabole de l’ivraie. Ainsi est plus manifeste les liens avec le semeur !

Van Gogh est amoureux de la nature. Pense-t-il à la parabole du bon grain et de l’ivraie quand il peint le champ de blé en herbe depuis la fenêtre de sa chambre à l’asile de Saint-Rémy où il est interné ? Toujours est-il que nous ne sommes pas à l’époque des céréales ultra sélectionnées : fleurs, chardons ou ivraie se mêlent tout naturellement à la moisson grandissante. Les parties sombres dans le blé vert nous le suggèrent bien.

L’artiste n’écrivait-il pas à sa sœur :
« Nous qui vivons de pain, ne sommes-nous pas nous-mêmes du blé en considérable partie…destinés à être fauchés lorsque nous serons mûrs comme lui…? » 

Le royaume de Dieu n’est pas encore réalisé, et pourtant déjà là, en germe. Évitons la tentation dualiste, pour que l’Eglise ne devienne pas sectaire. 

L’évangile de ce dimanche, nous invite à accepter de vivre dans un monde où il y a partout des bons et des méchants, du blé et de l’ivraie. Cette réalité est si pénible que nous sommes tentés de faire du zèle : tout simplement en arrachant l’ivraie ! La parabole vise des personnes, hommes et femmes, motivés par l’impatience : pourquoi tant de malfaisants ? Qu’est-ce que Dieu attend pour les liquider ?

 

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