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Quatrième dimanche de Carême - Aller plus loin

Carême 2019 - Saveurs d'Évangile

Pour approfondir l'évangile selon Saint Luc (Lc 15,1 -3.11-32) et prolonger la découverte durant ce quatrième dimanche de Carême.

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Prolongement biblique – Saveurs d’Évangile

Autour d’un repas... de fête !

Les publicains et les pécheurs étaient venus écouter Jésus. Celui-ci les accueille chaleureusement et les accueille même à sa table... Quelle honte pour les pharisiens et les scribes. Ils ne peuvent pas supporter cela. C’est dans ce contexte à la fois convivial et tendu que naissent trois paraboles, dont la dernière est celle du fils perdu et retrouvé.

Cette parabole est une histoire de famille d’un père et de ses deux fils qui se termine aussi... autour de la table ! Au retour de son fils perdu, le père s’empresse d’organiser une fête au pied levé. Il a un mot d’ordre qui résume tout : « mangeons et festoyons » (v. 23).

Mangez ! Partager un bout de pain ou un plat plus copieux, c’est vivre un moment de communion. Dans la parabole, ce n’est pas un repas sur le pouce qui est préparé pour un fils qui reviendrait le ventre vide, mais c’est un banquet pour toutes les personnes de la maison avec une viande de choix au menu : un veau gras ! C’est aussi la nourriture que s’empressera de préparer Sarah pendant qu’Abraham accueille les trois visiteurs au chêne de Mambré (Gn 18,7). C’est le meilleur qui est préparé pour célébrer l’hôte qui honore la maison.

L’image du festin est importante dans les textes bibliques, c’est une manière de célébrer l’alliance, le salut. Les prophètes usent de ce langage pour annoncer le renouveau : « Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. » (Is 25,6).

Festoyez ! C’est un terme un peu désuet que nous n’employons plus très souvent. Derrière cette expression se cache le verbe grec « se réjouir » (euphrainô). Oui, il ne s’agit pas d’un simple repas, mais d’un repas de fête avec musique et danses (v. 25). C’est d’ailleurs cela qui alerte le fils aîné avant qu’il n’entre dans la maison : l’effervescence de la fête !

Il n’y a pas de plus grande joie que celle de la communion retrouvée avec le Père. Le psalmiste la chante à de multiples reprises : « Allégresse pour qui s'abrite en toi, joie éternelle ! » (Ps 5,12), « Ton amour me fait danser de joie » (Ps 30,8a), ou encore « Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! À ta droite, éternité de délices ! » (Ps 15,11).

Le frère aîné peine à entrer dans cette relation de joie, à venir s’asseoir à la table des réjouissances... En cela, il ressemble de près à ces scribes et ces pharisiens qui murmurent aux oreilles de Jésus leur mécontentement. Ce frère aîné ne parvient pas à la vraie fraternité avec son cadet. Mais le Père vient vers lui comme il l’a fait avec son jeune fils. La parabole se termine de manière abrupte... sans que nous ne connaissions la décision de l’aîné. Elle laisse les interlocuteurs de Jésus sur leur faim, et ceci justement parce qu’elle laisse la liberté à chaque homme de venir s’asseoir ou non à la table de la fête. Le Père partage sa table avec tous ceux qui reviennent vers lui dans une démarche sincère. Et nous, voulons-nous nous asseoir à sa table et participer à la fête ?

"Un enfant sans père est semblable à une maison sans toiture" 
Proverbe cambodgien


Prolonger la découverte avec une oeuvre d'art

Analysons l'oeuvre : "Le retour du fils prodigue" - Pompeo Batoni - 1773

Pompeo Batoni fut sans aucun doute l’un des plus grands peintres italiens de la seconde moitié́ du XVIIIe siècle. Son immense œuvre rayonna sur toute l’Europe.

Cette représentation touchante de la parabole du père et de ses deux fils nous invite à une méditation pleinement orientée vers l’amour infini et miséricordieux de Dieu le Père, comparable à celui d’un père pour ses enfants.

Quel est le détail de ce tableau qui m’interpelle (les visages, position des mains, vêtements, etc.) ? Pourquoi ?

Méditation guidée

Arrêtons-nous sur le regard intense du père qui traduit l’amour inconditionnel pour son fils perdu, puis retrouvé, sa tête penchée vers son fils, son visage lumineux. Son cœur est tout disposé à accueillir son fils.

Observons la nuque et les épaules courbées du fils sous le poids de ses fautes, ses mains jointes qui supplient ou qui prient, ses yeux fermés. En contemplant le fils, je peux imaginer tout le chemin parcouru pour revenir à la case départ.

Observons le bras du fils et la main du père qui sont nus. Le contact est direct, « dans la vérité ».

Observons la courbe des bras du père et celle du dos prostré du fils repentant. Elles contiennent l’intimité du cœur à cœur entre le père et son fils. Ces bras du père grands ouverts, et écartés comme sur la croix, révèlent l’amour inconditionnel du père envers son fils.

 

« Seigneur, me voici à mon tour sous ton regard. Je te rends grâce pour tous les dons reçus. Tu m’accueilles tel que je suis et à tout moment. »

En regardant une nouvelle fois le tableau dans son ensemble, qu’exprime-t-il de la relation du père pour son fils ? Et du Père pour nous, ses enfants ?


Source image : Wikipédia. Inspiration texte : http://www.ndweb.org/2017/04/pompeo-batoni-retour-du-fils-prodigue/
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