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La Communauté de paroisses de Darney

#LeTourduDiocèse #ConnectésEnsemble


À l'occasion de cette nouvelle rentrée diocésaine, nous vous proposons de découvrir chaque mois une communauté de paroisses de notre diocèse, avec un focus spécifique chaque lundi sur la communauté de paroisses en question : une présentation de la communauté, les saints, le patrimoine et les initiatives de chaque communauté. Restez connectés pour découvrir #LeTourduDiocèse.

Place à la Communauté de paroisses de Darney !


La communauté de paroisses de Darney se compose de 3 paroisses : Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel (Lamarche), Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône) et St Martin de la Forêt (Darney). Plus de 10 000 personnes vivent dans les Vosges du sud-ouest, au cœur des villes thermales, dans une terre riche d’un patrimoine naturel, historique et artisanal. À quelques encablures de la Franche-Comté et de la Champagne, s'y dessine une étendue de nature entre la Saône et le Madon. Sur les traces des maîtres-verriers ou des ferblantiers, au fil de l'eau, on y retrouve une terre d'histoire allant de la préhistoire au XIX° siècle avec Darney, ville « berceau » de la Tchécoslovaquie. Entre la forêt de Darney, le vallon Saint-Martin, les camps celtiques et les cités de caractère, ces vallées vosgiennes sont riches de lieux de randonnées et de légendes aux bruits de fées, druides et grottes mystérieuses. 

 


 

Le curé doyen & les équipes paroissiales

Le père Yves FAGNOT est le curé doyen de la communauté de paroisses de Darney depuis septembre 2020. À ses côtés, dans les différentes paroisses : le père Jean Pacifique NDALIBITSE, et le diacre Alain GÉRARD.  Le père Jacques PÉTIN, prêtre retiré, apporte également son concours sur l'ensemble des paroisses de Darney et Vittel.  Ce sont près de 30 personnnes qui accompagnent les dynamiques des paroisses à travers la vie liturgique, l'accompagnement aux sacrements, l'annonce de la foi, la diaconie ou encore la communication.... et ce, sans compter les petites mains régulières et ponctuelles.  

 

Les saints de la communauté de paroisses

La communauté de paroisses de Darney célèbre plusieurs saints, à travers notamment ses édifices religieux :
saint Clément, bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel, saint Bénigne, saint Brice, saint Didier, saint Evre, saint Mansuy, saint Martin, saint Maurice, saint Pierre, saint Rémy, saint Michel, saint Guérin, saint Julien, saint Nicolas, saint Pancrace, saint Pierre, saint Étienne, saint Barthélémy, saint André, saint Basle, saint Christophe, saint Joseph, saint Laurent, saint Stanislas, saint Ulrich, saint Valbert, sainte Catherine, sainte Madeleine, saints Faust et Jovin. 

 

 


 

La communauté de paroisses de Darney fait partie des Vosges côté sud-ouest. C’est une terre riche que’ j’ai découverte il y a 2 ans et que j’ai encore à découvrir. De magnifiques forêts, des villages traditionnels Lorrains, le site thermal à Martigny-les-Bains, des reliefs qui parfois nous font douter que nous sommes dans la plaine, s’offrent à nos yeux.

Cette terre est habitée depuis fort longtemps. Elle est travaillée par les nombreux agriculteurs présents. Des vestiges nous révèlent l’activité des congrégations religieuses comme à Bleurville, aux Thons, Godoncourt. Des lieux symboliques comme le vallon st Martin, les nombreuses églises remarquables comme Relanges, Lamarche, Isches, Monthureux-sur-Saône et tant d’autres avec leur statuaire d’une grande beauté, nous rappellent la foi de ceux qui nous ont précédé et la richesse de ce pays qui a pu se doter de tels monuments. Aujourd’hui, la situation économique est plus difficile, les jeunes quittent la région pour étudier et travailler ailleurs. Mais cette terre reste accueillante avec la présence de demandeurs d’asile mineurs à Monthureux sur Saône et de personnes venues d’ailleurs qui continuent à s’installer et donner de la vie à ce secteur vosgien.

J’ai remarqué des personnes qui ne se résignent pas à une certaine désertification, elles se bougent pour protéger et mettre en valeur le patrimoine, pour soutenir les personnes fragiles, accueillir les migrants, donner du travail aux précaires et animer les villages. En Église, les équipes paroissiales s’engagent auprès des communautés qui diminuent et vieillissent. Le peu d’enfants en catéchèse nous prépare à des communautés plus réduites à l’avenir.

Mais l’espérance est là, un travail ensemble avec les trois communautés se fait petit à petit. D’autres communautés chrétiennes présentes dans la région comme les orthodoxes, les Mennonites nous appellent à vivre un peu plus l’œcuménisme. Le Bienheureux Jean Baptiste Ménestrel, prêtre martyr de la Révolution, témoigne de la force de la foi même dans les périodes difficiles.

Père Yves FAGNOT

Je m’appelle Rose, j’ai 13 ans, je suis scolarisée au collège Saint Clément de Martigny les Bains. 
J’ai répondu à l’appel du Père Clément pour être enfant de chœur. Il était venu nous voir pendant une séance de catéchisme. Je n’avais pas encore reçu le sacrement de l’Eucharistie.

Je continue encore aujourd’hui à chaque fois que maman peut m’emmener à la messe. Après ma profession de foi que j’ai faite au mois de mai, je continue mon chemin  avec Jésus pour arriver jusqu’à la confirmation. Je vais à l’aumônerie inter paroissiale avec le diacre Alain et les animatrices. Je vais aussi à la pastorale au collège. 

L’année dernière, j’ai eu la chance de rencontrer notre évêque Monseigneur Berthet lors de mon premier séjour à la Colline à Fresse-sur-Moselle. Je suis très fière d’avoir pu le rencontrer.
Cette année, je suis retournée à l’école de prière : c’est toujours de beaux moments de partage et de prière, on y fait des belles rencontres. J’ai hâte d’y retourner l’année prochaine. J’espère pouvoir aussi aller en pèlerinage à Lourdes. Beaucoup de personnes m’encouragent à continuer mon chemin dans la foi que ce soit à la messe ou lors des rencontres inter paroissiales. Je trouve cela génial.

Rose TOILLON
Servante d'autel

Tout est lié

Devenu agriculteur sur la ferme familiale de façon tout à fait classique, j’ai choisi d’orienter mon activité en convertissant cette ferme à l’agriculture biologique voilà presque 25 ans !

Avant, je disposais de moyens mécaniques et chimiques qui me laissaient croire que je pouvais décider de ce qui pousserait ou pas, en forçant les choses, me donnant un sentiment de maitrise, de ‘’domination’’, de (toute) puissance parfois, sur les sols et sur les animaux.

Avec la conversion à la bio, (l’emploi du terme ‘’conversion’’ n’est pas usurpé) j’ai d’abord dû apprendre à mieux observer ce que le sol de telle ou telle parcelle avait ‘’envie’’ de donner, apprendre à mieux repérer ce qui convenait aux animaux, et comment ils se défendaient. Pour ensuite accompagner ces prédispositions dans une démarche de coopération avec ces sols, ces plantes, ces animaux qui me sont confiés, afin qu’ils produisent une nourriture saine et abondante pour ceux qui en ont besoin.    

Ce changement a aussi modifié les relations avec mes partenaires professionnels, devenues moins commerciales, et plus coopératives : échanges de savoir-faire entre agriculteurs etc…

Ce chemin a rendu plus cohérentes les pratiques mises en œuvre dans mon travail, avec ce que la foi chrétienne m’invite à vivre.

Dit autrement, suivre Jésus m’a entraîné à être en meilleure harmonie avec le petit bout de la création du Père qui m’est confiée pour quelques temps, entraînant des relations plus respectueuses avec mes partenaires de travail, mais aussi avec les personnes amenées à se nourrir des produits de la ferme, m’entraînant à me sentir témoin et bâtisseur :

Vraiment, tout est lié !

 Alain GÉRARD
Diacre

Nous sommes nés dans des familles chrétiennes pratiquantes ici dans la Plaine des Vosges. Nous avons un parcours d’initiation chrétienne « classique ». Dans les années 80, enfants, au caté, nous nous retrouvions la même bande de copains qu’à l’école (nous pouvions compter sur les doigts d’une main ceux qui n’y allaient pas), nous y vivions ensemble le même parcours de découverte de la vie de Jésus. Il y avait la messe tous les dimanches au village. Au moment de la première communion nous étions déjà moins nombreux, puis pour la profession de foi encore un peu moins. Et pour la confirmation… nous étions regroupés avec d’autres paroisses. En résumé, nous avons vécu l’évolution de notre paroisse et de la communauté chrétienne.

Nous sommes très heureux de notre parcours. Bien que nos enfants puissent moins facilement échanger leur expérience de jeunes chrétiens avec leurs camarades, ils découvrent les mêmes valeurs et la même foi. En allant au catéchisme, en lisant Pomme d’Api Soleil, Astrapi Soleil, Prions en église junior et en feuilletant Le Pèlerin, nos enfants apprennent à connaître Jésus. Au quotidien en famille, nous vivons des expériences de foi par la fréquentation de l’Horizon, par notre respect de la Vie que nous pratiquons dans notre activité et notre ouverture à l’autre.

Nous avons eu un appel pour prendre en charge l’éveil à la foi ainsi que pour créer une équipe de Chrétiens en Monde Rural. Bien qu’ayant une activité prenante, nous y avons répondu parce que nous avons senti l’importance de transmettre et partager notre vie de chrétiens. 

Ne soyons pas nostalgiques mais mettons à profit notre énergie pour poursuivre et transmettre notre chemin vers Dieu. Ceci dans une dimension globale et résiliente. Soyons des petits Colibris chacun à notre niveau et tous ensemble pour être acteur du monde d’aujourd’hui et de demain !

 

Estelle et Hervé LAURRIN
Paysans, meuniers, boulangers... engagés dans le monde rural pour un meilleur monde global

Je m'appelle Marie-Pierre, j'ai 44ans, je suis auxiliaire de vie sociale à l'Adavie. 
Je suis née dans une famille très pratiquante, j'allais à la messe tous les dimanche avec ma grand-mère ( aucune excuse n'était valable pour ne pas y aller!!!) Elle était responsable paroissiale dans l'église de notre village et dès notre plus jeune âge, nous avons dû faire la quête, les lectures, et aider l'abbé Robin. 
Après ma confirmation, je me suis un peu éloignée de la vie paroissiale. 

Quand ma fille est née, j'ai voulu lui transmettre les valeurs chrétiennes qui m'ont été transmises. Je suis revenue petit à petit sur le chemin de la foi, d'abord lors de son baptême, puis quand je l'ai accompagnée à l'éveil à la foi. Ensuite, il y a cinq ans, Geneviève, l'animatrice du catéchisme, m'a demandé de l'aide. Depuis, un mercredi sur deux, nous rencontrons les élèves du primaire avec l'équipe des catéchistes de Monthureux. À la demande du Père Clément, j'aide aussi les servants de messe.

Depuis novembre 2021, avec l'accord du Père Yves, j'anime  la pastorale scolaire au collège Saint Clément de Martigny les Bains. En côtoyant les jeunes, j'ai redécouvert la Bible à travers leurs yeux, c'est très enrichissant. Surtout que je peux compter sur l'équipe paroissiale toujours à l'écoute.
J'ai commencé l'année dernière avec 4 élèves, qui, pour la plupart venaient des paroisses de Lamarche et Monthureux. Petit à petit, le groupe s'est agrandi, j'ai fini l'année scolaire avec 8 élèves.
Cette année, je rencontre, un jeudi sur deux, 12 élèves de sixième, cinquième et quatrième. Nous échangeons sur de nombreux sujets ( internet, le harcèlement, les différentes religions…) Ces jeunes, dont la moitié fait partie la paroisse Notre Dame de la Saône, ont beaucoup d'idées et l'envie d'aider les autres. Dans l'année, j'essaierai de vous montrer une partie de leur travail.


Marie-Pierre TOILLON
Animatrice de pastorale



1. La mise au tombeau et Notre-Dame des 12 étoiles de Monthureux-sur-Saône

La mise au tombeau

Fin du XVème siècle.  Pièce classée de l'Ecole Rhénane.
Il s’agit d’un groupe de bois polychrome à sept personnages, le Joseph d’Arimathie ayant disparu.
D’emblée on est frappé par la beauté de l’ensemble, l’attitude des personnages, l’expression des visages, la douceur de la polychromie, le tomber parfait des vêtements.
Le Christ, côtes saillantes, poitrine creusée, bouche entrouverte, yeux enfoncés, est couché sur le sol, le suaire que tient Nicodème s'étale verticalement devant lui avant de passer sous le cadavre. Le personnage de Nicodème s'impose par sa prestance et par le caractère vénérable de son visage.
A sa droite se tient Marie-Madeleine, vêtue avec quelque élégance…évocation de son passé de courtisane. Les saintes femmes laissent voir leur douleur. Saint Jean s’apprête à soutenir la Vierge Marie, le visage inondé de larmes, qui se tient droite, les mains jointes, dans un désespoir plein de dignité. Elle ne peut détacher son regard de son fils mort et torturé.
On ne peut contempler cette scène sans ressentir une émotion profonde.

Source : Pierre Mare, Le « Sépulcre » de Monthureux- sur- Saône (Vosges), dans Le Pays lorrain, 1966.
 


NOTRE DAME DES DOUZE ETOILES – XVIIème siècle

Cette gracieuse image, malgré l’or un peu terni de ces étoiles qui font un diadème gracieux à la Madone, et qui jettent néanmoins assez de lumière pour nimber doucement son front si pur, parle d’elle-même.
L’enfant Jésus occupe la place centrale du tableau, Il commande l’attention du spectateur. D’une main Il touche et montre le Livre Saint, de l’autre Il désigne sa Mère :
« La femme dont parle ce livre, la femme au diadème d’étoiles, c’est celle-ci, c’est ma Mère : honorez-là, invoquez-là. Je l’exaucerai pour vous. »
Ce livre aux fermoirs très apparents, c’est celui-là même où il est écrit :
« Un grand signe est apparu dans le ciel, une femme …couronnée de douze étoiles. »
L’Apocalypse…n’est-il pas le livre fermé, qu’il appartient à tous d’ouvrir et de comprendre ?
En ce qui concerne l’histoire de ce tableau, sachez  qu’il fut la propriété de Jeanne d’Ouchin au XVIIème siècle, et que celle-ci le confia au Couvent des Tiercelins de Monthureux . La Révolution, qui a fait tant de destructions, n’a pas touché à la Madone. En 1791, après le départ de tous les religieux du couvent, on le transférât à l’église paroissiale.

Source : A. DIDIER-LAURENT, Notice sur Notre-Dame des douze étoiles, Madone de l’église de Monthureux-sur-Saône, 1905

 

2. Chapelle Notre-Dame d'Aureil-Maison

La chapelle d’Aureil-Maison se trouve à l’intérieur d’une enceinte de terre établie sur un éperon barré recouvrant un ancien cimetière. Elle date de la fin du XII° siècle et remplace un sanctuaire plus ancien, cité en 1044 dans la charte de fondation accordée par Brunon de Da-bo, évêque de Toul, futur pape sous le nom de Léon IX, au prieuré bénédictin de Deuilly.) Cette donation fut confirmée en 1188 par Pierre de Brixey, évêque de Toul et en 1195 par le pape Célestin III. Elle est d’abord mentionnée comme « ecclesia » (église) puis comme « ca-pella » (chapelle). 
Celle-ci était annexe de Villotte, desservie par son vicaire jusqu’à la Révolution Française où elle fut vendue comme Bien National aux habitants du hameau qui la donnèrent ensuite à la commune de Lamarche.

Télécharger le document pour plus d'informations


 

3. Collégiale Ste Madeleine de Darney

Cette Collégiale a été construite entre 1762 et 1789 en remplacement de l’ancienne église de style gothique
consacrée à St Nicolas au XV siècle, qui se trouvait légèrement en arrière, mais en très mauvais état. La nouvelle est sous le vocable de Sainte Madeleine  dont un grand tableau, copie de Lebrun : la Madeleine repentante, après avoir été exposé au choeur a été déplacé au fond de l’église pour laisser la place à l’un des 5 vitraux  offert en 1894. par Mr L’abbé  Pierrot.
Le choeur est habillé de superbes boiseries en chêne réalisées par la famille d’ébénistes Gerdolle de Lamarche. La chaire à prêcher décorée des 4 évangélistes, a été offerte par un enfant de Darney, le célèbre abbé Nicolas Sylvestre Bergier, confesseur des filles de Louis XV.
Protégés dans une vitrine, on peut admirer un service en vermeil offert par la famille BRESSON en 1825
et un reliquaire en argent contenant un fragment de la Croix ayant appartenu aux Récollets avant la Révolution.
Au fond de l’église se trouvent deux statues en calcaire venant de l’Hopital de Darney et déposées ici
en 1971 par Mr l’abbé Joly quand l’intérieur de l’église a été transformé. L’une représente une Piéta  et l’autre
un Christ aux liens de très belle facture, originaire de l’école de Troyes reconnaissable par du plantain sculpté.

Henri Côme

4. Couvent des Cordeliers des Thons et son église Notre-Dame-des-Neiges

Le couvent est fondé en 1452 à la demande de Guillaume de Saint-Loup et de son épouse Jeanne de Choiseul, avec l'appui du duc Jean II de Lorraine. Il est construit au Petit-Thon, aux confins du diocèse de Besançon à l'époque, par l'ordre des frères mineurs de Dole qui en avaient obtenu l'autorisation en 1451 du pape Nicolas V. Le couvent est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 20 juin 1945. L'église est classée monument historique par arrêté du 15 décembre 1980.

Le Couvent des Cordeliers est aujourd’hui divisé en plusieurs parties : L’Eglise Notre-Dame des Neiges et la partie Est du bâtiment conventuel sont propriété de l’association Saône Lorraine depuis 2006, l'autre partie a été aménagée en Restaurant.

Propriété depuis 2006 de l’association Saône lorraine, l’église et le tiers oriental de l’ancien couvent franciscain des Thons remontent à la fin du XVème siècle. De 1453, date de la fondation, à 1791, date du départ des Frères, le bâtiment connut des agrandissements au XVIème siècle, des reconstructions au XVIIème siècle et des embellissements. Mais le noyau initial, privatisé depuis la Révolution, demeure intact : l’église classée depuis 1945 est un chef d’œuvre du gothique finissant et son unité frappe le visiteur.
Il s’agit, avec le couvent lui-même, de l’ensemble monastique se réclamant de Saint-François, le mieux conservé de tout l’est de la France.

Actuellement l'église fait l'objet d'une campagne de financement via la Fondation du Patrimoine : En savoir plus

 

5. Église St Brice d'Isches

L’église Saint Brice d’Isches est une église typiquement romane, classée monument historique en 1899 ; elle est l’une des quatre premières églises vosgiennes à être classée.

Elle va subir de nombreuses transformations au cours des siècles.
Ce fut d’abord la chapelle du château qui se dressait juste en face, construite au milieu du 12° siècle.
Ses dimensions étaient relativement modestes puisque le chœur se situait sous le clocher, délimité par quatre piliers et prolongé par une abside en cul de four. La nef, bien moins large qu’aujourd’hui, ne comportait pas de voûte mais un plafond certainement lambrissé.
On y voit l’œuvre d’un architecte lorrain par la présence de billettes sur l’arcature du portail et les colonnettes des ouvertures de la tour.

Au 13° siècle, un architecte sans doute bourguignon va transformer la chapelle en église. Pour ce faire il agrandit l’édifice en remplaçant l’abside par deux nouvelles travées et en reculant le chœur ; mais ce n’est pas encore le chœur actuel qui date de 1810. Il crée les bas-côtés, construit la voûte en berceau brisé et ouvre des fenêtres étroites en plein cintre ; les piliers sont rectangulaires.
En 1875, trouve-t-on l’église trop petite pour les 850 habitants du village ? ou insuffisamment lumineuse ? ou y a-t-il une autre raison ? mais on envisage de la raser  pour la remplacer par un édifice néogothique ! Les avis sur le projet divergent, l’évêque y est opposé, et le coût paraît important, alors le projet est abandonné et d’importants travaux sont entrepris. Les fenêtres sont élargies pour trouver leurs dimensions actuelles, les piliers rectangulaires sont retaillés pour être arrondis et on construit les sacristies.

Au cours du 20° siècle les toitures seront plusieurs fois refaites, notamment en 1910 et 1968 suite à des dégâts dus à des tempêtes. En 1983 la face ouest est entièrement reconstruite en raison d’infiltrations et l’étroite ouverture du 13° siècle située au-dessus du portail est dotée d’un vitrail représentant St Brice. De 2004 à 2007 aura lieu la grande réfection de tout l’extérieur et des toitures ; les ardoises sont remplacées par des tavaillons de châtaignier comme à l’origine ; le globe situé sous la croix a hélas été supprimé !
Puis de 2007 à 2009 viendra le tour de l’intérieur avec le ravalement des murs et de la voûte, la remise en parfait état des autels, des retables et de toutes les statues, l’installation d’un chauffage par le sol. C’est au cours de ces travaux que sera découverte une fresque du 14° siècle représentant le Jugement Dernier ; elle avait été dissimulée par un enduit de plâtre et de chaux !
Une grosse part du mobilier et des statues est inscrite à l’inventaire. Citons entre autres le baptistère du 15°, le bénitier du 16° qui proviendrait de l’abbaye de Flabémont et dont le dessus représente le baptême du Christ, une Vierge au serpent et Ste Anne toutes deux en bois doré du 18° ou 17° siècle.

Le clocher est à bulbe et date du 18° siècle ; à l’époque un certain nombre d’églises lorraines érigèrent de tels clochers en hommage à leur duc qui est Stanislas, ancien roi de Pologne, pays de clochers à bulbe ; mais ici ce peut-être tout simplement une imitation des clochers de la Franche-Comté toute proche. Selon le chanoine Albizer, le clocher qui a précédé possédait certainement 4 pans.
L’église a servi de refuge à la population lorsqu’elle se sentait en danger, en témoignent la tourelle sud munie de deux archères et la possibilité de condamner la porte d’entrée.  N’empêche qu’en 1556 (ou 1596 ?) après avoir incendié le village une garnison bourguignonne a massacré une partie des villageois dans l’édifice.
L’église a également servi de nécropole ; des curés ont été inhumés devant le maître-autel, des dames devant l’autel de la Ste Vierge et des seigneurs d’Isches, notamment les Choiseul, devant l’autel de St Nicolas.

Des visites de l’église sont organisées en été par l’Association pour la Découverte du Pays des 3 Provinces.

Jean-Claude Urion, d’après la documentation de Michel Collin

6. Chapelle Notre-Dame de Pitié de Darney

Dans un premier temps Maison de charité crée en 1733  par C.A. Lecomte Prévôt et Gruyer dudit Darney
destinée à soigner les pauvres hommes des bois, c’est à dire les charbonniers qui vivaient dans les bois en fabricant du charbon de bois pour alimenter les verreries dans la forêt d’Hennezel. Trois sœurs de St Charles en provenance de Nancy assistaient les pauvres à l’aide des 190 potions de leur pharmacie !!
Une chapelle est érigée le 24 février 1737 où l’on pouvait obtenir 40 jours d’indulgence aux visiteurs qui laissaient quelques aumônes ou s’ils n’avaient pas les moyens, de réciter 5 fois l’oraison dominicale !
La Maison de charité déménagera à la construction de l’Hopital, face au champ de foire vers 1756.
Mais la chapelle restera très fréquentée, les prêtres des Récollets faisant beaucoup d’offices  jusqu’à la
Révolution . Pendant celle-ci la chapelle est vendu au Sieur Hackspill pour 350 F et la transforme en maison
d’habitation. Vers 1810 Mr l’abbé Hamart achète cette maison pour en refaire une chapelle qui sera terminée    en 1814. Très fréquentée, avec le bénéfice du tronc, on peut construire les 2 autels collatéraux de la collégiale Ste Madeleine ! 

Sur l’autel se trouve une Pièta en calcaire polychrome de provenance inconnue, un reliquaire avec une relique de St Pierre Fournier. Un grand tableau d’une descente de Croix. Deux reliquaires en bois doré restaurés en 2013, l’un contenant le péronné de Saint Pie, un des premiers Papes (photo 1), l’autre des reliques – celle de Saint Christian – (photo 2) est enroulée dans un tissus de brocart une relique offerte à Darney lors de la consécration de l’ancienne église à Saint Nicolas ! Sur l’autel se trouve un nouveau tabernacle où est exposé le Saint sacrement, les journées d’adoration.
La chapelle a été restaurée et enrichie en 2013 par de généreux donateurs Suisse, Mr et Mme Baumgartner propriétaires du Chateau de Lichecourt, un grand merci à eux.

 

 

7. Abbaye St Maur de Bleurville

C'est vers 1030 qu'un comte de Toul fonde à Bleurville un monastère bénédictin afin d'accueillir des moniales qui devront entretenir le culte des saints Berthaire et Attalein, martyrs francs-comtois du VIIIe siècle, dont les reliques sont conservées dans l'abbatiale. L'abbatiale dédiée à Saint-Maur est consacrée en 1050 par le pape Léon IX, ancien évêque de Toul. En 1128, l'abbaye bénédictine est transformée en simple prieuré rattaché à l'abbaye Saint-Mansuy de Toul. Puis en 1627, le prieuré de Bleurville est uni au prieuré de Varangéville - Saint-Nicolas-de-Port qui envoie de temps à autre un religieux afin de célébrer les offices. L'édifice sacré connaîtra maintes vicissitudes au cours des siècles (incendié au XVe siècle, partiellement démoli et reconstruit au XVIe, réaménagé au XVIIIe).

La Révolution fermera le prieuré qui sera vendu : l'église sera transformée en remise agricole et le logis prieural en logements privés. C'est à partir de 1973 que l'abbé Paul Pierrat (1926-1990), alors curé de Coinches mais originaire de Les Vallois (canton de Darney), engage une campagne de sauvetage avec l'aide de troupes scoutes.  
Désormais propriété de l'association des Amis de Saint-Maur, l'ancienne abbatiale accueille chaque été des animations culturelles et musicales. Le prieuré voisin héberge un conservatoire de la piété populaire.

Alain Beaugrand, président de l’association des Amis de Saint Maur.


 

 

La communauté de paroisses de Darney vous propose de découvrir quatre initiatives du secteur. 

 

La fête au Vallon Saint Martin

La chapelle Saint-Martin située sur la commune d’Escles avait été construite en 1752 et fut démolie vers 1922.
M. François qui passait ses vacances au Void d’Escles fut l’initiateur et le principal pourvoyeur de fonds de la reconstruction de la chapelle. En 1946, avec son fils, il visite le lieu presque inaccessible dans les broussailles qui cachent le peu de ruines subsistantes. En 1947, Il consacre son mois de vacances à effectuer les démarches pour acheter le « bois de St Martin » pour y faire rebâtir une chapelle et rétablir l’ensemble très pittoresque qu’il avait connu.
Après maintes démarches ; c’est en 1952 que le véritable début de la renaissance de la chapelle s’enclenche. Le 15 août 1953, une messe a lieu sur le vieil autel.  En 1954, Léon Ruaux (habitant d’Escles) décède au cours des travaux d’aménagement du chemin d’accès (si vous empruntez aujourd’hui le chemin, vous pourrez y voir une stèle en sa mémoire). Une donation du terrain est faite à l’église d’Escles en 1956.
En 1957, une maquette et des plans sont réalisés. En 1959, la première pierre est posée. Cette première pierre referme un parchemin indiquant la date de pose ainsi qu’un peu de Terre Sainte, caillou et eau du Jourdain prélevés par M. François aux environs de Jéricho en 1933. Ainsi, ce sont tout une équipe de bénévoles non pratiquants mais sympathisants qui construisent cette chapelle chaque dimanche matin de 1961 à 1965.  1966 marque la fin des travaux !

Depuis, chaque 1er dimanche d’août, une messe est célébrée à la chapelle. De nombreux bénévoles œuvrent dès le grand matin pour installer chapiteau et préparer la chapelle. Environ 150 fidèles étaient présents en 2022. Après la messe, l’installation de tables permet à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir pique-niquer.
Un moment incontournable et convivial de la vie de la Paroisse  !

 

La Nuit des Églises à Relanges

À l’initiative de notre curé Yves Fagnot, nous avons participé pour la première fois à la Nuit des églises. Elle a eu lieu à Relanges le 2 juillet 2022, à l’occasion de la fête patronale. C’était une opportunité pour faire découvrir ou redécouvrir l’église romane du XIème siècle classée "Monument Historique". Ce moment convivial a été organisé avec la paroisse en collaboration avec la municipalité qui a offert le verre de l’amitié et avec la présence d’un tailleur de pierre.
Un public conséquent et varié a pu suivre la visite de l’église commentée par l’historien local. Puis, la chorale paroissiale a donné un mini concert et trois sonneurs de trompe de chasse ont fait vibrer les vielles pierres et le cœur des participants. Une balade nocturne à la lanterne nous a ensuite conduit à la Roche des XII apôtres en pleine forêt et a clôturé cette chaude et belle soirée. Un moment de communion à renouveler !




 

Lourdes en paroisse à Lamarche 

Lourdes au cœur des Vosges

Suite à l’invitation de notre évêque et l’hospitalité Notre Dame de Lourdes du Diocèse de Saint-Dié, soucieux de maintenir un lien pendant ces années covid, les membres locaux de l’Hospitalité aidés de quelques bénévoles organisent depuis 2 ans un après-midi « Lourdes au cœur des Vosges » pendant le pèlerinage des Vosges à Lourdes.
La rencontre a commencé par une messe célébrée en l’honneur de la Vierge Marie. Le célébrant, l’abbé Jacques Petin était très ému et a déclaré : « On s’y croirait tellement la connexion est forte ! »

L’après- midi s’est poursuivi par la projection d’un reportage sur le pèlerinage de l’année passée et d’un verre de l’amitié où chacun a pu rencontrer les uns les autres. Cette année une trentaine de personnes se sont retrouvées, dont quelques pensionnaires de l’HEPAD de Martigny accompagnés de leur animatrice, heureux de revivre une messe dans une église. 

Il n’est pas toujours facile de participer au pèlerinage diocésain (travail, famille, maladie, argent …), Marie nous rejoint là où nous sommes.

Gilles Tridon

 

 

Les dimanches de fêtes interparoissiales

Soucieux de travailler ensemble dans notre communauté de paroisse, nous avons organisés plusieurs journées réunissant nos trois paroisses avec le souci d’aller aussi à la rencontre de tous les habitants du secteur. Les temps de préparation ont été riches et ont permis aux trois équipes de mieux se connaitre.

«  Ensemble, fêtons la création  !  » – Le dimanche 16 octobre 2016 à Lamarche.
Autour de Laudato si, des temps d’échange, d’expression, de création, de jeux étaient proposés pour petits et grands, puis une table ronde avec des porteurs de projets locaux. Prises de conscience et émerveillements au programme !

« Mieux se connaitre pour vivre ensemble » – Le 15 octobre 2017 à Monthureux sur Saône.
Un grand jeu de l’oie permettait de découvrir les différents acteurs du territoire en lien avec l’Eglise mais aussi beaucoup d’associations locales laïques, que de rencontres et de découvertes !

«  Rencontres – Dialogues – Échanges interreligieux…  » – Le 14 octobre 2018 à Relanges.
Bien sûr, l’Église catholique était présente mais aussi l’Église Mennonite présente sur le secteur, l’Église protestante unie, la communauté musulmane de Contrexéville et environs, un bouddhiste Tibétain… Temps d’échange, de prière,  table ronde sur l’hospitalité, que de richesses partagées en cette belle journée !

« Échanges et patrimoine » – Le 13 octobre 2019 : Journée inter-paroissiale à Rozières-sous-Mouzon, à la découverte de la chapelle Notre Dame de Valrose.
Les repas partagés proposés lors de ces dimanches « autrement » furent aussi très appréciés et permirent de continuer les échanges dans la convivialité. En clôture, les célébrations furent des temps de communion autour de la Parole et de l’Eucharistie, dans la prière, les chants avec les trois chorales paroissiales rassemblées.

Le covid a freiné nos rencontres mais de nouvelles idées germent et une nouvelle rencontre est en gestation pour 2023….

 

La communauté de paroisses communique de différentes manières :

Monthureux-sur-Saône  -  Paroisse Notre Dame de la Saône :
– Mensuel paroissial : « Vivre ensemble »
– Sur le site internet : https://www.catholique88.fr/paroisses/paroisse-notre-dame-de-la-saone
 


Darney - Paroisse St Martin de la Forêt :
– Journal paroissial à parution bimestrielle : « Vivre ensemble »
– Sur le site internet : https://www.catholique88.fr/paroisses/paroisse-saint-martin-de-la-foret
– Sur Facebook : Paroisse de Darney


Lamarche - Paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Menestrel
– Journal paroissial à parution bimensuelle : « Entre Nous »
– Sur le site internet :  https://www.catholique88.fr/paroisses/paroisse-bienheureux-jean-baptiste-menestrel

 

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