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Vivre sa foi à domicile #186

Dimanche 31 janvier 2021 – "Que nous veux-tu... ?"

Retrouvez notre dossier quotidien : "Vivre sa foi à domicile" : une méditation d'Évangile chaque dimanche, un dessin pour les enfants avec nos trois personnages, nos propositions musicales, et notre rubrique "Les Portes de la Parole". Quelques surprises viendront alimenter ces newsletters hebdomadaires de temps en temps, alors ensemble restons connectés.
 


« Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » (Marc 1, 21-28)

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.

 

 

LES PORTES DE LA PAROLE

Chaque jour, le père Olivier Bourion nous aide à la Lectio Divina, la lecture priante et partagée de la Parole de Dieu, avec une piste pour ouvrir "Les portes de la Parole" et "habiter l'attente".

Découvrir les 7 portes de la Parole

« Il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. »

Avoir autorité, dans la Bible, c’est parler et agir librement, sans se cacher derrière une tradition.
L’autorité de Jésus n’écrase pas ; elle libère parce qu’elle crée du neuf.
"

 

LA MÉDITATION DU JOUR

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus se tient devant nous comme celui qui a l’autorité sur toutes les formes du mal. C’est à Lui qu’obéissent les mauvais esprits et c’est Lui qui a le pouvoir de les chasser. En écoutant les paroles exprimées par l'esprit impure vers Jésus, nous voyons à la fois l’intelligence de cet esprit qui sait bien qui est Jésus et l’autorité de la parole de Jésus sur celui-là. Jésus ne rentre pas en discussion avec lui. Il le fait taire et l’expulse. Oui, Jésus est Seigneur et le dernier mot lui appartient. L'évènement de la synagogue confirme que Jésus est venu vaincre le Satan et la mort, et ainsi libérer l’homme du mal, le ramenant à la liberté et lui donnant une vie nouvelle.

Oui, Jésus est Seigneur et Roi, et tout lui est soumis, mais son royaume n'est pas de ce monde. Nous savons que Jésus pour vaincre tout le mal et notre péché a subi terrible mort sur la croix. Mais le troisième jour il est ressuscité des morts, victorieux en nous apportant une nouvelle espérance. Et aujourd'hui, Il est avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Nous sommes rachetés par le précieux sang du Christ, qui a le pouvoir de nous libérer et guérir, spécialement dans le sacrement de réconciliation et l’Eucharistie.

Oui, à travers sa parole et les sacrements, Jésus peut nous libérer de tout ce qui nous enchaine, nous emprisonne, nous tourmente et fait mal. Il peut nous sortir de l’esclavage du péché. Notre souffrance peut se manifester de différentes manières. Souvent nous cherchons de l'aide et on ne sait pas à qui s'adresser. Mais nous avons Jésus! Lui, lent à la colère et plein d’amour, attend ardemment chacun de nous. Il nous suffit de venir à Lui avec la foi et la confiance car Il nous aime et veut que chaque homme soit sauvé et obtienne la vie éternelle. Il veut que déjà d’ici-bas nous vivions dans l’abondance de sa grâce, dans la liberté des enfants de Dieu en goûtant chaque jour combien Il est bon. Oui, notre Dieu est Amour et Miséricorde! Amen!
 

Małgosia Stallard
Laïque mariée membre de la Communauté des Béatitudes d'Autrey

 

"KT À DOMICILE" - Le dessin du jour



Retrouvez toutes les illustrations/méditations quotidiennes sur notre dossier : "KT à domicile"

 

 

Prolonger la découverte avec le psaume du jour :

Psaume 94 (95)

R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.

Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit
    le troupeau guidé par sa main.

Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
    et pourtant ils avaient vu mon exploit. »

 

Musique du jour :

"Abba Père"  –  Collectif Cieux Ouverts

 

 

ART ET FOI

Le père Pierre-Jean Duménil, responsable du service Art Sacré et curé doyen d'Epinal, vous propose chaque dimanche de découvrir une oeuvre d'art.

_______________________

 

LES OEUVRES DU JOUR :

- La Synagogue du camp (1941), Musée de Yad Vashem, Jérusalem
- Prisonniers à Saint-Cyprien (18 juin 1940)Felix-Nussbaum-Haus, Osnabrück (Allemagne)
Félix Nussbaum (1904–1945)

- L'homme qui marche (1960)
Alberto Giacometti (1901-1966), Fondation Giacometti, Paris


 

LE COMMENTAIRE DU PÈRE PIERRE-JEAN DUMÉNIL :

Dans l’évangile de ce dimanche, il est question de la guérison d’un possédé, c'est-à-dire d’un être humain aux prises avec les forces du Mal…
« Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur… » (Mc 1, 23)

Je ne peux pas m'empêcher de penser à des tableaux de Félix Nussbaum...
 

La Synagogue du camp, 1940
 

Quatre hommes enveloppés dans des châles de prière se tiennent debout, priant près d’une cabane désolée. La synagogue de fortune du camp de concentration de Saint Cyprien, située dans les Pyrénées françaises. À droite, un homme est seul. Un ciel gris sombre remplit l’arrière-plan, et un nuage noir bloque le soleil pour la prière du matin, tandis que les corbeaux planent au-dessus. Au premier plan sont dispersés une chaussure, une boîte de conserve vide, un os, et quelques barbelés, qui sont tous des symboles des conditions difficiles dans ce camp d’internement. Le tableau a été exécuté plus tard à Bruxelles, d’après un dessin réalisé au camp.

Qui était donc ce Félix Nussbaum ?

Félix Nussbaum naît dans une famille juive en 1904. À l'avènement du nazisme, en 1933, il se réfugie d'abord en Italie puis en Belgique. Il est arrêté au début de la guerre comme citoyen allemand et transféré au camp de Saint-Cyprien dans le sud de la France.



Prisonniers à Saint Cyprien, 18 juin 1940

Après la débâcle, les autorités françaises rendent à leur pays les réfugiés d’origine allemande. Durant le transfert, il parvient à s'évader avec sa femme. Ils retournent vivre en Belgique à Bruxelles. Ils vivent pendant presque quatre ans calfeutrés dans une mansarde. Après dénonciation d'un voisin, le couple est arrêté le 20 juin 1944 et emmené le 31 juillet 1944 dans le dernier convoi pour Auschwitz depuis la Belgique et y disparaît comme pratiquement tout le reste de sa famille. La date précise de sa mort n'est pas connue, mais il a été enregistré à l'infirmerie du camp d'Auschwitz le 20 septembre 1944, ce qui laisse supposer qu'il est mort entre ce jour et celui de la libération du camp, le 27 janvier 1945.

Félix Nussbaum a su représenter à travers ses peintures la situation dramatique dans laquelle il se trouvait en tant que Juif allemand durant la période nazie. La peinture représentait pour lui un moyen de lutter contre le régime nazi et lui permettait de conserver une dignité humaine tout en lui donnant la force de survivre.



Prisonnier au camp, 1940


Il est prostré, assis désespéré sans avenir ! N’est-il pas une image charnelle d’un être humain aux prises avec le Mal !

« Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui…
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »  

(Mc 1, 25-27)


Je vous propose deux œuvres d’Alberto Giacometti (1901-1966).
Elles  donnent à penser cet homme libéré… remis debout et rendu à lui-même…



L’Homme qui marche est une oeuvre en bronze, matériau lourd qui contraste avec la nudité et la fragilité de ce corps. Cet homme semble esseulé, pathétique, puisqu’ il “marche” mais a les pieds enracinés, il apparaît comme placé seul face au monde face à son destin….



 

La posture de  LHomme qui marche  semble véhiculer l’idée positive d’une marche vers un avenir plus heureux. Malgré une peau fine couvrant à peine les os, ce qui pourrait de symboliser sa vulnérabilité, l’homme a une démarche assurée.  Une telle attitude corporelle témoigne a priori d’un certain optimisme face à son avenir. Cette impression est confirmée par le regard droit, fixé vers l’horizon et qui témoigne ainsi d’une forme de détermination dans la marche vers l’avenir, une marche en avant vers un horizon indéterminé. L’homme serait donc porteur d’un optimisme sur son avenir non plus individuel, mais collectif.  
 


Mais aussi ce corps décharné témoigne des difficultés qu’implique toute marche vers la liberté. Surdimensionnés et  encore englués dans un sol meuble,  les pieds de l’homme agissent comme des poids, des ancrages qui perturbent sa progression. L’homme semble enraciné, retenu dans sa marche – sans doute cela explique-t-il la fragilité de son corps qui doit ainsi lutter pour avancer. Ce sol qui semble retenir sa marche pourrait être son passé, ses souvenirs, même peut-être son éducation et ses préjugés qui empêchent d’innover, d’aller vers l’inconnu… Étonnante et aventureuse aventure pour un être humain que d’inventer sa vie dans une liberté retrouvée !

La liberté est la condition fondamentale de l’amour. Elle rend l’être humain pleinement responsable. Elle lui donne de se réaliser et de conduire sa vie. Finalement Jésus rend l’homme de l’évangile à la vie. Jésus fait de cet homme un vivant.
 

« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. »
Saint Irénée

 


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