Lectures et méditation - Ascension du Seigneur - jeudi 13 mai 2021 - Année B
Le Christ nous ouvre le chemin du ciel
Peut-on se réjouir du départ du Christ en célébrant en ce jour l'Ascension du Seigneur ? Pour comprendre le sens de cette fête, il faut regarder au-delà des apparitions du Christ ressuscité à ses disciples. « Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » C'est le message entendu par les Apôtres en ce jour.
Dans son récit de l'Ascension, Luc situe le départ du Maître après une ultime promesse, celle du don du Saint-Esprit, qui fera des Apôtres les témoins du Christ (première lecture). Mais une autre indication nous est donnée dans ce récit pour comprendre ce que nous célébrons en ce jour de l'Ascension : la mission du Seigneur consiste à établir un Royaume nouveau qui ne sera pas temporel comme le royaume d'Israël : le Christ a été glorifié puisqu'il est enlevé au ciel et il viendra de la même manière à la fin des temps.
L'évangile de Marc souligne davantage l'envoi des Apôtres en mission dans son récit de l'Ascension, mais « les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants » manifestent la nouveauté du Royaume de Dieu : la capacité de parler des langues nouvelles, l'invulnérabilité face au Mal et la guérison des malades (évangile).
Ainsi, l'Ascension du Seigneur signe l'accomplissement de sa venue sur terre pour sauver le monde. Le Christ qui s'est abaissé jusqu'à mourir sur la croix est élevé à la droite du Père et il ouvre par là le chemin de la vie éternelle pour tous ses disciples. C'est la raison pour laquelle ceux-ci sont envoyés en mission pour que tous les hommes soient sauvés.
Saint Paul a connu le prix de l'engagement missionnaire puisque c'est de sa prison qu'il écrit aux Éphésiens (deuxième lecture). Prenant part à la mission du Christ, il a communié à ses souffrances. En raison de « la seule espérance », celle d'être glorifié par le Christ, chaque chrétien doit se conduire selon sa vocation et vivre la charité fraternelle dans l'humilité, la douceur et la patience.
La fête de l'Ascension nous montre combien nous avons besoin de recevoir l'Esprit Saint: pour mettre nos pas dans ceux du Christ et participer à sa mission, nous devons être pleinement consacrés au Père qui nous glorifiera, comme il a glorifié son Fils. Alors nous entrerons dans le Royaume et nous pourrons chanter avec le psalmiste « Acclamez Dieu par vos cris de joie ! Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable, le grand roi sur toute la terre » (psaume).
Texte tiré de missel des dimanches
connaissent Dieu ; on les entend dire des paroles mystérieuses et chanter la grandeur de Dieu (première lecture).
Jésus affirme que nous sommes les sarments, voici donc ce qui nous attend (évangile). Jésus emprunte ici une comparaison puissante de l'Ancien Testament: la vigne, c'est le peuple de l'alliance avec Dieu.
Aujourd'hui, le Christ se présente à nous comme un berger, un berger digne de ce nom car il est prêt à tout pour sauver ses bêtes (évangile). II ne peut être confondu avec les mauvais bergers qui abandonnent leurs troupeaux devant le danger. Traduction pascale : Jésus a donné sa vie pour nous ; il s'agit d'un don véritable, un don de soi total et sans retour.
voir ou à toucher son corps martyrisé; comme à Emmaüs, il prend le repas et il relit les Écritures en se révélant comme le Messie annoncé.
Nous ne pouvons pas nous représenter, imaginer, la résurrection de Jésus, et même, nous devons y renoncer, non par facilité spirituelle mais par vérité. La résurrection implique le deuil de sa représentation. Mais ce n'est pas parce que nous ne pouvons pas nous représenter la résurrection que nous ne pouvons pas la comprendre. La réalité de Jésus ressuscité qui est au milieu de quelques disciples est éclairante. On ne sait comment Jésus les rejoint mais toujours est-il que les disciple font l'expérience de sa présence. Un petit groupe de personnes qui vit dans la réelle présence du Seigneur. Cette présence de Jésus n'est ni fantomatique ni ésotérique : Jésus parle, leur parle, comme il leur parlait avant sa mort, les réconfortant. Il se laisse toucher en son corps, et enfin, il leur donne l'Esprit Saint. On peut se permettre d'imaginer que tout cela se passe très vite.







