Lectures et méditation - 15ème dimanche du temps ordinaire
Appelés pour la mission
Sa voix dérange et Amos se heurte à l'opposition du clergé officiel. Pour autant, il reste totalement fidèle à la mission à laquelle Dieu l'a appelé : quitter le pays de Juda pour prophétiser dans le nord du pays. Sa mission, Amos ne la tient pas de lui-même mais de Dieu qui l'a arraché à son métier de bouvier pour faire de lui son prophète. Il ne se taira pas, n'en déplaise au pouvoir royal et au clergé. Car on n'arrête pas la parole de Dieu (première lecture).
Dans un autre contexte, Jésus appelle les Apôtres pour les envoyer en mission à sa place et en son nom. Ils exerceront les mêmes pouvoirs que Jésus et inviteront à la conversion. Leur seul bagage est la Bonne Nouvelle dont ils sont porteurs (évangile). Il ne s'agit pas pour Jésus de leur imposer une quelconque ascèse, mais de leur apprendre à partir pour la mission dans la confiance totale à celui qui les envoie.
Paul, saisi par le Christ sur le chemin de Damas, est, lui aussi, appelé par le Christ ressuscité, et envoyé annoncer aux païens la Bonne Nouvelle du salut offert à tous les hommes. Et il rend grâce pour le dessein de Dieu (deuxième lecture).
Dieu ne cesse d'appeler, et il ne sollicite pas seulement quelques privilégiés à qui la mission serait réservée. Il choisit un bouvier comme prophète, des gens ordinaires et simples comme apôtres, et un juif persécuteur. L'évangélisation est confiée à tous: nous sommes tous disciples et tous évangélisateurs. Et comme nos prédécesseurs, nous sommes démunis, à la merci de ceux que nous visitons, qui ont ainsi toute la liberté d'accueillir ou non la parole de Dieu : « Si tu veux ». Dieu ne force jamais personne; il propose.
Rendons grâce à Dieu, car chaque dimanche, nous entendons pro¬clamer ses appels. Que son Esprit nous donne le courage de marcher sur les chemins du monde en témoins de l'Évangile.
Texte tiré de missel des dimanches
À Nazareth, Jésus se trouve dans une situation similaire. Ses auditeurs, qui le connaissent comme l'un des leurs, refusent de voir en lui un envoyé de Dieu, malgré la sagesse étonnante de ses propos et les guérisons qu'il accomplit. Ils refusent de croire que le charpentier puisse parler et agir au nom de Dieu. Comme Ézéchiel, Jésus est confronté à l'incrédulité et au mépris : difficile d'être prophète parmi les siens (évangile) !
Cependant, la mort frappe. Comme son Père, Jésus ne peut rester indifférent aux souffrances des autres et sa Parole est toujours une parole de vie pour qui lui fait confiance. Celui qui croit est guéri, comme l'hémorroïsse, et la foi peut même obtenir la résurrection (évangile).
la foi (évangile). Car la foi est une expérience de Dieu ; elle réclame un abandon de nous-mêmes puisqu'il s'agit toujours de passer sur l'autre rive, c'est-à-dire de faire l'expérience du mystère pascal. La foi est alors la certitude d'atteindre cette autre rive même si nous faisons, comme Jésus sur la croix, l'expérience du silence de Dieu. Rude expérience où la barque du monde, celle de l'Église, celle de nos vies se fait ballotter par les éléments déchaînés.








