Bien chers Paroissiens du "Net"
C'est avec un réel et grand plaisir que je vous propose la méditation de l'abbé Christophe OUATTARA pour ce deuxième dimanche du temps de l'Avent.
Merci à lui.
Pour approfondir la réflexion je vous joint ce lien de "Saveurs d'Évangile" https://www.catholique88.fr/sites/default/files/avent_2019_-_dossier_complet.zip
Tout au long de ce temps de préparation à la venue du Messie, joignons-nous à l'Église-Famille de Dieu qui est au Burkina-Faso pour prier pour la Paix.
Ci-joint également la prière de supplication.
"Ir adulante siempré!
Bonne préparation à la venue du Messie.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tel :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
Homélie du deuxième Dimanche du Temps de l’Avent Année A
Textes: Is 11, 1-10; Ps 71; Ro 15, 4-9; Mt 3, 1-12
Dimanche dernier nous sommes entrés dans une nouvelle année liturgique. Et la parole de Dieu écoutée nous invitait à nous tenir prêts pour l’avènement du fils de l’homme. « Comprenez le bien : si le maitre de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait il aurait veillé et n’aurait pas laisser percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le fils de l’homme viendra. » nous disait l’évangéliste St Matthieu. Aujourd’hui, à travers un personnage insolite il nous dit ce que nous devons faire pour être prêt quand le fils de l’homme viendrait. Jean le baptiste proclame dans le désert de Judée : « convertissez-vous car le royaume des cieux est tout proche. » Il interpelle sans ménagement les foules : « Engeance de vipères ! qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘nous avons Abraham pour père’. » C’était trop facile pour les auditeurs de Jean de se dire que leur appartenance au peuple élu est suffisante pour accéder au règne de Dieu. Non cela ne saurait suffire ; il faut être productif. Et cela ne saurait être une réalité sans un conversion sincère et profonde.
Ce message n’est pas pour une époque révolue. Il est d’actualité dans un monde de complaisance ; un monde où les hommes ne savent plus se remettre en cause ; un monde où on est convaincu que la faute vient toujours des autres. Il nous faut donc laisser retentir en nos cœurs la voix du précurseur « Convertissez-vous ». La conversion qui nous est demandée est un changement radical. Un changement dans nos manières de vivre. Cette conversion est nécessaire pour nous car c’est de là que vient le véritable bonheur.
Qu’est-ce que nous devons changer ? serons-nous tentés de dire. Changer nos habitudes bien sûr mais ne pas s’en tenir à cela car on ne change pas en changeant de chemise ou son régime alimentaire ou encore son logement. On ne devient pas intelligent en changeant de chapeau. La conversion requise est d’abord un changement intérieur. Si l’intérieur est net et propre, l’extérieur brillera mais si l’extérieur est astiqué et brillant alors que l’intérieur est rempli d’orgueil, d’indifférence, de haine, de jalousie et de cupidité l’être tout entier dégagera une odeur nauséabonde qui rebute les hommes. Or l’homme converti attire à lui tous les autres ; on est heureux d’être en sa compagnie. Une telle conversion vient non pas seulement du renoncement mais aussi et surtout de l’écoute. Une écoute qui permet de soigner ma relation à moi-même, aux autres et à Dieu.
Ecoute de Dieu qui est au-dessus de tout et qui peut tout ; écoute de mon frère qui parfois ne comprend rien, n’a rien, qui attend tout de moi et qui pourtant est plus grand que moi ; écoute de mon cœur qui est si petit, si pauvre, si dépendant de Dieu et des autres.
Si donc j’écoute mon cœur, je comprendrai que Dieu est bon, qu’il est plus grand que mon cœur et qu’il ne juge jamais mais se tient prêt pour pardonner.
Alors j’aurai de la patience pour les autres et serai prêt à vivre au quotidien le pardon fraternellement. Mes montagnes d’orgueil seront abaissées.
Si j’écoute mon frère je saurai que ce dont il a le plus besoin c’est d’être compris et aimé tel qu’il est. Alors mes ravins de mécontentement et de rancœur seront comblés. En écoutant la voix de Dieu, de mon frère je ferai quitter au monde sa robe de tristesse et de désolation. Je ferai advenir le règne de Dieu. Voilà la conversion que Dieu attend de moi. Que Dieu qui nous aime, nous en donne la grâce.
Abbé Christophe OUATTARA