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Commentaire spirituel pour la Toussaint 2016

VOUS ÊTES SAINTS, PARCE QUE DIEU EST SAINT

Bernard Rivière 27 Octobre 2016,Toussaint,Apocalypse 7, Apocalypse 7, 2-4 et 9-14 Témoignagne chrétien

Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer : « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël. Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! » L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »

L’Église catholique décrète un jour que X ou Y sont désormais reconnus comme saints, comme témoins de foi pour l’édification spirituelle des fidèles. Cependant, la vraie sainteté est don de Dieu, offerte à tout être, sans exclusive.

Bonne fête à tous, vous mes frères humains, en ce 1er novembre 2016.

Bonne fête à vous, à vos familles, à vos amis, proches et lointains,

Bonne fête à vous, mes frères qui êtes loin, loin de nous, mais aussi loin de chez vous, ou en marche, je ne sais où sur cette terre,

Bonne fête à vous, malgré les bombes, la faim, la peur, les murs ou les barbelés qui vous enserrent, la séparation qui vous éloigne de vos parents, de vos enfants, de vos amours, malgré la mort et son cortège de souffrances,

Bonne fête à vous, souffrant sur un lit d’hôpital ou dans une maison de retraite,

Bonne fête à vous, scolaires et étudiants qui préparez votre vie et l’avenir de nos sociétés,

Bonne fête à vous tous, les chômeurs en quête d’espoir,

Bonne fête à vous les riches qui thésaurisez sur le dos des pauvres et possédez 90 % des richesses de la terre,

Bonne fête à vous les sans-domiciles qui survivez dans nos rues,

Bonne fête à vous, prisonniers, qui supportez la promiscuité dans les innombrables prisons,

Bonne fête aussi, à vous qui offrez une pièce, un sandwich ou un sourire,

Bonne fête à vous, les frères et les habitants de Taizé et d’ailleurs, qui accueillez chez vous Syriens, Bosniaques, Tchéchènes, Maliens et autres frères, Bonne fête à vous, citoyens de Forges-les-Bains qui êtes prêts à accueillir quatre-vingt-dix réfugiés ; bonne fête aussi à ceux qui parmi vous, rejettent violemment ces mêmes migrants,

Bonne fête à vous qui construisez des ponts et à vous qui dressez des murs, 

Bonne fête à vous, mes frères juifs, bouddhistes, musulmans, chrétiens, athées ou incroyants, à vous qui priez ou ne priez pas, à vous qui faites la guerre, à vous qui bâtissez la paix et la justice,

Bonne fête à vous qui votez à droite, à vous qui votez à gauche ou ne votez pas,

Bonne fête à vous, les gouvernants de par le monde,

Bonne fête à vous, habitants des pays du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest,

Bonne fête à vous tous, nombreux, trop nombreux, auxquels je ne pense pas, vous que j’exclue de ma pensée voire de mon cœur : pardonnez-moi. 

Vous êtes saints, parce que Dieu est saint !

Dès les premières lignes du premier livre de la Bible, le livre de la création (Genèse, 1, 27) une étonnante stupéfaction saisit le lecteur : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il le créa », au terme du récit mythique du monde, ce monde infini que nul ne peut appréhender, tant il dépasse l’entendement humain. Il convient de répéter sans cesse ces quelques mots : Dieu créa l’homme à son image, summum, gloire de la création.

Comme en écho à ces lignes, le dernier livre de la Bible, sorte de récit de la re-création, de la création nouvelle (Apocalypse 21,2), résume l’incroyable histoire de l’univers et de l’homme : « Je vis la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d’auprès de Dieu, belle comme une épouse parée pour son époux. » Là encore, l’esprit humain ne peut que s’incliner, en quête de pouvoir accueillir cette parole avec grande humilité et infinie confiance.

Quelques lignes plus haut, au verset 9 du chapitre 7 du même livre de l’Apocalypse : « J’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. » Cette foule immense des hommes et des femmes, créés depuis l’origine à l’image de Dieu, ceux d’hier et d’aujourd’hui et de demain, ce peuple dont le livre du Deutéronome (mis en forme environ 600 ans avant notre ère) annonce déjà : « Tu es un peuple consacré à ton Dieu, saint, choisi » (Dt 7, 6), ces frères et ces sœurs sont tous des saints. « Soyez saints comme Moi je suis saint. Soyez saints parce que Moi je suis saint ! » (Livre du Lévitique 19,2.)

En Jésus le Christ, dans le temps des hommes, il y a 2000 ans (dans l’éternité du non-temps de Dieu), Dieu a voulu, en prenant la condition humaine avec ses grâces comme avec ses difficultés, ses peines, ses maladies, ses péchés, lui redire la dignité et la sainteté qui l’habitent : « Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout : il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : “Jésus Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père.” » (Lettre aux Philippiens 2, 6-11.)

Ainsi, en cette fête de la Toussaint (tous les Saints), nous renouvelons notre conscience qu’avec le Christ « élevé » nous sommes nous aussi « élevés », « délivrés du pouvoir des ténèbres, et transportés dans le royaume du Fils, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés » (Lettre aux Colossiens 1,13). Telle est la merveille de Dieu, qui fait de tout être et de toute la création une chose nouvelle (Ap 21,1). « Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5,12.)

 

 

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