Vous êtes ici

Les 1400 ans du Saint-Mont

Histoire de la fondation de Remiremont

Impossible de parler de St Romaric et St Amé, sans faire référence à St Colomban fondateur de l’abbaye de Luxeuil d’où viendront Amé et Romaric.
En mission à Metz,  le moine Amé rencontre le jeune seigneur, Romaric (ou Romary). Touché par la prédication d’Amé, Romaric abandonne ses biens aux pauvres. Ils ont le projet d’aller fonder un monastère. Dans ce but, Romaric avait conservé un seul bien hérité de sa famille, «  le Mont Habend ».

Au sommet de la montagne, en l’an 620, ils créent un monastère de femmes auquel ils adjoignent une communauté de religieux  chargés de la direction spirituelle des moniales : c’est l’un des premiers « monastères doubles » du Haut Moyen Age.
Des abbesses se succèderont pendant 2 siècles sur la montagne, à la direction du monastère féminin, la première étant Mactefelde. Quelque 384 moniales seront accueillies durant cette période.
En 818, le monastère est transféré dans la vallée à l’emplacement actuel de la ville de Remiremont ( Romarici mons) qui va se développer ( d’où le nom de ses habitants : Romarimontains)
Au début du Xe siècle les moniales réintègrent le St Mont lors des invasions hongroises, puis elles s’installent définitivement à Remiremont.
L’ordre religieux, très sobre durant 4 siècles, connaîtra par la suite des changements notoires. Les moniales vont se séculariser et passer du statut de moniales à celui de chanoinesses. Elles décident de développer leur noblesse et s’éloignent  des principes énoncés par St Benoît. Elles dépendront directement de Rome.
Les moines du Saint-Mont resteront sur la montagne (en contre- bas ?) jusqu’à la Révolution. Leur pauvreté et la rudesse de leur vie a amené l’une des abbesses de Remiremont à leur octroyer des terres et c’est ainsi que, jusqu’à la Révolution, c’est un bénédictin qui sera curé de Dommartin.

Recueilli par Anne-Marie D.

 


"Mon attachement au Saint-Mont

Je suis née et j’ai passé mon enfance au coeur de la vallée de la Moselotte, au milieu des prairies, près de Saint-Amé. J’aimais alors contempler les douces montagnes. L’une d’elles était différente, j’étais persuadée que son sombre sommet abritait les ruines d’un château fort. C’était le Saint-Mont ! Les années ont passé, mes illusions enfantines s’étaient estompées, mais pas cet attachement à ce mont.
Plus tard, à l’occasion d’une formation professionnelle (j’étais alors enseignante)  j’ai découvert le site sommital du Saint-Mont, la fascinante beauté des paysages qui l’entourent, la sérénité particulière, et la spiritualité qui émanent de ces lieux, ainsi que, bien sûr, son riche passé.

Le 1400e anniversaire 

Confié par ses nombreux propriétaires à un locataire gardien qui assurait la surveillance et un entretien de base, sans y vivre et avec peu de moyens, le Saint-Mont « s’endormait ».
À partir de 2008 le Saint-Mont sortit de son « sommeil ». La Société des Fêtes de Saint-Amé proposa de faire revivre le Saint-Mont le lundi de Pentecôte en y organisant une fête champêtre.
Les changements s’accélérèrent: la partie sommitale fut achetée par la commune de Saint-Amé grâce au très généreux don de l’une des co-propriétaires, Madame Évelyne Sullerot. Les fouilles archéologiques purent reprendre.
Une association fédérative pour la préservation et la valorisation du site fut fondée en partenariat avec la commune. La Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales déclara d’intérêt communautaire le site archéologique au vu de sa grande richesse patrimoniale et des découvertes importantes qui y furent faites.
Une procédure de classement national du site est  en cours. La célébration symbolique en 2020 du 1400e anniversaire de la construction au Saint-Mont du premier monastère rural féminin permettra de faire connaitre, et avec la meilleure exactitude possible, l’histoire de ce lieu.

Marcelle André, maire de Saint-Amé


 

L’importance de l’archéologie

L’histoire du mont Habend, aujourd’hui le Saint-Mont (Saint-Amé/Saint-Etienne – Vosges), où Romary et Amé fondèrent la première communauté rurale de religieuses d’Austrasie, s'étale sur près de quinze siècles. Les sources qui aident à sa reconstitution sont nombreuses. Parmi elles, les fouilles archéologiques réalisées à son sommet au cours de ces cinquante dernières années ont permis la mise au jour de constructions dispersées sur plus de 2 ha. Leur étude a permis d’en préciser la chronologie : périodes de construction, d'abandon voire de réutilisation, et de les attribuer à l'une et l'autre des communautés religieuses qui s’y sont succédé : moniales (VIIe-IXe s.), chanoines augustiniens (XIIe-XVIIe s.), pères bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe (XVIIe-XVIIIe s.). Ceux du premier monastère féminin, pourrait se trouver en contrebas de la basilique funéraire alto médiévale dont l’étude fine a été réalisée dernièrement (2014-2017), à proximité d’un point d’eau et à l’emplacement d’une villa mérovingienne protégée par une enceinte en cours d’étude.

Charles Kraemer

 

Vivre cet anniversaire en événements

 
  • Samedi 4 janvier 2020 à 16 h  à l’abbatiale de Remiremont, célébration d’ouverture.  
  • Samedi 28 mars 2020 à 15 h 30, salle des Kyriolés à St Amé,  conférence par O. Roduit, chanoine de Saint-Maurice d’Agaune (Suisse) : « St Amé ermite et moine. Sa vie et son engagement pour hier et pour aujourd’hui »   
  • Lundi 1er juin 2020 à 10 h 30   Messe au Saint Mont.
  • Samedi 4 juillet 2020   Nuit des églises à Dommartin.
  • Lundi 31 août au vendredi 4 septembre 2020   Pèlerinage « Sur les pas de Saint Amé »
  • Dimanche 13 septembre 2020   Messe sur le site du Vieux Saint Amé
  • Dimanche 22 novembre 2020   Messe de clôture à Saint Amé.

Nos Paroisses

ANNUAIRE DIOCESAIN

EN LIGNE

 > Consulter

Rencontres

avec Vosges TV

> Dernières émissions

Revue Diocésaine

Église dans les Vosges

> Abonnez-vous