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Désir et sagesse

Édito octobre Mgr Didier Berthet

Le parlement français débat en ce moment d’une nouvelle révision de la loi-cadre bioéthique, ouvrant la voie au procédé technique et commercial de gestation pour autrui, mais dans un premier temps à la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, c’est-à-dire hors couple hétérosexué.
Dans cette nouvelle vague législative, le droit veut encore accompagner et promouvoir la toute-puissance du désir d’enfant et mettre à son service les développements toujours nouveaux de la technique scientifique. Sous le sceau convenu du « progrès », on laisse encore une fois le « droit à l’enfant » primer largement sur le « droit naturel de l’enfant » à recevoir sa filiation d’un couple structuré par une maternité et une paternité réelles. Dans cette nouvelle étape « sociétale », la culture libertaire continue de renverser l’ordre de la vraie justice qui veut que la société protège avant tout les plus faibles contre le désir de possession des plus forts.

Plus que jamais, la question mérite d’être posée : quel bien commun construisons-nous si le droit renonce à réguler le déploiement sans fin des désirs particuliers ? Quel est l’avenir de notre société si la toute-puissance de la technique n’est plus orientée par la raison et la sagesse ?
Les chrétiens, avec d’autres, peuvent reprendre à leur compte la question très simple que Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, posait en titre de son récent opuscule de réflexion bioéthique : « Quel futur engageons-nous aujourd’hui pour demain ? »

Cette question nous concerne tous. Loin de nous enfermer dans un conservatisme obtus, elle est au contraire éminemment prophétique.

+Didier BERTHET
Evêque de SAINT-DIÉ

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