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Retour des toiles de Monchablon de la basilique de Domremy

Un événement aux Invalides

LE RETOUR DES TOILES DE MONCHABLON À DOMREMY

UNE CÉRÉMONIE AUX INVALIDES À PARIS

Le mardi 19 mars 2019 à 10h30 se tiendra une cérémonie en la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris, pour présenter aux donateurs Parisiens les toiles de Monchablon restaurées, de la basilique Sainte Jeanne d’Arc de Domremy.

PROGRAMME DE LA CÉRÉMONIE :

  • 10h30 – Célébration eucharistique en la cathédrale Saint-Louis des Invalides cocélébrée par Mgr Didier BERTHET, évêque de Saint-Dié et Mgr Antoine DE ROMANET, évêque aux armées ;
  • 11h30 – Présentation des toiles de Monchablon, à partir de reproduction photos, dans les salons de réception du gouverneur militaire de Paris ;
  • 12h00 – Présentation des travaux de restauration menés à la basilque Sainte-Jeanne-d’Arc à Domremy, avec la fondation du patrimoine, finalisée par un verre de l’amitié.

POURQUOI UN TEL ÉVÉNÉMENT ?

L'occasion d’un tel événement s'est présenté suite au projet de restauration de deux toiles de Xavier-Alphonse Monchablon représentant "L'Armée de Terre" et "La Marine", commandées alors pour décorer le chœur de la crypte de la basilique nationale Sainte-Jeanne-d'Arc, classée monument historique en 2013, à l'issue de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Les militaires représentés sur les toiles sont quasiment tous identifiés et leurs descendants sont à l'origine de cette restauration. Cela a été l'occasion de plonger dans l'histoire du sanctuaire et de ses liens privilégiés avec les armées et leurs soldats. D’où cet événement aux Invalides en présence de Mgr de Romanet, évêque aux armées.

Les pères Eudistes, à qui a été confié le sanctuaire, y ont érigé le culte de Notre Dame des Armées.  Chaque conflit apporte ensuite son lot d'ex-voto et monuments aux morts. En effet, la crypte de la basilique de Domremy est destinée à répondre à la demande de Sainte-Jeanne d'Arc de prier pour les soldats morts pour la patrie. Associations et œuvres tant patriotiques que religieuses répondent à cette demande de celle qui est béatifiée puis canonisée au tournant des XIXe et XXe siècles.

La restauration des toiles de Monchablon s’achève au cœur d’un projet de restauration de la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc elle-même, pour lequel une souscription avec la fondation du patrimoine a été signée, pour appeler au soutien des donateurs.

SOUTENIR LA BASILIQUE DE DOMREMY EN FAISANT UN DON

LES TOILES DE MONCHABLON

La crypte de la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc, construite à la fin du XIXème siècle, a été dédiée à Notre-Dame-des-Armées. De chaque côté de l’autel se trouvaient deux toiles (chacune d’environ 3mx3m) du peintre vosgien Xavier-Alphonse Monchablon, datées de 1897. Classé tantôt dans les "petits maîtres", tantôt dans les "peintres pompiers", c'est en fait un peintre d'histoire et un portraitiste de grand talent. Né à Avillers en 1835, mort à Paris en 1907, il fut l'élève des grands maîtres académiques de son temps et ayant obtenu le deuxième prix de Rome, il travailla à la villa Médicis dans les dernières années du Second Empire. Sous la IIIème République, il réalisa d'imposantes fresques historiques (souvent en hommage à sa Lorraine natale) et des portraits d'hommes politiques, d'artistes et de personnalités de son temps.

 

Ces toiles étaient destinées à illustrer : « Le sacrifice de l’armée de terre et de la marine pendant la guerre de 1870 ». L’une est consacrée à l’armée de terre et a été offerte par le Baron et la Baronne Charles de Ravinel, l’autre à la marine, offerte par le R.P. Joseph, ancien aumônier militaire et fondateur de l’« Oeuvre des tombes et des prières pour les soldats morts ». Ces toiles furent déposées au début des années 60 et on les croyait disparues.

La marine : " Œuvre des prières et des tombes militaires fondées par le Père Joseph en 1870 " 

Un matelot et un soldat d’infanterie de marine sont couchés sur une civière que leurs camarades viennent de déposer sur la plage et envelopper du drapeau tricolore. La tempe droite du premier laisse échapper un filet de sang alors que le visage du second indique qu’il a succombé à la fièvre jaune.

Tandis que l’aumônier à genoux récite les prières de l’adieu, une mère en costume breton, accablée au pied de la Croix, pleure ses enfants morts.

Dans le groupe d’officiers et de camarades de métropole et d’Outre-mer assistant à la scène, on remarque l’amiral de La Jaille, le R.P. Joseph, ancien aumônier militaire, prisonnier à Ulm, fondateur de l’œuvre des Prières et des Tombes, ainsi que le baron Charles de Ravinel portant l’uniforme d’officier de marine.

Œuvre offerte à l’église nationale du Bois-Chenu par le R.P. Joseph.

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L'armée de terre : " C’est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts "

Un sous-officier de l’armée de terre, sous les traits du sergent Aubry, de Mirecourt qui, élève de Polytechnique en 1870, fut mobilisé dans un régiment de ligne et tué à la bataille de Saint-Privas, est allongé sur le sol.

Il reçoit les soins et les prières d’une Sœur de la Charité dont le visage idéalisé traduit la foi ardente et le dévouement.

Un général, tête nue, assisté des représentants de diverses armes, dit l’adieu suprême à ce soldat tombé au champ d’honneur.

En bas à droite un zouave, blessé lui-même, s’agenouille et prie.

Les personnages debout désignent des officiers originaires de Lorraine :

  • Au centre, le général de cavalerie de Benoist,
  • à sa droite, le capitaine Pernot,
  • à sa gauche, le baron Pierre de Ravinel (en Saint-Cyrien), le capitaine de cuirassiers Paul de Rozières et le colonel Baudot.

Le regard du spectateur est immédiatement attiré par le personnage principal qui n’est pas le soldat mourant, mais la religieuse qui le soutient.

La cornette aux ailes battantes et le col très large, d’un blanc immaculé encadrant son visage pâle tel un foyer lumineux irradiant de tous côtés, contraste violemment avec sa robe grise et le fond sombre du tableau.

Monchablon a voulu nous montrer avec une intensité dramatique, le courage dans le combat et la consolation dans la mort.

Les sœurs de Charité de saint Vincent-de-Paul ont depuis le XVIIe siècle parcouru la plupart des champs de bataille, allant au secours des blessés. Leur coiffe particulière était très populaire.

Toile donnée à l’église nationale du Bois-Chenu par la famille vosgienne de Ravinel résidant au château de Villé à Nossoncourt. 

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LA BASILIQUE DE DOMREMY

On ne peut parler des toiles de Monchablon sans parler de la Basilique Sainte-Jeanne-d'Arc de Domremy-la-Pucelle, retour historique et patrimoniale sur cet édifice. 

Située au pied du coteau du Bois-Chenu, la basilique Sainte-Jeanne d’Arc est un important lieu de pèlerinage en Lorraine, aujourd'hui propriété du diocèse de Saint-Dié, classée monument historique en 2013.

En 1877, une souscription nationale est lancée pour rendre hommage à la figure de Jeanne d’Arc et la réalisation du monument lui sera alors consacré. Les premiers plans datent de 1881 et la première pierre est posée la même année. Le chantier va alors évoluer de manière chaotique, au gré des dons et des événements. La dernière campagne d’aménagement est mise en route en 1943 et s’achève avec la construction de l’escalier de la Paix en 1946.

Inspirée des premières basiliques chrétiennes et de l’architecte romane, la basilique présente un plan en croix latine. Le clocher-porche, placé à l’Ouest, s’élance de 65 mètres. Il est aisément perceptible de la vallée et annonce la présence d’un « monument national à la gloire de Jeanne d’Arc ». Emblématique des « grandes œuvres » de l’église de la fin du XIXe siècle, la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc présente une architecture et un décor remarquables, au cœur de la campagne lorraine.

Une convention est lancée en janvier 2018 entre le diocèse de Saint-Dié et la fondation du patrimoine pour le lancement d’une souscription de soutien aux travaux de la Basilique de Domremy. Lien : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/basilique-de-domremy-la-pucelle

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