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Les jeunes, moteur et accélérateur de la réforme de l'Eglise

Synode des Jeunes 2018


Un appel à « mettre la pagaille », à « quitter son canapé » depuis 2013 et aujourd’hui les jeunes sont appelés à bousculer l’Eglise à travers un message d’avenir et d’espérance : le Synode des Jeunes s’est déroulé à Rome du 3 au 28 octobre 2018 réunissant 250 évêques, 32 « experts », 34 jeunes et 49 auditeurs (dont plusieurs femmes). Les principaux enjeux de cette rencontre sont de rendre l’Eglise plus attractive et moins cléricale, tout en restant en communion dans la pluralité et dans la mission de l’écoute pour davantage de justice, de paix et de fraternité.

Canonisé lors de ce Synode, Paul VI s’adressait déjà aux jeunes à la fin du Concile Vatican II en des termes d’espérance : « Soyez généreux, purs, respectueux, sincères. Et construisez dans l’enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés ! »

François a ouvert le Synode avec la même volonté « d’élargir les horizons, de dilater le cœur et de transformer ces structures qui aujourd’hui paralysent [l’Eglise], nous séparent et nous éloignent des jeunes ». La volonté du souverain pontife et de ses pairs est que les jeunes, croyants ou non croyants, soient mieux accompagnés dans leur discernement vocationnel et donc dans leur recherche d’un sens à leur vie.

Ecouter et accompagner les jeunes sont devenus les maitres-mots du synode. Les membres du synode sont unanimes : il ne faut pas parler des jeunes, mais tout simplement parler avec eux. Pour Mgr Emmanuel Gobilliard, l’un des jeunes pères synodaux français, la meilleure manière de savoir comment s’adresser
à la jeunesse est de demander aux jeunes eux-mêmes.

Paul VI : « Beaucoup aujourd’hui parlent des jeunes, mais peu parlent aux jeunes. »

Bien qu’il s’agisse d’un synode des évêques et qu’ils aient déjà réagi en amont à travers le pré-synode, les jeunes étaient présents lors de cet événement magistral pour témoigner de leur vie et de leur foi. 

Une auditrice mexicaine, Corina Mortola Rodriguez, estime que la présence des jeunes ne peut que porter des fruits. Les jeunes veulent une Eglise courageuse « qui ne baisse pas bras face à l’adversité » lorsqu’elle est « confrontée aux migrations, à la violence et aux abus de toutes sortes », et un lieu de prédication de la charité dans un monde de mixité et de changement. L’Eglise attendue est une Eglise plurielle et familiale les accompagnant à travers une paternité et maternité spirituelles dont seraient en charge à la fois les prêtres, les consacré(e)s et les laïcs. À la suite des travaux pré-synodaux, le constat est tel que la jeunesse est désireuse d’une Eglise « moins institutionnelle et plus relationnelle », capable d’« accueillir sans juger à l’avance », une Église « amie et proche ».

Les jeunes veulent qu’on leur fasse confiance et être pris au sérieux. Pour frère Aloïs, prieur de Taizé, les jeunes « ont besoin de se sentir utiles, de voir leur créativité encouragée, de recevoir des responsabilités » afin de se sentir vraiment eux-mêmes. Voilà en quoi « l’écoute personnelle est si importante (…) Il faut une oreille et un cœur, écouter avec notre humanité ». 

Sœur Nathalie Becquart, ancienne directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations, a accueilli également ce synode comme « une Eglise de l’écoute », où l’on retrouve « le visage d’une Eglise humble et vraie, en chemin de discernement, avec une attitude de très grande humilité » qui reconnait toute la réalité vécue par les jeunes, tout en reconnaissant ses erreurs à l’aune des sujets l’entachant actuellement tels que les abus sexuels.

L’écoute de la jeunesse s’est faite aussi à travers l’aspect culturel et festif : 7 000 jeunes ont pu présenter des danses, chants et témoignages lors de « PER NOI : Uniques, solidaires, créatifs », un évènement organisé par le secrétariat général du synode et la Congrégation pour l’Education catholique. Il y a une vision des enjeux pour la jeunesse commune à tous les continents et il faut trouver les moyens pour répondre à ces besoins de manière universelle tout en gardant bien à l’esprit que les jeunes sont « les protagonistes de l’Espérance, de leur présent et de leur avenir ».

 

Le document final du Synode 

 


PAROLES DE JEUNES VOSGIENS

 

Aurélie (25 ans)

C’est vraiment cool que le pape François prenne du temps pour nous, nous rassembler et demander notre avis sur l’Eglise, le fait d’être ensemble et d’être en Eglise. C’est dans la continuité avec les JMJ du Panama qui seront plutôt destinés aux jeunes professionnels. C’est un beau clin d’œil du pape de nous dire que nous aussi, jeunes professionnel, à l’instar des autres jeunes, nous sommes écoutés alors qu’on se retrouve un peu perdu dans ce nouveau monde.

                                                                                                                                                                             

 

                                                                                                                                                                             Adrien (33 ans) et Clothilde (23 ans)

C’est enthousiasmant et porteur d’espoir pour les jeunes ! Nous sommes contents que nous soyons inclus dans l’Eglise de demain.  Ce synode est la preuve qu’il y a vraiment une volonté d’inclure les jeunes.  Il est important qu’on donne la place aux jeunes, qu’on nous écoute car nous apportons cette spontanéité et énergie qu’il peut manquer dans l’Eglise.

 

 

 

Bérangère (20 ans)

Je suis très heureuse de voir que les jeunes sont importants aux yeux de la religion car nous somme les acteurs de demain ! Je recherche une ouverture d’esprit, de laisser les gens faire ce qu’ils veulent si ça les rend heureux (sans que bien sûr cela soit néfaste pour la vie des autres) et donc d’accueillir chaque personne comme elle est. L’Eglise doit être un lieu où les gens se sentent à l’aise et rassurés, un lieu où l’on ne catégorise pas les gens par certains de leurs choix.

 

 

 

Emilie Feuillé
Article tiré de Eglise dans les Vosges, revue diocésaine de novembre 2018

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