Bonjour Paroissiennes, paroissiens du « Net »
« Chrétienne, chrétien adopte la position du RESSUSCITÉ et marche » d'un pas ferme sur le chemin de la sainteté ; de la VIE. Oui, en cette solennité de la Toussaint, l'Église nous donne l’opportunité de célébrer dans une même liturgie tous nos devanciers dans la foi qui contemple sans fin la gloire de Dieu la palme de la victoire à la main.
Fêter la Toussaint c'est raviver notre communion avec ceux qui nous ont précédé dans la gloire. C'est surtout prendre la résolution de mettre nos pas dans les leurs à la suite du Christ.
Merci à l'abbé Sylvain DRABO de nous partager le fruit de sa méditation en ce grand jour. Bonne sainte et joyeuse fête à tous et à toutes. « Ir adelante siempré ! » allons toujours de l'avant.
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Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tél :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
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(Textes : Ap 7, 2-4.9-14 ; Ps 23 ; 1 Jn 3, 1-3 ; Mt 5, 1-12a)
Bien aimés de Dieu, la solennité de la Toussaint que nous célébrons aujourd’hui nous rappelle qu’il existe une communion spirituelle, une solidarité entre l’ensemble des fidèles vivants ici-bas et ceux ressuscités auprès de Dieu.
C’est ce que nous disons dans le credo : « Je crois à la communion des saints ».
Il nous faut adhérer à ce dogme de l’Église. Car ceux qui nous ont devancés au ciel prient pour nous qui sommes en pèlerinage sur terre.
En nous confiant à leur intercession, nous pouvons obtenir de Dieu de nombreuses grâces.
Il faut préciser ici que nous ne prions pas les saints
(c’est une chose que l’on dit souvent, mais c’est une erreur) ; on se recommande à leurs prières.
En plus, cette fête nous rappelle notre vocation commune qu’est la sainteté.
Celle-ci n’est pas l’apanage d’un groupe de personnes.
Tous et chacun, nous sommes invités à être saints.
« La sainteté, disait sainte Mère Teresa, nous y sommes tous destinés, toi, moi et tous les autres…
En apprenant à aimer, nous apprenons à être saints ». Ainsi, le secret de la sainteté c’est une vie de charité.
C’est d’ailleurs la mission que Dieu assigne à tout être humain.
En effet, de même que l’oiseau est fait pour voler dans les airs, de même l’homme est fait pour aimer sur la terre.
Nous devons aimer, rien qu’aimer pour espérer être glorifiés comme les saints que nous fêtons.
Ceux-ci sont une foule immense au ciel si bien qu’aucun catalogue ne peut établir la liste complète.
Il s’agit de tous ces saints (connus ou inconnus) qui, se tenant devant la face de Dieu, chantent sans cesse sa louange,
comme le dit l’Apocalypse.
Ils sont si innombrables que l’auteur de l’Apocalypse parle de 144 000.
Il faut comprendre par-là un chiffre éminemment symbolique : 144 000, un multiple de 12 (12 fois 12 multiplié par mille),
est un nombre de plénitude.
C’est dire combien les élus du ciel sont une multitude. Mais qui sont-ils ?
- Loin d’être des anges, les saints sont des hommes provenant "de toutes nations, tribus, peuples et langues". Autrement dit, ils sont issus de nos "rangs",
Iils viennent de tous pays, de toutes ethnies, de toutes catégories sociales.
Cela est pour nous un encouragement, car la sainteté nous est accessible ici et maintenant.
- Les saints sont également ceux qui « viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le
sang de l’Agneau ».
Cela veut dire qu’ils ont vécu les mêmes souffrances que nous, mais en s’abandonnant totalement au Seigneur et en se
laissant purifiés par lui.
Ainsi, on ne peut parvenir au ciel sans passer par une certaine purification qui peut se faire sur terre ou au purgatoire.
- Les saints sont enfin ceux que Jésus a déclarés "Heureux…" ou ceux qui ont vécu les vertus des Béatitudes qui les ont amenés au ciel.
Ces vertus correspondent, dans l’évangile de Matthieu, à huit chemins de bonheur qu’il nous faut suivre :
Ce sont la pauvreté, la douceur, la compassion, la justice, la miséricorde, la pureté, l’esprit de paix et la persévérance.
Arrêtons-nous un tant soit peu sur chacun d’eux.
ü Le chemin de la pauvreté : la pauvreté est une réalité qui rebute. Chacun veut être riche, le plus souvent pour s’affirmer et dominer les autres.
Mais Jésus nous interpelle. Il nous dit que le bonheur coûte la pauvreté.
Alors, pour être saint, il faut être pauvre.
Le pauvre c’est celui qui sait se détacher (des richesses matérielles) pour s’attacher à Dieu qui seul peut combler le cœur de l’homme.
ü Le chemin de la douceur : dans un univers social fait de violences et d’agressivités, le Christ nous invite à faire preuve de douceur.
Le doux c’est celui qui est capable de se faire soi-même violence intérieurement, au lieu de chercher à agresser ou à juger les autres.
ü Le chemin de la compassion : Dans un monde qui se veut toujours réjouissant, les pleurs semblent ne pas avoir droit de cité.
Mais Jésus nous dit que seront au nombre des élus ceux qui savent pleurer leurs propres péchés et ceux du monde.
On comprend alors que le bonheur se trouve dans les larmes : larmes de repentance, de compassion et d’amour.
ü Le chemin de la justice : Jésus nous exhorte à lutter pour rechercher la vraie justice qui est basée sur la vérité et l’amour.
Une telle justice qui est synonyme de la sainteté ne contredit pas la justice humaine.
« Rechercher la justice avec faim et soif, c’est cela la sainteté », dit le Pape François.
ü Le chemin de la miséricorde : Dans un monde où il est facile de se venger,
Jésus nous montre que le bonheur consiste à pardonner et à comprendre les erreurs des autres, et également à les aider.
Regarder et agir avec miséricorde, c’est pratiquer un chemin qui conduit au ciel.
ü Le chemin de la pureté : le bonheur consiste aussi à avoir un cœur simple, sans saleté, qui sait aimer.
Avoir un tel cœur préservé de tout ce qui souille l’amour, c’est suivre la voie de la perfection qui mène à Dieu.
ü Le chemin de la paix : la vie ordinaire nous pousse parfois à être des artisans de guerres et des partisans de conflits.
Cependant, Jésus nous montre que sont heureux ceux qui, possédant la paix à l’intérieur d’eux-mêmes, s’appliquent pour
l’instaurer entre les gens, pour réconcilier et pacifier les relations humaines.
Quand on sème la paix ici-bas, on récolte le bonheur dans l’au-delà.
ü Le chemin de la persévérance : celui qui combat pour la justice s’expose à être persécuté.
Mais Jésus nous invite à accepter chaque jour de témoigner de l’Évangile, même si cela nous crée des problèmes.
Car il n’y a pas de bonheur sans une vie de souffrance ou de persévérance.
Ainsi, pour aller au ciel plusieurs vertus nous sont proposées.
Il nous est difficile de pratiquer à la fois ces huit vertus, mais nous pouvons choisir une d’elles pour en faire une devise de
vie et la promouvoir autour de nous.
De cette manière, nous parviendrons au bonheur éternel que le Seigneur promet à chacun de ses enfants.
Abbé Sylvain DRABO