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Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe

Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe
La paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe, d’une population d’environ 16 000 habitants, est composée de :
Anould, Ban-sur-Meurthe-Clefcy, Entre-deux-Eaux, Fraize, Le Valtin, Mandray, Plainfaing, Saint-Léonard, Saulcy-sur-Meurthe, et Taintrux
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Journal paroissial :
Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe - parution bi-mensuelle
N.D. du Val de Meurthe - Téléchargement du Bulletin Nov Déc 2021
N.D. du Val de Meurthe - Téléchargement Bulletin Sept-Oct. 2021
N.D. du Val de Meurthe - Rentrée des Catés
N.D. du Val de Meurthe - Homélie de l'Assomption
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
En pleine période des vacances, la liturgie nous invite à lever les yeux vers le ciel pour contempler le couronnement de la Vierge-Marie, notre maman. Quel est le sens de cette fête ? Merci à l’abbé Stanislas BALO de nous l’expliquer à travers sa méditation. Bonne fête à tous et à chacun. Dieu bénisse !
abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tel :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
N.D.V.M - Messe d'accueil du P. Damien Bessot
La paroisse Notre Dame du Val de Meurthe accueillera le P. Damien Bessot, son nouveau curé, au cours de la messe qu'il célébrera le 5 septembre à 10 heure en l'église de Fraize.
N.D. du Val de Meurthe - Messe à La Schlucht
Dans le cadre de la pastorale du tourisme, la paroisse N.D. du Val de Meurthe organisera des messes à la chapelle Notre Dame des Chaumes à la Schlucht, les dimanches à 18h00.
18 juillet
25 juillet
1er août
08 août
15 août
Pour la paroisse NDVM
Jacques NOEL
Délégué à la communication
N.D. du Val de Meurthe - Téléchargement JP juin juillet 2021
Pour télécharger le bulletin, cliquer ICI
N.D. du Val de Meurthe - Fête du Saint Sacrement
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « net »
Soixante jours après la fête de Pâques, l'église célèbre la solennité du corps et du sang du Christ ou la fête Dieu ou encore la fête du très saint sacrement. Merci à l’abbé NAZOTIN de nous expliquer le sens de cette fête.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les terroristes ont encore frappé au Burkina. 132 victimes dans le village de Solhan au nord.
Prions pour les défunts, pour le Burkina et les pays du sahel.
Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tel :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
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9e DTO, fête du St Sacrement, institution de l’Eucharistie
En Mc 14,12-16.22-26,
06 juin 2021
L'Esprit St avec la collaboration de P. Nazotin
Chers frères et sœurs,
Joséphine Bakhita est une Soudanaise vendue comme esclave à l’âge de neuf ans. Elle est née vers 1869. Elle est passée de maître en maître, au milieu de terribles souffrances, jusqu’à être achetée par le Consul d’Italie qui l’amène en Italie. Là, elle devient religieuse aux vertus spirituelles héroïques. En l’an 2000, elle est déclarée sainte par le Pape Jean-Paul II. Se rappelant les années de son esclavage où elle ne connaissait pas Dieu du tout, elle écrit : « En voyant le soleil, la lune et les étoiles, je me demandais qui pouvait être le Maître de ces merveilles. Et j’ai ressenti un grand désir de le voir, de le connaître et de lui rendre hommage ». Ce désir de Bakhita de vouloir rendre hommage à un artiste pour son œuvre est un instinct naturel qui relève de la pure rationalité et du bon sens. Il s’agit d’un devoir de justice inscrit dans l’intime de notre nature humaine. Vouloir s’y déroger serait faire une entaille à un principe rationnel et donc universel. De tout temps, les hommes de toute culture ont pris conscience que le monde dans lequel ils vivaient ne pouvait pas être le produit d’un hasard, tout comme un tableau de peinture ne peut pas être un produit du hasard. Il est l’œuvre d’un artiste. C’est une évidence. De la même manière, les hommes à travers les âges, ont pris conscience qu’il doit bien y avoir un auteur de toutes ces beautés de notre monde. Partout et de tout temps, ils ont essayé d’entrer en contact avec le Créateur. C’est l’origine des religions. Le mot Religion vient du latin religere : relier. Il s’agit d’établir un lien avec l’auteur suprême. La révélation chrétienne nous enseigne que les hommes s’y prennent mal. L’hommage qu’ils rendent à Dieu n’est pas approprié. Jésus en mourant sur la croix et en ressuscitant se fait l’unique offrande qui convient à Dieu. Le culte, le véritable culte « en esprit et en vérité » (Jn 4) consiste à offrir à Dieu l’offrande que le Christ a faite de lui-même sur la croix. Comment cela est-il possible ? La 2e lecture aide à comprendre ce langage Curieux.
L’auteur de la lettre au Hébreux nous enseigne que le sacrifice du Christ est entré au Ciel, dans le sanctuaire céleste. Le recourt à l’image de sanctuaire, lui permet d’insister sur le fait qu’il s’agit bien de sacrifice, puisque le grand-prêtre n’entrait dans le sanctuaire du temple de Jérusalem que pour offrir un sacrifice. Cette entrée dans le sanctuaire du Ciel s’est passée il y a 2000 ans, mais elle perdure jusqu’aujourd’hui et perdurera dans l’éternité : le sacrifice du Christ est un sacrifice éternel, offert une fois pour toutes, c'est-à-dire une fois pour toutes les autres fois (He 10).
C’est ce sacrifice et seulement ce sacrifice qui peut plaire à Dieu. Il vient parfaire tous les sacrifices de l’Ancien Testament ainsi que tous les autres sacrifices à travers le monde. Il vient accomplir ce que ces sacrifices cherchaient à réaliser sans jamais y parvenir. Ils n’en étaient que l’annonce et le balbutiement. Ils partaient d’une bonne intuition et d’un bon sentiment, mais ne pouvaient rendre hommage à Dieu de façon effective. Oui, seul le sacrifice du Christ est en mesure de plaire à Dieu. Toutefois, Dieu n’est pas un narcissique dont le malin plaisir est d’avoir des gens qui lui offrent régulièrement le sacrifice de son Fils. Pour que le culte à Dieu en soit vraiment un, ceux qui offrent le sacrifice de son Fils doivent eux-mêmes devenir ce sacrifice. Qu’est-ce qui caractérise le sacrifice du Christ ? Sa prière à Gethsémani permet de le comprendre : « Père, s’il est possible, éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Le Christ a fait le choix de préférer la volonté de son Père à sa propre volonté à lui. C’est là que se trouve l’éclatante beauté de son sacrifice. Pour que le sacrifice du Christ que nous offrons à Dieu sur l’autel parle à Dieu à notre avantage, nous devons nous entrainer à devenir ce qui est sur l’autel. St Augustin avait trouvé les mots justes : « Deviens ce que tu reçois : le corps du Christ ». En communiant au Corps du Christ rendu présent sur l’autel, nous recevons la force de devenir toujours plus semblables à lui dans notre effort de nous oublier nous-mêmes pour aimer Dieu et le prochain. C’est cela le sacrifice qui plaît à Dieu. C’est cela l’hommage et le culte que Dieu préfère. « Tu ne refuses pas O mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (Ps 50), c'est-à-dire un cœur qui, comme Jésus, s’entraine à imiter Jésus en disant : « non pas ce que je veux mais ce que tu veux ».
En définitive, le chrétien ne vient pas à la messe pour recevoir. Il vient à la messe pour un culte à Dieu. Or, l’acte essentiel du culte à travers les religions du monde, consiste à offrir un sacrifice à la divinité. Le chrétien vient offrir à Dieu un sacrifice. Il offre à Dieu ce que Dieu aime le plus : l’offrande de sa propre personne en union avec le sacrifice du Christ. Le sacrifice du Christ rendu présent sur l’autel rend possible cette offrande du chrétien de lui-même s’il s’efforce d’imiter le Christ dans l’oubli de soi. Cela distingue le christianisme de tout autre religion. Il offre le sacrifice du Christ et s’offre lui-même avec, afin de rendre hommage à Dieu. Cet hommage est un devoir de justice envers Dieu tout comme l’artiste mérite l’hommage qu’on lui rend. La vie chrétienne devient finalement une vie où l’on s’entraine à être toujours plus « offrables » avec le Christ dans l’Eucharistie, en hommage à Dieu. Toute notre vie devient, en ce moment, une vie eucharistique, c'est-à-dire entièrement tournée vers l’Eucharistie comme son sommet, mais aussi comme sa source. En effet, c’est dans la communion eucharistique régulière que nous trouvons la force de nous rendre toujours plus « offrables ».
Abbé NAZOTIN
N.D. du Val de Meurthe - Homélie de la Pentecôte
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
Cinquante jours après la fête de Pâques, l’Église célèbre la fête de la Pentecôte ou du don de l’Esprit-Saint.
Cette solennité met en lumière la troisième personne de la trinité (l’Esprit-Saint) protagoniste de la mission d’Évangélisation.
Merci à l’abbé Sylvain DRABO à travers sa méditation de nous permettre de mieux saisir qui est l’Esprit-Saint.
La fête de la Pentecôte est l’occasion pour nous de nous rappeler que l’Esprit que nous avons reçu à notre confirmation nous invite à témoigner du Christ.
Bonne fête.
« ir adelante siempré ! »
Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
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HOMÉLIE DU DIMANCHE DE LA PENTECÔTE / ANNÉE B
(Textes : Ac 2, 1-11 ; Ps 103 ; Ga 5, 16-25 ; Jn 20, 19-23)
En ce dernier dimanche du temps de Pâques, nous commémorons la venue de l’Esprit-Saint sur les Apôtres cinquante jours après la Résurrection du Christ : c’est la Pentecôte, ce jour où le Saint-Esprit fut donné à l’Église (naissante). Cette solennité́ nous permet de focaliser notre regard sur le Saint-Esprit, cette Personne de la Sainte Trinité souvent ignorée ou négligée dans la vie spirituelle. Pourtant l’Esprit-Saint accomplit dans l’Église et dans notre vie de foi d’importants rôles. Sans vouloir les parcourir tous, nous voulons axer notre méditation sur deux rôles particuliers du Saint-Esprit dans la vie de l’Église et du chrétien.
1. Le Saint-Esprit comme une Force de Vie
Le Saint-Esprit envoyé́ à la Pentecôte est le plus grand don de Dieu à l’humanité́, le Don que Dieu le Père et le Fils font à l’Église. Ce don de Dieu est une force de Vie qui anime l’Église et la maintient en vie à l’instar de l’âme dans le corps. L’Esprit-Saint nous anime de l’intérieur et nous pousse à̀ témoigner de la seigneurie de Jésus en ce monde. C’est cette puissance de vie qu’ont reçue les apôtres, réunis dans une salle close, apeurés qu’ils étaient. Grâce à l’effusion du Saint-Esprit, ils ont été́ libères de toute peur, de toute angoisse et mis en confiance. Comme un feu, l’Esprit-Saint les a consumés dans la flamme de son amour. C’est pourquoi, ils peuvent communiquer aux autres les "merveilles de Dieu".
Si l’Esprit-Saint est une force de vie, cette force s’exprime avant tout par la parole, le logos. Rappelons-nous ce que dit le prologue de saint Jean : « Au commencement était la Parole... » (Jn 1, 1). Cette parole a été́ communiquée aux apôtres par le don des langues de feu. Contrairement à̀ la confusion des langues dans la tour de Babel (cf. Gn 11, 1-9), le don des langues à la Pentecôte a fait l’unité́ de tous les hommes malgré́ la divergence des provenances et la différence des ethnies. Ainsi, la force que communique le Saint-Esprit, loin d’être destructrice ou ségrégationniste, est une puissance qui rassemble et unit les hommes. L’Esprit qui œuvre dans nos cœurs et dans l’Église (à travers tous ces mouvements de spiritualité́) veut nous unir. Alors, donnons-nous la main dans nos engagements à l’Église, aimons-nous sans provoquer de conflits et sans nous séparer. Car là où est la division, là n’est pas l’Esprit de Dieu. Et là où des gens mettent en avant leurs intérêts et leur ego, là n’habite pas l’Esprit-Saint.
Comme force de vie, le Saint-Esprit est également ce qui nous pousse à̀ témoigner et à annoncer le Christ au cœur du monde selon la promesse même de Jésus avant son départ : Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre (Ac 1, 8). Que ce soit par la parole (la prédication) ou par les actes, le Saint-Esprit nous donne le courage et la force percutante pour témoigner du Christ face aux épreuves et persécutions du monde. C’est en cela qu’Il est notre Avocat, notre Défenseur. Un défenseur qui combat avec nous le mal et qui soutient nos efforts dans la quête du bien. Dans ce sens, le Saint-Esprit se fait un acteur important de notre conversion.
2. Le Saint-Esprit comme une force de conversion
À la pressante invitation du Christ "Convertissez-vous et croyez à l’Évangile" (Mc 1,15), l’homme ne peut répondre sans accueillir le Saint-Esprit qui est l’agent ou l’initiateur de ce processus de retour à̀ Dieu. De fait, c’est l’Esprit-Saint qui pousse l’homme ou le pécheur à rompre les liens du pèché pour répondre à l’amour prévenant de Dieu. Il le pousse à̀ sortir de l’esclavage du mal, pour se donner librement à son Seigneur. Sollicitant l’homme à changer de vie, le Saint-Esprit ne le force jamais, il respecte sa liberté́, comme l’a expérimenté́ Saint Augustin, le grand converti. Ainsi, chacun (e) de nous a besoin de se convertir chaque jour, en se rendant docile à l’Esprit-Saint pour qu’Il transforme son cœur endurci par le péché́, afin qu’Il prenne le gouvernail de sa vie.
Dans sa lettre aux Galates saint Paul nous indique un chemin de conversion : il s’agit de se laisser conduire par l’Esprit en renonçant aux convoitises de la chair. Ces convoitises de la chair sont multiples : « inconduite, impureté́, débauche, idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité́, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre ». Si nous voulons vivre sous la motion du Saint-Esprit, il nous faut renoncer à̀ ces tentations de la chair qui s’opposent à l’Esprit. Il nous faut vivre en hommes nouveaux, des hommes dont la vie est un reflet de la vérité́, de la pureté́ et de la sainteté́ de Dieu. Chrétiens, nous sommes tous invités à être des "pneumatophores", c’est-à̀-dire des chrétiens qui portent en eux le Saint-Esprit et dont la vie rayonne de son amour. Si depuis notre Baptême nous avons reçu le Saint-Esprit, il est important que nous le laissions prendre possession de notre vie pour la diriger. Prions-le afin qu’Il fasse en nous son œuvre de sanctification, comme dit cet hymne de la Pentecôte :
Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
Cette prière, comme bien d’autres, nous aide à̀ prendre conscience de l’action du Saint-Esprit dans notre vie. C’est pour cela qu’en plus du Père et du Fils, nous devons apprendre à̀ prier aussi et davantage la troisième Personne de la Trinité afin qu’Elle guide toutes nos actions. Car si nous cherchons à̀ vivre sous la mouvance de l’Esprit-Saint, si nous le laissons vivre en nous, ou si nous nous laissons posséder par lui, notre vie sera renouvelée par de nouvelles Pentecôtes. Qu’il en soit ainsi pour chacun (e) de nous maintenant et toujours. Amen !
Abbé Sylvain DRABO
N.D. du Val de Meurthe - Homélie pour l'Ascension 2021
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
Quarante jours après la fête de Pâques, l’église célèbre la solennité de l’Ascension de notre Seigneur Jésus : la montée au ciel, le retour vers le Père du Ressuscité. Merci à l’abbé Jean-Jacques de nous aider à comprendre à travers sa méditation que la célébration de cette solennité est pour nous chrétiennes, chrétiens l’occasion de prendre conscience de la mission que le Ressuscité nous a confié en s’en retournant vers son Père : « Allez dans le monde entier, Proclamez l’Évangile à toute la création… ». Si le Christ est « apparemment » absent c’est à travers chacune et chacun de nous, à travers nos actions, notre témoignage qu’il est présent dans notre monde.
Aujourd’hui nos frères musulmans célèbrent la fin du Ramadan. Que les grâces de ce temps de privation et de prières soient pour notre monde source de paix et de cohésion sociale. Bonne fête de l’Ascension.
Dieu bénisse!
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
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HOMELIE DE L'ASCENSION DU SEIGNEUR 13.05.2021
Ac 1,1-11 ; Ps 46 ; Éph 4,1-13 ; Mc 16, 15-20
Frères et sœurs en Christ,
Aujourd’hui nous célébrons l’Ascension du Seigneur, solennité liturgique qui s'inscrit dans la suite de la fête de Pâques. Elle marque le départ de Jésus qui dorénavant ne sera plus avec ses disciples comme il l’a été auparavant. Relisons ensemble ce qui nous est présenté concernant ce mystère de l’Ascension dans les lectures de ce jour,
Le récit de l’évangile de saint Marc est très bref. Il résume le tout en quelques lignes : « Le Seigneur Jésus, est-il écrit, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. »
Quant à saint Luc, dans la première lecture, il entre dans les détails. Son récit situe l’épisode quarante jours après Pâques. Ce que nous retenons encore aujourd’hui pour la fête de l’Ascension, le jeudi de la 6e semaine après Pâques.
Saint Luc dans son récit nous montre les disciples réunis autour de Jésus dans un repas où celui-ci leur explique que son départ leur ouvrira un espace nouveau où ils seront les protagonistes de l’annonce du Royaume : « vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Il s’efface et leur promet l’assistance de l’Esprit Saint pour cette mission.
C’est une des plus belles leçons qu’on peut retenir du mystère de l’Ascension, à savoir que le départ et l’absence de Jésus ouvrent la porte à une nouvelle présence qui se continuera tout au long des siècles. Ce sont désormais les disciples qui sont les hérauts, les messagers de la Bonne Nouvelle. C’est ce que l’évangile de saint Marc s’emploie à développer en s’adressant aux chrétiens des débuts.
Le départ de Jésus lors de l’Ascension marque le début d’une absence qui ouvre une porte toute grande à la démarche de ceux et celle qui le suivent. C’est à eux et à elles que revient la tâche de le rendre présent.
Par leurs rassemblements, par leur écoute de sa Parole, par le partage de son Corps et de son Sang, ils deviennent eux-mêmes des signes de sa présence. On chante avec raison en s’inspirant de saint Paul « Vous êtes le Corps du Christ, vous êtes le Sang du Christ, alors, qu’avez-vous fait de lui ? »
Plutôt que d’imaginer l’Ascension comme la fin d’une belle histoire, nous sommes invités à voir ce mystère comme le début d’une grande histoire, d’un long périple dont nous sommes les participants. C’est l’histoire de l’Église qui commence, une histoire aux multiples renversements, remplie de beauté, mais aussi de laideurs, une histoire de sainteté mais aussi de méchanceté. Et pourtant, Jésus prend le risque de quitter les siens pour leur laisser le soin de le rendre présent autour d’eux et dans l’histoire.
Quelle belle mission pour nous aujourd’hui. Nous nous demandons souvent devant la situation de la foi dans les sociétés industrialisées comme les nôtres s’il est encore possible de rencontrer Jésus. La réponse est oui. Il est là par toi ou par moi qui rend témoignage par sa vie et ses engagements qu’il est toujours vivant.
La célébration de l’Eucharistie est pour nous le lieu indispensable de la rencontre de Jésus enlevé au ciel et assis à la droite tu Père. Lorsque nous célébrons ensemble, il est là avec nous intercédant et nous unissant à lui dans la liturgie céleste autour de Dieu à laquelle nous sommes tous et toutes conviés pour l’éternité. Amen
(Abbé Jean-Jacques NDUNGUTSE)
Pages

M. Jacques NOEL

M. Christophe MICHEL

M. l'abbé Jean-Pierre WAGNER

P. Luc GRANDJEAN
