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La paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe, d’une population d’environ 16 000 habitants, est composée de :
Anould, Ban-sur-Meurthe-Clefcy, Entre-deux-Eaux, Fraize, Le Valtin, Mandray, Plainfaing, Saint-Léonard, Saulcy-sur-Meurthe, et Taintrux
Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe - parution bi-mensuelle
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Chères paroissiennes, chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint le fruit de ma méditation en ce quatrième dimanche de carême. Dimanche du "Laetare" ou dimanche de la joie. Bon dimanche de la joie. Bonne marche vers Pâques. Prenez soin de vous.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tél :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
Quatrième dimanche de carême année « B »
1 Chr. 36, 14-23 Ps136; Éph. 2,1-10; Jn 3,14-21
« Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercés »
Les pèlerins de Compostelle lorsqu’ils arrivent à l’entrée de la ville de saint Jacques sur le mont el Gozo ou la « colline de la joie » sont saisis d’un immense bonheur à la vue du clocher de la cathédrale. Même s’il reste encore quelques heures de marche (environ 5 km), la joie est au rendez-vous. La fatigue, la souffrance du chemin sont oubliées. A mi-parcours de notre marche au désert à la suite du Christ nous sommes comme arrivé dans une oasis et, levant les yeux nous apercevons l’arbre de la Vie. Symbole de notre salut qui pointe. La joie est perceptible. Les visages s’éclaircissent. Les textes liturgiques nous invitent à nous réjouir. Mais pourquoi ?
Commençant le chemin du carême avec appréhension il y’a quatre semaines, nous avons découvert au fil des jours et des épreuves traversés dans l’intimité du Christ notre compagnon de marche combien Dieu est fidèle à sa promesse. Celle de notre salut. Quel que soit les situations difficiles dans lesquelles nous nous trouvons, il ne nous abandonnera jamais. Bien au contraire il reviendra nous chercher. Il nous tendra toujours une main secourable. Chacune, chacun de nous a du prix à ses yeux. Ce qu’il nous demande c’est de manifester notre désir de conversion en tournant notre regard plein de confiance vers Lui. Lui, qui a accepté de donner (sacrifier) sa vie pour nous. Lui qui a accepté qu’on le clou sur le bois du gibet (la croix) comme un vulgaire voyou pour nous sauver. Comment donc ne pas faire nôtre l’antienne d’ouverture de ce quatrième dimanche de carême : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous qui portiez son deuil ! ainsi vous serez nourris et rassasiés de l’abondance de sa joie. » ? Oui ; déjà nous apercevons notre victoire, notre salut. A l’image des pèlerins de Compostelle qui laissent leurs chaussures usées par la marche sur le mont el Gozo, Laissons derrière nous nos péchés, nos peurs, nos mauvais penchants, quittons notre robe de tristesse et marchons d’un pas ferme et confiant vers Pâques. N’ayons pas peur des derniers efforts qui nous restent à consentir sur le chemin, nous sommes déjà victorieux avec le Christ notre SAUVEUR. « Ir adelanté siempré ! ». Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORÉ
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint l'homélie de l'abbé Sylvain Drabo.
Merci père.
Bonne marche vers Pâques
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
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Troisième dimanche de carême année « B »
Ex 20,1-17 ; Ps 19 ; 1Co 1,22-25 ; Jn 2,13-25
Bien aimés,
Voilà déjà dix jours que nous avons accepté de suivre le Christ au désert et déjà comme des jeunes athlètes inexpérimentés courant un marathon, des crampes, la fatigue et même la lassitude (les soucis de nos vies) s’invitent dans notre parcours de rencontre avec Dieu.
La tentation est forte d’abandonner et de faire demi-tour.
A quoi bon poursuivre le carême ?
Au sommet de la montagne (lieu par excellence de la présence de Dieu) où nous a conduit le Christ, il nous permet en guise de réconfort d’être témoins d’une théophanie.
Merci à la Sr Pascaline BILGO à travers sa méditation de nous aider à saisir le sens de la transfiguration et à avoir la force et le courage de poursuivre notre marche vers Pâques.
« ir adelanté siempré ! »
Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORE.
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Deuxième dimanche de carême :
Gn 22, 1-2. 9-13. 15-18 ; Rm 8, 31b-34 ; Mc 9, 2-10
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »
En ce deuxième dimanche de carême nous poursuivons notre marche vers pâques. Cette marche entamée depuis le mercredi des cendres est un moment propice pour nous chrétiens de faire le point sur notre relation à Dieu et aux autres. Faire le point consiste à nous interroger sur nos réalités quotidiennes, nos manières de vivre, d’être, de communiquer, d’exercer notre mission. En un mot, c’est un moment de conversion, une conversion qui se laisse guider par la vie du Christ. Contrairement à l’évangile du dimanche dernier où l’évangéliste Marc nous invitait à contempler Jésus au désert, tenté par le diable, ce dimanche ouvre le cœur du chrétien à une autre réalité : la Transfiguration.
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, sur une haute montagne. Et là il fut transfiguré devant eux. Ceci est un évènement étrange. Il est étrange pour trois raisons : d’abord, l’apparition de Moïse et Elie qui ne sont pas des vivants sur cette terre, ensuite, la transfiguration de Jésus avec la blancheur de ses vêtements et enfin la voix du Père qui révèle l’identité de Jésus. Cet évangile révèle un signe extraordinaire. Jésus est transfiguré sur une montagne. La montagne est le lieu symbolique de la théophanie dans la Bible. Sans que son corps en paraisse affecté, ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur étincelante. Cette blancheur qui dépasse l’entendement de l’homme est le signe d’une gloire céleste.
Alors apparurent Elie et Moïse qui s’entretenaient avec lui. Elie et Moïse résument le passé d’Israël, la loi et les prophètes. Si Pierre demande de dresser trois tentes, c’est parce qu’il demeure dans une incompréhension forte devant cette réalité qui le dépasse. Pierre ne comprend pas ce qui se passe, il est dans une logique humaine, il cherche à rester le plus longtemps possible devant cette scène. « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ». Ceci est un propos humain et donc illusoire. La scène est bien centrée sur Jésus, elle révèle bien que ce dernier a quelque chose en commun avec Dieu. Il perd son apparence humaine et dialogue avec Elie et Moïse qui sont déjà entrés dans le monde de Dieu.
La voix de Dieu met fin à la clarté de la vision éblouissante. « Celui est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ». À travers cette voix, le mystère de Jésus se dévoile. Il est le Fils de Dieu, donc il faut l’écouter. L’invitation à écouter Jésus obligent Pierre et les autres, de même que tous les croyants à accompagner Jésus jusqu’à son agonie, à l’accompagner jusqu’à sa mort sur la croix. Jésus n’est Dieu qu’en assumant pleinement et totalement sa condition humaine.
En tant que chrétiens, appelés à être disciples du Christ, nous sommes invités, frères et sœurs à proclamer la divinité de Jésus à chaque instant de notre vie. Proclamer que Jésus est le Fils de Dieu revient à écouter sa parole et la mettre en pratique. Écouter la parole de Jésus, c’est être attentif à son commandement d’amour, c’est œuvrer pour les plus fragiles, les opprimés, les pauvres. Écouter la parole de Jésus c’est aussi accepter de prendre le même chemin que lui, son chemin d’humanité, souvent dans l’obscurité de la nuée pour pouvoir contempler sa clarté au matin de pâques.
Puisse Dieu nous venir en aide. Amen !
Sr Pascaline Bilgo
Dominicaine de la Présentation (Paris).
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
Nous voici entrainés depuis mercredi dernier (mercredi des cendres) à la suite du Christ au désert (lieu propice de rencontre de Dieu et de soi) pour lutter contre nos mauvais penchants, contre le mal et le prince de ce monde qui œuvre à nous éloigner de Dieu et du prochain.
Quarante jours durant nous allons, aidés de la Parole de Dieu, du Jeûne et du Partage essayer d’aller ou de retourner à la source même.
À la rencontre de Dieu et de nous-même en nous dépouillant du superflu.
Nous entamons ensemble et individuellement un processus de conversion spirituelle.
Une chance à saisir.
Merci à l’abbé Mathias de nous expliquer le sens de cette démarche spirituelle au désert. « Les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu ».
Bon, saint et fructueux temps de carême à tous.
« Ir adelante siempré ! »
Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORE.
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HOMÉLIE DU 1er DIMANCHE DE CARÊME B : 21 février 2021
Gn 9,8-15 ; Ps 24 ; 1P 3,18-22 ; Mc 1,12-15
Frères et sœurs dans le Christ, depuis le mercredi dernier, nous sommes entrés dans ce temps fort qu’est le carême. Et en ce premier dimanche nous sommes invités à redécouvrir le sens de ce temps fort à travers le séjour de Jésus au désert. Quarante jours passés dans la solitude et le silence du désert de Juda pour faire taire en soi les innombrables voix qui parlent à la surface de l’homme et pour aiguiser l’oreille du cœur afin qu’elle soit affinée pour écouter la Parole du Père. Quarante jours de mise à l’épreuve pour amener Jésus au choix, librement consenti, d’entrer dans une autre volonté́ que la sienne. La volonté́ du Père. Quarante jours pour se ressourcer, pour faire Un avec le Père dans l’Esprit afin de mener à bien sa mission, cette mission qui va le conduire jusqu’au sacrifice suprême, le don de sa vie sur une croix pour notre salut. Ces quarante jours ont été́ utiles à Jésus pour avoir cette force intérieure afin de supporter plus tard l’hostilité́ des responsables juifs, le rejet des gens de Nazareth, les hésitations de ses propres disciples, le reniement de Pierre, la trahison de Juda, l’abandon de ses compagnons de route, la passion et la mort sur cette croix.
Frères et sœurs, le désert, en effet, est un lieu de mise à nu, de retour sur soi-même, de ressourcement et de guérison intérieure. Le désert peut prendre des formes différentes. Il peut être un lieu retiré où il devient possible d’entendre ses voix intérieures. Le désert est l’endroit qui nous permet de diminuer le volume des bruits discordants qui nous agressent. C’est l’environnement qui nous met en position d’écoute, de veille et d’attente. L’expérience du désert révèle le fond du cœur de celui qui accepte de s’y enfoncer et d’y séjourner. En s’y enfonçant, Jésus nous invite à̀ le suivre et à séjourner avec lui au désert, pour nous interroger sur nous-mêmes et sur nos aspirations profondes, sur le but que nous poursuivons, sur le sens que nous donnons à notre existence, sur nos doutes, nos peurs mais aussi sur nos joies.
Habituellement, frères et sœurs, on ne s’installe pas dans le désert, on le traverse. Le Carême nous mène vers Pâques. C’est aussi une traversée. Nous avons quarante jours pour faire cette traversée de notre désert intérieur, en nous laissant dépouiller de nos sécurités, de nos conditionnements, de nos aises, de nos petites habitudes qui rétrécissent ou obstruent si souvent nos horizons. N’ayons pas peur d’entrer dans ce désert tel que nous sommes pour être conduit à̀ l’essentiel : la Présence réelle d’un Dieu non imaginé, non préfabriqué́ à notre convenance. N’ayons pas peur de nous sentir si fragile et si vulnérable durant cette traversée. C’est justement cela, le but du carême, savoir reconnaitre la grandeur de Dieu qui vient à notre secours. Durant cette traversée de notre désert intérieur nous avons à̀ prendre appui sur la Parole de Dieu et la laisser nous guider. « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » nous dit le Christ dans l’Évangile que nous venons d’entendre. Le désert est justement ce lieu de conversion et d’attachement au Christ.
C’est avec le Christ que l’Esprit nous entraine au désert pour que nos oreilles retrouvent leur capacité́ d’écoute, pour que nos cœurs retrouvent leur capacité́ d’aimer, pour que notre vie tout entière retrouve sa capacité́ à se donner. Le Dieu véritable nous y attend. Quelque soit le désert que nous traversons ou que nous subissons, nous devons savoir que nous ne sommes jamais seuls. C’est avec l’Esprit Saint que Jésus fut conduit au désert, il n’était pas seul dans son combat contre le diable et ses tentations. Si, durant ce Carême, nous nous laissons guider par l’Esprit dans un certain silence intérieur, nous découvrirons qu’en réalité́ nous ne sommes jamais seuls dans notre combat.
Mais en réalité́, frères et sœurs, l’inévitable combat n’est pas d’abord contre un diable extérieur à nous-mêmes, que l’on pourrait dompter par des pratiques ascétiques ou des exorcismes. Le combat du Carême, à la suite de Jésus, c’est d’abord une lutte contre les fausses images que nous nous faisons de nous-mêmes, des autres et surtout de Dieu. Il s’agit plus de vivre un corps à corps et même un cœur à cœur avec Dieu, à la manière de Jacob (Gn32, 25-30) dans notre désert.
En ce temps du Carême, laissons-nous conduire avec Jésus au désert, laissons Dieu parler à nos cœurs pour que nous soyons en paix avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu.
Père Mathias Aboidjé,
Épinal (Vosges)
« Paroissienne, paroissien du « Net », un temps pour renouveler notre foi, notre espérance et notre charité nous ai donné en ce temps propice de conversion et de retour à Dieu. Avec le Christ « Voici que nous montons à Jérusalem… » (Mt 20,18) parcourant avec Lui le chemin du carême qui nous conduit vers les célébrations pascales. Quarante jours nous sont donnés pour nous tourner résolument vers Dieu et le prochain. Saurons-nous individuellement et communautairement vivre et tirer profit de ce temps de grâce qui nous ai donné ? Merci à l’abbé Sylvain DRABO de nous donner le sens de ce temps de carême et les moyens de le rendre fructueux. Bon et fructueux carême 2021 à tous et à chacun. « Ir adelante siempré ! »
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
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Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
Le dimanche qui suit l’épiphanie, l’Église nous invite à célébrer le Baptême du Seigneur. Cette fête liturgique a été rattachée à la fin du VIII è siècle à l’octave de l’épiphanie. Elle termine le temps de Noël. Dès demain lundi nous entrerons dans le temps ordinaire. Le baptême de Jésus marque le premier acte de sa vie publique. Mais quel est le sens du baptême de Jésus ?
Merci à l’abbé Paul NAZOTIN pour son éclairage à travers le fruit de sa méditation.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
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Homélie, Baptême du Seigneur : Mc 1,7-11. Par Père Paul Nazotin
Chers frères et sœurs,
Au XVIe siècle, un des gros points de désaccord entre Catholiques et Protestants était la question dite de la « Justification ». Pour les Protestants, en Jésus-Christ, Dieu nous « déclare justes ». Pour les Catholiques, il nous « rend justes ». Vous verrez que la différence est intéressante. « Déclarer juste » veut dire que, même coupables, pécheurs, Dieu nous offre le traitement d’un juste à cause de Jésus. Les protestants s’appuyaient essentiellement sur la lettre aux Romains et aux Galates où Paul déclare explicitement que c’est par la foi et non par la loi, qu’on arrive à la justice de Dieu. Pour les Protestants, à cause de Jésus, Dieu nous ouvre les portes de sa maison céleste même si nous sommes pécheurs.
Pour les Catholiques, cette présentation de la justification (la façon dont Dieu nous rend justes pour partager sa gloire) pose problème car elle n’a jamais été enseignée depuis les débuts de l’Église, et ne correspond pas à une lecture juste de la Bible. Dieu est proclamé « saint, saint, saint » depuis l’Ancien Testament et aucun pécheur ne peut entrer dans sa maison si rayonnante de sainteté (Ap 21,27). Que fait Dieu pour remédier au problème ? Il prend la justice qui est en Jésus et il la « sème » en nous comme dans une sorte de greffe, pour que naisse et grandissent en nous la justice de Jésus. C’est cela la justification. Il nous rend justes, il nous transforme véritablement en hommes justes. Il ne nous déclarera pas juste alors que nous sommes pécheurs. Ça serait injuste et indigne de Dieu. Les Catholiques prennent l’exemple du premier récit de la création en Genèse. Quand Dieu dit : « Que la lumière soit », sa déclaration est suivie d’effet. Il s’enclenche le processus de réalisation de la lumière. Donc, quand il nous déclare juste, il fait en sorte que s’enclenche en nous le processus de justification. Cette justification qu’on peut aussi appeler grâce sanctifiante où tout simplement vie de Dieu, vie surnaturelle, est semé en nous le jour de notre baptême. La « greffe » se fait au jour de notre baptême, pour ceux qui sont baptisés.
La « compatibilité de la greffe » entre l’éternité de Dieu et notre humanité, a été rendue possible par le fait que le Verbe de Dieu se soit fait chair dans le sein de la Vierge Marie. C’est ce que nous avons célébré à Noël. Pour que l’union de la nature divine avec la nature humaine qui s’est produite en Jésus-Christ soit possible en nous, il fallait que Jésus passe par plusieurs « expérimentation » de la vie humaine. La mort a été l’étape cruciale. Au matin de Pâques, les résultats étaient là : Christ est ressuscité ! L’homme peut désormais échapper aux liens de la mort ! Alléluia !!!! Jésus institue le baptême comme moyen par lequel, il nous communique sa résurrection. Voilà pourquoi, nous voyons Jésus dans l’évangile d’aujourd'hui s’aligner avec les pécheurs, pour être baptisé. Ce faisant, « il a manifesté ce que nous avons célébré à Noël : la disponibilité de Jésus à s’immerger dans le fleuve de l’humanité, à prendre sur lui les manques et les faiblesses des hommes, à partager leur désir de libération et de dépassement de tout ce qui éloigne de Dieu et étrangers aux frères. » (Angelus du 08 janv.-18, fête du Baptême au Vatican où l’Épiphanie a été célébrée le 6 janvier). Jésus est en union intime avec la nature humaine déjà dans le sein de Marie. L’évangile d’aujourd’hui, le redit à sa manière. Dans cet évangile, le ciel se déchire, l’Esprit Saint descend, le Père se fait entendre et tout cela autour du Fils. Toute la Trinité est là. On le voit bien, le ciel et la terre se touchent. Ils sont unis, comme dans le sein de la Vierge Marie, comme cela se réalise au-dedans de nous au jour de notre baptême, car ce jour-là nous avons été engendrés dans l’éternité de Dieu. « Il est devenu tellement l’un de nous que nous devenons éternels » disons-nous dans l’une des préfaces de la Nativité. Le Prêtre le redit d’une autre manière à la messe au moment de verser un peu d’eau dans le calice : « comme cette eau se mêle au vin, puissions-nous être unis à divinité de celui qui a pris notre humanité ». Oui, le jour de notre baptême est le jour de notre naissance dans l’éternité de Dieu. En nous réside déjà l’éternité de Dieu, la justification. Il faut maintenant qu’elle nous travaille jusqu’à la résurrection exactement comme pour Jésus. La naissance à partir du baptême n’est que le début d’une croissance en nous de la vie de Dieu. La justification ou la sanctification n’est donc pas un instant. C’est un processus.
Je vous pose la question que le Pape posait à ceux qui l’écoutait hier, à la place St Pierre : « connaissez-vous le jour, la date de votre baptême ? » Nous ne sommes peut-être pas pleinement conscients de la grandeur de cette seconde naissance. Je vous suggère de prier aujourd'hui pour nos parents qui nous ont engendrés à la vie naturelle, pour le prêtre qui nous a engendrés à la vie surnaturelle au jour de notre baptême, pour nos parrains, marraines et tout ceux qui nous ont fait grandir dans la foi.
Père Paul Nazotin
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Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint la méditation de l'abbé Élie sur le sens de la célébration de la solennité de la sainte famille.
Bonne sainte et joyeuse fête à tous.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
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SOLENNITE DE LA SAINTE FAMILLE ANNEE « B »
Gn (15,1-6 ;21,1-3) ; Ps 104 ; Hb (11,8.11-12.17-19) ; Lc (2,22-40)
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons la fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Cette fête commémore le fait que Dieu ait choisi de naitre et d'être élevé́ dans le même environnement que tous les hommes, alors qu'Il aurait pu choisir autrement. Elle attire ainsi notre attention sur la réalité́ profonde de Dieu devenant homme. En cette fête, en particulier, nous nous rappelons l'humanité́ de Jésus en tant que fils de Marie et de Joseph. La vie de Joseph, de Marie et de Jésus à Nazareth par sa simplicité́, sa profondeur et son équilibre offre cette image de la vie familiale exemplaire. Nous pouvons relever quelques points d’attention dans l’épisode que nous rapporte Saint Luc.
È Enfin, notons que le passage nous dit que Jésus « leur était obéissant », mais cette obéissance était toujours liée à sa parfaite obéissance à Dieu. De même, nos familles doivent être le reflet de notre relation avec Dieu. Ce verset décrit l’attitude fondamentale de l’obéissance et de la soumission comme valeurs positives dans la mesure où elles répondent à la sollicitude des parents.
Frères et sœurs, l'histoire de la Sainte Famille et l'expérience montrent que la famille n'est pas à l'abri des questions et des tourments. Mais elle tient, car elle est fondée sur l'amour, et Dieu est toujours présent au milieu de ceux qui s'aiment. Même et surtout quand ils souffrent, et même quand ils tombent et qu'ils veulent se relever. Familles de la terre, Dieu vous aime et veut faire de vous sa famille. Réjouissons-nous pour la foi à toute épreuve de Marie, pour la droiture de Joseph, l'homme juste, et tournons les yeux vers le Christ, lui qui entré dans la famille des hommes pour nous faire entrer dans la famille de Dieu
Sainte Famille de Nazareth, soyez un modèle de tranquillité́ et d'harmonie pour toutes les familles. Donnez des grâces puissantes à nos familles pour surmonter les différences afin qu'elles puissent construire une vie sainte avec la vôtre comme modèle.
Abbé Élie Télia KOUSSOUBÉ
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Joyeux Noël https://youtu.be/TGgSypXQQ9w
Dieu bénisse
Abbé Éric TRAORE.
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Il est né le divin enfant / Homélie de la Nativité du Seigneur / 25 décembre 2020
Nativité du Seigneur
Homélie de la messe du jour
Textes: Is 52,7-10; Ps 97; He 1, 1-6; Jn 1, 1-18
Titre : Noël, fête de l’avenir de l’homme
Bien chers frères et sœurs,
Le jour tant attendu est enfin arrivé. Cette nuit, dans la ville de Bethléem, Marie mit au monde son fils premier-né. Cette naissance eut lieu lors d’un recensement, un grand rassemblement de foule, mais elle parut très ordinaire. Le récit merveilleux de l’évangéliste Luc, lu hier nuit, note les caractères simple, pauvre et humble de cette naissance. « Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune ». Voici comment Dieu vient au monde, presque de façon inaperçue au moment où l’on compte les gens pour en retirer fierté et puissance au regard de l’importance de la population. Contre le compte qui entraîne orgueil et jalousie, Dieu oppose le don de son fils comme la richesse première de l’humanité ; contre les bruits sonores qui divisent, Dieu crée un espace de silence comme cadre de vie propice au bonheur ; contre les paroles des hommes qui empoisonnent le vivre-ensemble, Dieu envoie sa Parole pour fertiliser la vie communautaire. C’est pourquoi, la venue du Fils de Dieu dans le monde n’est pas un fait anodin ; elle n’est ni un événement historique isolé ni une fête passagère. La valeur indéniable de la naissance de Jésus se trouve dans le fait qu’elle fonde l’avenir de tous les hommes de tous les temps. Noël est sans doute la fête de l’avenir de l’homme.
En effet, la fête de Noël ne célèbre pas Jésus vieux de plus un an. Certes elle nous rappelle qu’Il est né il y a plus de deux mille ans ! Plus que cela, la fête de Noël nous invite à partager aujourd’hui même la vie de Dieu. Autrement dit, il s’agit pour chacun de nous de re-naître. À cet égard, Noël annonce le rajeunissement de l’humanité dans le sens que Dieu est présent à côté de chaque situation nouvelle humaine. Ainsi la naissance du Fils de Dieu a répondu jadis à l’attente du peuple d’Israël, qui rêvait du Messie libérateur. De même elle répond, actuellement, à nos diverses attentes.
La grande lumière, que le peuple d’Israël a vu se lever au cœur de ses souffrances de l’exil et de la servitude, brille aussi sur les ténèbres de nos histoires personnelles et communautaires. Cette lumière est celle de l’Enfant Jésus que nous sommes venus honorer et adorer aujourd’hui. C’est justement dans cet état d’enfant qu’Il oriente nos regards vers l’avenir. Pour un enfant, rien n’est joué d’avance, la vie commence, les possibilités s’offrent et s’ouvrent toutes larges. Noël nous fait alors rêver à un avenir, à un devenir, à un monde nouveau, réaliste, non utopique. La naissance de Jésus enseigne que la vie de tout homme n’est pas prisonnière d’un passé sombre. La vie est en avant, elle est devant nous car Jésus vient nous offrir la capacité de faire apparaître et briller de nouvelles étoiles dans nos cœurs. Ces étoiles sont la paix, la liberté d’agir et de penser juste, la justice et la réconciliation. Les noms donnés par le prophète Isaïe au Messie, renferment toutes ces étoiles, et surtout nous disent qu’elles ont besoin de Dieu pour naître et grandir.
En ce jour, l’Enfant-Jésus nous fait rêver, pas en dormant ni en illusion. Les rêves que nous devons porter avec la naissance de Jésus sont ceux en faveur de qui nous devons agir, petit à petit, avec conviction et persévérance, à notre place. Cela nous introduit à l’essentiel du message évangélique qui consiste à nous élever avec tout ce que nous sommes vers Dieu. Si la foi chrétienne paraît en baisse de nos jours, et si les ténèbres semblent envahir les communautés chrétiennes, il nous semble que la justification réside, bien souvent, dans le caractère abstrait de notre adhésion au Christ. Oui, nous admirons l’enseignement de l’Église, nous comprenons sa vérité sans qu’elle n’imprime en nous des changements de style de vie.
Frères et sœurs, nous "sommes nés de Dieu" dit Saint Jean. Au nom de cette relation Père-enfants, rendons-nous disponibles pour donner la couleur de Dieu à nos options de vie. Jésus est venu dans le monde pour nous éclairer et nous aider dans le combat contre les ténèbres. Sa pédagogie consiste à s’approcher de l’homme, à le regarder dans ce qui fait sa vie, sa lumière et aussi ses zones de ténèbres tout en l’aimant. Une image biblique qui pourrait nous conforter dans ce sillage est le bon samaritain, qui bravant les barrières de l’exclusion, accepte de jouer la carte de la gratuité, de donner deux pièces d’argent pour sauver l’homme tombé aux mains des brigands de la haine, de l’exploitation, du profit malhonnête. Face à tout ce qui nous est offert en spectacle aujourd’hui, le chrétien, l’Église universelle et locale, toute famille chrétienne sont appelés à contempler l’amour chaque jour en la personne de l’Enfant Jésus pour essayer de s’en imprégner et d’en vivre, en refusant la haine et ses réflexes quotidiens que sont l’exclusion mutuelle, l’agressivité, l’indifférence, la malveillance, la médisance, la division.
En définitive, Noël, en célébrant la naissance de Jésus lumière qui dissipe les ténèbres, nous invite à être des lumières. Que chacun de nous soit une lumière signifie que nous consentions de nous laisser guider par Jésus à partir de notre être le plus intérieur. Qu’il est beau de chanter avec les anges la gloire de Dieu et la joie de notre avenir en Dieu. Que Dieu nous bénisse et nous donne de le chanter aujourd’hui et pour les siècles des siècles. AMEN !
Abbé Alfred Diban KI.
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