Frères et Soeurs dans le Christ,
Depuis mercredi dernier, nous sommes entrés dans le temps du Carême. On pourrait résumer l’unique message de ce 1er dimanche de carême, en ces termes : « En Dieu seul, mon Sauveur, je mets ma foi ».
Chaque année, pour ce 1er dimanche de carême, nous méditons le récit des tentations de Jésus au désert. A l’heure où va commencer sa mission en Galilée, Jésus refait le chemin de son peuple au désert. Mais, ses tentations sont aussi les nôtres. Lui, rejette Satan, en s’appuyant sur la parole qui nourrit la foi de son peuple.
En ce 1er dimanche de carême, nous suivons Jésus au désert, ce lieu symbolique, déjà traversé par le peuple Hébreux. Dans l’Ancien Testament, le désert est à la foi, un chemin de libération, d’expérience d’une rencontre étonnante de Dieu ; l’occasion de rudes épreuves où se vérifient la foi, le défi de choisir la fidélité, seule source de vrai bonheur. C’est un peu, tout cela, que vit Jésus pendant 40 jours dans le désert. Sauf qu’ici, se profile la présence d’un ennemi : le diable. (C’est l’évangile de ce jour que nous venons de lire)
Au début du récit, Luc nous rappelle que Jésus vient d’être baptisé. Il a même reçu l’onction de l’Esprit Saint, comme nous le jour de notre propre baptême. C’est ce même Esprit qui le conduit au désert où il fut tenté par le diable. Et, il y reste pendant 40 jours comme le peuple d’Israël. Que pouvons-nous retenir de ces trois tentations.
La 1ère tentation, c’est pour Jésus de faire un miracle, en ordonnant aux pierres de devenir du pain. Lui, Jésus qui a nourri les foules par multiplication des pains, se refuse d’obéir au diable, en citant le deutéronome : « Il est écrit, l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur ». Cette 1ère tentation nous invite à faire l’expérience de la pauvreté ; d’avoir vraiment faim, pour creuser en nous, la faim de sa Parole.
La 2ème tentation est pour Jésus, celle de la gloire, du succès terrestre, de chercher à plaire aux foules qui attendent un sauveur. Pour cela, la condition, c’est d’adorer l’esprit du mal ; c’est se compromettre pour le diable, en faisant sa volonté. C’est aussi se complaire soi-même, s’adorer soi-même; chercher à tous prix sa propre gloriole au mépris des autres. Jésus rejette à nouveau le diable, en citant à nouveau ce verset biblique : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul, tu rendras un culte ». Cette 2ème tentation, nous incite à n’adorer que Dieu et ne plus nous prosterner devant toutes sortes d’idoles actuelles.
Enfin, la 3ème tentation, c’est de vouloir nous servir de Dieu comme protection. Comme disait le pape François : « Dieu n’est pas une assurance vie tous risques ». Et là encore, Jésus rejette le murmure du diable qui s’appuie sur la parole de Dieu qui dit: « Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre ». Et là, Jésus cite une dernière fois le deutéronome : « Il est dit : tu ne mettras pas à l’épreuve, le Seigneur ton Dieu ».
Frères et sœurs, quand viendra l’épreuve de la croix, Jésus assumera seul, ses heures de souffrance. Et nous ? Ne nous arrive-t-il pas de mettre Dieu à l’épreuve, quand arrivent des moments de tribulations, de maladie et de la mort dans nos vies?
A Golgotha, Jésus a vaincu pour nous et avec nous, le mal et la mort par sa Résurrection. Qu’il nous apprenne à résister aux tentations du mal sous ses diverses formes, afin de ressusciter à Pâques avec Lui, pour les siècles des siècles, amen.
Père OPI