Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
En votre nom à tous je dis un sincère merci à l'abbé Mathias ABOIDJE pour la nourriture spirituelle qu'il nous donne en ce deuxième dimanche de carême.
P.S: La sagesse africaine dit "il faut vendre sa maladie pour avoir le remède".
Je saisis donc l'opportunité de ce temps de carême qui est un temps de partage et d'appel à la générosité pour vous vendre la maladie de la communauté chrétienne de mon quartier la" CCB saint Antoine de Padoue de Bala à TOMA". CCB dynamique, elle se réunie régulièrement sous des arbres pour prier.
Elle a donc pour projet de bâtir une chapelle pouvant accueillir 200 personnes. Le coût des travaux est estimé à 25 000 000 Fr CFA ou 40 000 euros.
Seulement seule, elle manque de force et voudrait vous proposer de la soutenir avec l'épargne que vous aurez faite en jeûnant durant ce saint temps de carême.
Merci déjà de votre générosité.
Bonne marche vers Pâques.
Bonne semaine. "Ir adelante siempré"
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église - 88230 Fraize
Tel : +33 3 29 50 30 50 / +33 7 53 39 87 92
France
HOMÉLIE DU 2ème CARÊME ANNÉE C
DIMANCHE 17 MARS 2019
Frères et sœurs dans le Christ, nous poursuivons notre marche vers Pâques, marche amorcée depuis le mercredi des cendres et qui nous amène à mettre nos pas dans les pas de Jésus lui-même. Comme toute marche, nous avons des étapes à franchir.
Celles-ci nous sont nécessaires pour savoir le but que nous poursuivons et quels moyens sont mis à notre dispositions pour l’atteindre. Ces étapes nous font tourner nos regards mais surtout nos cœurs et nos vies vers le Seigneur Jésus.
Aujourd’hui, en ce dimanche nous sommes parvenus à notre deuxième étape après celle du dimanche dernier qui nous invitait au désert avec le Seigneur.
Comme je le soulignais fort justement dans ma méditation du dimanche dernier, le désert a ceci de particulier : il permet à celui qui accepte de s’y enfoncer et d’y séjourner de faire l’expérience de sa fragilité, de ses limites, de ses manques, de ses priorités et aussi de sa force.
Quel que soit la forme qu’il peut prendre, le désert nous permet de nous retrouver face à nous-mêmes, de purifier notre regard et de raffermir notre foi. Il aiguise nos sens pour aptes à détecter la présence du Seigneur dans les moindres détails de notre existence. Le désert nous met à l’écoute du Seigneur.
Ainsi donc après cette étape du désert, le Seigneur nous invite en ce deuxième dimanche, deuxième étape de notre marche à faire un pas de plus.
Il s’agit cette fois-ci de le suivre sur la montagne de la transfiguration, la sienne mais aussi la nôtre. Le carême doit faire de nous des chrétiens et des chrétiennes totalement renouvelés, profondément transfigurés à l’image du maître.
Pour y parvenir, il nous faut une attitude indispensable : celle de l’écoute. Une écoute qui nourrit la foi.
Dans la première lecture nous avons la figure d’Abraham notre père dans la foi qui n’a pas hésité un seul instant de se mettre en route. Abraham a su faire silence pour écouter la voix du Seigneur qui lui parlait. « Je suis le Seigneur, qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en héritage. ». Abraham n’a pas attendu que cette promesse se réalise avant d’avoir foi en Dieu.
Ainsi comme pour Abraham, Dieu nous incite à quitter notre routine confortable et à nous mettre en marche, à nous mettre à son écoute. Il nous invite à savoir faire confiance en sa providence et en sa présence. C’est ce qu’on appelle avoir la foi.
Grâce à la foi, en effet, nous évitons de nous replier sur notre passé ou de nous installer trop confortablement dans ce présent. La foi nous pousse à quitter nos certitudes et nos volontés parfois égoïstes pour nous introduire dans celle de Dieu.
La foi combat l’immobilisme et la stagnation. C’est un itinéraire de liberté, qui nous pousse toujours vers l’avant, et c’est justement cette expérience que font Pierre, Jacques et Jean qui sont les témoins de la transfiguration du Seigneur. La transfiguration est une invitation à aller de l’avant.
Elle nous sort de l’enlisement et nous empêche de nous installer définitivement.
Pierre aurait bien voulu rester sur la montagne et profiter à tout seul de ce spectacle qu’il a sous les yeux. « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
C’est le propre de l’homme que de s’établir durablement là où il se sent bien, là où se trouve son profit. Pierre ne déroge pas à cette règle et surement qu’à sa place on aurait fait pareil et même plus.
En effet, pourquoi redescendre de cette montagne de la gloire pour se retourner dans ce monde de violence, de haine, de jalousie et de mort.
Pourquoi quitter cette paix intérieure et cette félicité céleste pour se confronter aux dures réalités de la vie.
Mais le Seigneur l’invite à autre chose : aller de l’avant. Le Seigneur l’invite à mieux que d’être le spectateur émerveillé de sa gloire.
Le Seigneur montre à Pierre et à chacun d’entre nous le chemin à suivre pour être nous aussi transfigurés. « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ».Dans cette phrase, se résume l’essentiel du message que nous devons retenir de ce deuxième dimanche de carême.
En effet, la transfiguration de Jésus préfigure notre propre transfiguration, tout comme sa résurrection préfigure la nôtre. Et pour bénéficier de cette grâce particulière du Christ, il nous faut l’écouter. Malheureusement, nous avons souvent un déficit d’écoute.
En réalité, ce que nous exigeons du Seigneur c’est qu’il écoute nos supplications, qu’il nous écoute. Contrairement à Samuel qui a répondu à l’appel du Seigneur en disant : parle Seigneur ton serviteur écoute, nous, nous disons à Jésus : écoute Seigneur ton serviteur parle.
Et quand, à certains moments, nous nous disposons à écouter, nous voulons entendre ce qui nous plaît. Nous trions ce que nous écoutons.
Mais ce que Jésus nous demande, c’est la docilité à sa voix, l’acceptation de son message quel que soit ce que cela nous coûte.
C’est à ce prix que nous serons des chrétiens et des chrétiennes transfigurés et profondément renouvelés.
Amen.
Père Mathias ABOIDJE
Paroisse saint GOËRY Épinal