Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint la méditation de l'abbé Élie sur le sens de la célébration de la solennité de la sainte famille.
Bonne sainte et joyeuse fête à tous.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tél : +33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
SOLENNITE DE LA SAINTE FAMILLE ANNEE « B »
Gn (15,1-6 ;21,1-3) ; Ps 104 ; Hb (11,8.11-12.17-19) ; Lc (2,22-40)
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons la fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Cette fête commémore le fait que Dieu ait choisi de naitre et d'être élevé́ dans le même environnement que tous les hommes, alors qu'Il aurait pu choisir autrement. Elle attire ainsi notre attention sur la réalité́ profonde de Dieu devenant homme. En cette fête, en particulier, nous nous rappelons l'humanité́ de Jésus en tant que fils de Marie et de Joseph. La vie de Joseph, de Marie et de Jésus à Nazareth par sa simplicité́, sa profondeur et son équilibre offre cette image de la vie familiale exemplaire. Nous pouvons relever quelques points d’attention dans l’épisode que nous rapporte Saint Luc.
- È Dans ce bref récit, tout d’abord nous voyons que Jésus, Marie et Joseph sont une famille juive fidèle par le fait qu'ils se rendent à̀ Jérusalem une fois par an pour la fête de la Pâque. Ils ont une vie enracinée dans la foi et les traditions religieuses de leur pays. Cela constituait la force des liens qui les unissaient en tant que membres d’une même famille. Qu’en est-il de la situation actuelle de nos familles ? Quelle place donnons à la foi et aux pratiques religieuses dans nos familles ? La fête de la sainte Famille invite donc parents et enfants à vivre une foi solide qui soutienne leurs liens.
- È Dans un second temps, le fait survenu à l’occasion du pèlerinage où Marie et Joseph se rendent compte que Jésus n'était pas avec eux souligne la difficulté́ qu’éprouvent souvent les parents à accepter leurs enfants avec leur personnalité́ : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu cela ? ». Joseph et Marie ne comprennent pas l’attitude de Jésus. C’est en même temps une leçon de patience, d’humilité́ qui invitent les parents à rester attentifs et à encourager leurs enfants dans la mesure où ce qu’ils font concourt à leur bien ou à̀ leur épanouissement. Par ailleurs, les trois jours de chagrin de recherche préfigurent les trois jours de chagrin que Marie connaitrait au moment de la mort de Jésus, quand il serait dans le tombeau pendant trois jours. La découverte dans le Temple préfigure donc la grande joie de la Résurrection.
È Enfin, notons que le passage nous dit que Jésus « leur était obéissant », mais cette obéissance était toujours liée à sa parfaite obéissance à Dieu. De même, nos familles doivent être le reflet de notre relation avec Dieu. Ce verset décrit l’attitude fondamentale de l’obéissance et de la soumission comme valeurs positives dans la mesure où elles répondent à la sollicitude des parents.
Frères et sœurs, l'histoire de la Sainte Famille et l'expérience montrent que la famille n'est pas à l'abri des questions et des tourments. Mais elle tient, car elle est fondée sur l'amour, et Dieu est toujours présent au milieu de ceux qui s'aiment. Même et surtout quand ils souffrent, et même quand ils tombent et qu'ils veulent se relever. Familles de la terre, Dieu vous aime et veut faire de vous sa famille. Réjouissons-nous pour la foi à toute épreuve de Marie, pour la droiture de Joseph, l'homme juste, et tournons les yeux vers le Christ, lui qui entré dans la famille des hommes pour nous faire entrer dans la famille de Dieu
Sainte Famille de Nazareth, soyez un modèle de tranquillité́ et d'harmonie pour toutes les familles. Donnez des grâces puissantes à nos familles pour surmonter les différences afin qu'elles puissent construire une vie sainte avec la vôtre comme modèle.
Abbé Élie Télia KOUSSOUBÉ