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Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe
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La paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe, d’une population d’environ 16 000 habitants, est composée de :
Anould, Ban-sur-Meurthe-Clefcy, Entre-deux-Eaux, Fraize, Le Valtin, Mandray, Plainfaing, Saint-Léonard, Saulcy-sur-Meurthe, et Taintrux
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N.D. du Val de Meurthe - Homélie de l'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
Nous célébrons aujourd'hui 15 août, la solennité de l'Assomption de la très sainte Vierge-Marie.
La montée corps et âme, et le couronnement de la mère de notre Seigneur Jésus-Christ au ciel. Comme dit la sagesse africaine « quand l'un de nous fête, c'est toute la famille qui est en fête »
La fête de la maman c'est la fête des enfants.
Je vous souhaite à tous et à chacun, aux Marie une bonne sainte et joyeuse fête de l'Assomption de la Vierge-Marie.
Merci au Père François SCHNEIDER d’avoir accepté de partager avec nous sa méditation sur le sens de cette fête.
« Ir adelante siempré ! »
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tel :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
Ap 11, 19a; 12, 1-6a.10ab
1 Co 15, 20-27a;
Lc 1, 39-56
Tout le monde en parle - un grand WE estival
- un jour de congé
- mais que signifie-t-il ?
Pourquoi ce mot, souvent confondu avec l’Ascension ?
Depuis quand fêtons-nous l’Assomption ? Au fait, chrétiens, devons-nous y croire ou est-ce que cela relève de la libre dévotion ?
L’Assomption est l’achèvement de la destinée humaine de Marie sur cette terre. Comment cela s’est-il passé ?
Pas plus que la Résurrection du Christ, l’Assomption de Marie au ciel n’a pas eu de témoins. Cela s’est passé dans le secret de Dieu. C’est pourquoi il a fallu des siècles d’hésitations, de nombreuses contradictions et polémiques à l’Église pour déchiffrer le secret de l’Assomption.
La plupart d’entre nous étions déjà nés quand le pape Pie XII, le 1er novembre 1950, a défini le dogme de l’Assomption. Il le fit avec grande circonspection, écartant tout mythe et toute image équivoque. Pie XII n’a pas dit que Marie est montée aux cieux portée par les mains des anges comme les peintres, depuis des siècles représentaient la scène. Pie XII a seulement dit qu’elle a été prise, corps et âme, dans la gloire divine. Assumpta est le mot latin que nous traduisons par « prise ». C’est également le mot qui traduit, dans l’Ancien Testament, l’assomption d’Énoch et d’Elie, que Dieu, mystérieusement, prit avec lui.
La fête de l’Assomption de Marie, c’est la fête de Marie « prise, corps et âme dans la gloire divine. » Comment cela s’est-il passé ? Quand ? quel jour, quelle heure ? Où ? En Israël ou à Éphèse ?
L’Église ne peut pas répondre à toutes ces questions. Nous devrons attendre d’être auprès de Dieu et de Marie pour savoir tout cela.
Il est une autre question qui reste sans réponse, depuis des siècles : Marie est-elle morte avant son Assomption ?
Pie XII en doutait, c’est pourquoi il a laissé la question ouverte. Le pape Pie XII n’était pas le premier à se poser ces questions sans y trouver de réponse.
Saint Épiphane, qui vécut au IVe siècle nous dit : « Nous ne savons ni la mort de Marie, ni si elle est morte, ni si elle a été ensevelie, ni si elle n’a pas été ensevelie (…). Il est possible que cela se soit accomplie en Marie. Je ne l’affirme pas, cependant d’une manière absolue. Je ne dis pas qu’elle demeure immortelle. Mais je ne décide pas non plus qu’elle est mortelle. L’Écriture, en effet, s’est élevée au-dessus de l’esprit humain et a laissé ce point dans l’incertitude par révérence pour cette Vierge incomparable, pour couper court à toute pensée basse et charnelle à son sujet. Est-elle morte ? Nous l’ignorons. »
Depuis le IVe siècle, cette question reste ouverte. Les gens y ont répondu de diverses manières : à Jérusalem il y a le tombeau de Marie et la basilique de la Dormition.
On peut se demander dans ce contexte d’incertitudes comment le pape Pie XII a pu oser définir l’Assomption corporelle de Marie puisqu’elle n’est pas enseignée par la Sainte Écriture ? certes, l’Apocalypse décrit prophétiquement cette femme dans le Ciel, revêtue du Soleil (c’est-à-dire du Christ, soleil de justice), revêtue du Soleil avec une couronne de douze étoiles. C’est sous ces signes que Marie est apparue à Guadalupe, à la rue du Bac et en bien d’autres endroits. Mais pour de nombreux exégètes, ces apparitions ne constituent pas une preuve suffisante. La piété du peuple chrétien, qui depuis des siècles fêtait l’Assomption de Marie, ne pouvait être considérée comme une preuve suffisante. Alors le pape Pie XII a consulté tous les évêques qui sont les successeurs des Apôtres. Les évêques ont répondu qu’ils considéraient la fête de l’Assomption, une des plus anciennes, qui se célèbre en Orient comme en Occident, oui la fête de l’Assomption exprime bien la foi de l’Église Universelle.
Le Concile Vatican II, dans la Constitution « Lumen gentium » nous confirme dans notre foi : « La Vierge Immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’Univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort. » Amen.
Père François SCHNEIDER
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N.D. du Val de Meurthe - Homélie de la Solennité du Corps et du Sang du Christ
Bien chères paroissiennes, paroissiens du Net
Veuillez trouver ci-joint l'homélie de l'abbé Paul NAZOTIN pour la célébration de la solennité du saint-sacrement.
Merci Père. Bonne fête à tous et à chacun.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
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Solennité du Corps et du Sang du Christ
Dt 8,2-3.14b-16a
Ps
1Co 10,16-17
Jn 6,51-58
Fête du très saint sacrement
Chers frères et sœurs,
Nous célébrons aujourd’hui, la fête du Très Saint Sacrement. Dans la messe, il y a deux éléments importants à distinguer : l’Eucharistie comme sacrifice et l’Eucharistie comme sacrement. La première finalité, quand nous allons à la messe, est d’offrir à Dieu le sacrifice de la messe. Nous avons tendance à penser que c’est pour recevoir la communion. Non. Nous allons à la messe d’abord pour offrir à Dieu le sacrifice de Jésus et ensuite pour recevoir la communion. Le principe fondamental de la vertu de religion (dans toutes les religions, surtout dans l’antiquité) est d’offrir un sacrifice à la divinité. On n’offre de sacrifice qu’à la divinité. C’est d’ailleurs pour cela que les Catholiques sont choqués quand on les accuse « d’adorer » Marie et les saints. Nous n’adorons que Dieu car c’est à lui seul que les nous offrons un sacrifice. Mais, si vous appartenez à une confession religieuse qui a évacué la notion biblique du sacrifice du Christ, vous ne saurez pas faire la distinction entre « vénération » et « adoration ». Donc, quand nous allons à la messe, nous allons pour offrir à Dieu le sacrifice du Christ que Dieu lui-même nous a donné pour lui être offert (comme Abraham avait reçu le bélier pour l’offrir à Dieu, en annonce du sacrifice du Christ). Le prêtre rend présent sur l’autel le sacrifice de Jésus dont la lettre aux Hébreux dit qu’il est entré au Ciel, dans le sanctuaire de Dieu avec son sacrifice (qui comprend la résurrection). Nous venons nous unir à ce sacrifice pour nous offrir nous-mêmes en sacrifice à Dieu. C’est parce que nous nous offrons à Dieu avec le Christ que nous ne nous appartenons plus nous-mêmes et que nous sommes appelés à dire constamment « non » à notre égo. Avec le sacrifice du Christ, j’offre mon égo pour que lui-même vienne habiter en moi (« ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » dira St Paul en Ga 2,20). Quand le sacrifice du Christ (qui comprend sa résurrection) est rendu présent sous les espèces du pain et du vin consacrés, nous parlons alors de sacrement. C’est sacramentellement, par exemple, que le Christ est présent au tabernacle, dans l’hostie de l’ostensoir, etc. Quand on apporte la communion à un malade, c’est le sacrement et non le sacrifice qu’on lui apporte. C’est ce côté sacrement de l’Eucharistie que nous célébrons aujourd’hui, car c’est le plus grand des sacrements. Tous les sacrements communiquent une grâce du Christ. L’Eucharistie, elle, communique le Christ lui-même. C’est ce que Jésus nous dit dans l’évangile d’aujourd’hui. Toutefois, son enseignement rencontre une opposition : « Comment celui-là peut-il nous donner son corps à manger ? » Certains auditeurs de Jésus ne supportent pas ce langage. Remarquons qu’ils avaient tout à fait compris que Jésus ne parlait pas de façon symbolique, sinon ils ne s’en offusqueraient pas. Dans les évangiles, quand Jésus parle de façon symbolique et qu’il est compris de façon littérale, il corrige. C’est le cas, par exemple, avec Lazare. Jésus dit à ses disciples : « Notre ami Lazare s’est endormi ; mais je vais aller le réveiller ». Les disciples lui dirent : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé ». Jésus avait parlé de sa mort, mais eux pensèrent qu’il parlait du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : « Lazare est mort ». Nous avons la même chose avec Nicodème en Jn 2,11-14 ; et aussi avec le levain des pharisiens en Mt 16,5-12. En revanche, quand Jésus enseigne quelque chose et que son auditoire n’est pas d’accord, il enfonce le clou. En Jn 8, il dit aux juifs qu’Abraham a vu son jour à lui Jésus et s’en est réjoui. Les juifs lui disent « tu n’as même pas 50 ans et tu as vu Abraham qui a vécu 1800 ans avant toi ? » Jésus leur répond en poussant le bouchon plus loin : « Avant qu’Abraham ne fut, je suis ». « Je suis » c’est le nom de Dieu en Ex 14. Ses auditeurs qui ont tout de suite compris ce qu’il voulait insinuer, ramassent des pierres pour le lapider. Jésus procède de la même façon dans l’évangile d’aujourd’hui. Les Juifs trouvent son enseignement difficile ; Jésus enfonce le clou. Alors que jusque-là, il n’avait parlé que sa chair, il va ajouter un élément troublant : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, (et il ajoute cette nouveau) : et si vous ne buvez pas son sang, (et il en rajoute encore) : vous n’avez pas la vie en vous ». Et par trois fois, le mot qu’il utilise pour dire « manger » signifie littéralement « mâcher ».
Jésus est réellement présent dans l’Eucharistie, c’est-à-dire que dans l’Eucharistie, il nous communique sa résurrection, c’est-à-dire la capacité de ressusciter à notre tour. « L’Eucharistie, dit le Concile Vatican II, est la source et sommet de la vie de l’Église ». Bien avant que les évangiles ne soient écrits, les premiers chrétiens croyaient en l’Eucharistie telle que l’Église l’enseigne aujourd’hui. C’est pour cela que nous la célébrons toujours avec gravité, multipliant les signes de respect envers elle. Par exemple, l’autel où se célèbre l’Eucharistie est toujours recouverte d’au moins une nappe blanche. Traditionnellement, ce sont trois nappes, au-dessus desquels le prêtre, au moment des offrandes, pose encore un petit linge blanc, qu’on appelle le corporal et qui symbole le linceul utilisé pour ensevelir le corps de Jésus dans sa tombe (d’où le mot corporal). Les vases sacrés (calices, patènes et ciboires), en signe de respect pour les précieux Corps et sang de Jésus, sont faits de matériau reconnu comme de valeur dans la culture du milieu. Le prêtre est tenu de manier les saintes espèces (le Corps et le Sang du Seigneur) avec respect. Il ne doit laisser perdre aucune portion de l’hostie. Les fidèles laïcs sont eux aussi tenus au même respect. On communie en recevant le Corps du Christ ou sur la langue ou en tendant les deux mains, une main posée sur l’autre. Il y en a qui s’incline, ou se mettent à genoux pour communier. C’est leur droit le plus absolu de traduire leur respect pour le Corps du Seigneur, à leur façon. Le prêtre ne peut, en aucune manière, les en empêcher.
L’Eucharistie n’est pas un sacrement pour les « parfaits ». Au contraire, elle vient nourrir des pécheurs mais des pécheurs pénitents qui luttent pour sortir de leur péché. Communier alors qu’on est dans une situation de péché mortel qui va durer dans le temps, c’est profaner le corps du Christ et se mettre en danger nous dit St Paul en 1 Co 11. Par conséquent, quand la règlementation de l’Église ne nous autorise pas à communier, n’y voyons pas une sanction. Recevoir la communion alors qu’on est en état de contradiction profonde avec le Seigneur, ne nous fait pas du bien. « Vous mangez votre propre condamnation » dit St Paul aux Corinthiens qui célébraient l’Eucharistie dans des conditions calamiteuses (1 Co 11,29). Oui, et on l’aura compris avec la 2e lecture, c’est depuis le temps des apôtres que l’Église célèbre l’Eucharistie et recommande qu’on y approche avec gravité, tous, laïcs comme prêtres. Le prêtre, pour donner un exemple, est obligé de communier quand il célèbre l’Eucharistie. L’Église ne lui donne pas le choix. Mais il est pleinement conscient que cela peut tourner à son désavantage s’il communie dans un état indigne. Alors, il prend les devants. Juste avant de communier, il s’incline profondément devant le pain et le vin consacrés, fait une génuflexion en disant à Jésus une prière à voix basse. L’une d’elle dit ceci : « Que cette communion à ton Corps et à ton Sang n’entraine pour moi ni jugement, ni condamnation… ». L’Église, en bonne mère, ne fait que nous protéger quand elle nous dissuade de communier. Elle ne nous punit pas. La 1ère lecture nous a montré comment la manne a soutenu Israël tout au long de sa marche au désert. Jésus nous dit que la vraie manne, c’est son Corps. Sans l’Eucharistie, sa manne à lui, l’Église n’aurait pas pu faire tout ce chemin. Disons donc à Dieu, du fond du cœur, notre gratitude pour ce précieux sacrement.
Abbé Paul NAZOTIN
N.D. du Val de Meurthe - Homélie de la Pentecôte 2020
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net » ;
Le cinquantième jour après la fête de Pâques l’église célèbre la solennité de la Pentecôte (la fête de la descente de l’Esprit-Saint sur les apôtres et la fête de la naissance de l’Église), qui a l’origine est une fête juive. Elle a été instituée pour commémorer chaque année le temps de la moisson et des prémices. Plus tard, après le retour de l’exil babylonien, la fête de la Pentecôte changea progressivement de signification pour devenir la commémoration de l’Alliance et du don de la Loi sur le mont Sinaï. C’est l’anniversaire de la naissance d’Israël. Christianisé que signifie la Pentecôte chrétienne ?
Merci à l’abbé Jean-Jacques de nous en donner le sens et la manière de nous l’approprier à travers le fruit de sa méditation. Joyeux anniversaire, bonne fête de la Pentecôte à tous et à chacun. Puisse l’Esprit-Saint que nous avons reçu nous pousse à avancer au large afin d’être des témoins authentiques de la Bonne Nouvelle du Ressuscité. « Ir adelanté siempré ! »
Nb : A partir du lundi de Pentecôte nous entrons de nouveau dans le temps ordinaire ou le temps de l’Église. La couleur liturgique est le vert (signe de l(Espérance). Nous abandonnons le Regina caeli pour reprendre l’Angélus.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
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Homélie pour la Pentecôte 31.05.2020
(Ac 2,1-11 ;1Co12,3b-7.12-13 ; Jn 20,19-23)
Il y a des choses qu’on ne souhaite pas comme, par exemple, l’épidémie de coronavirus qu’on est en train de vivre. Il y en a d’autres qu’on souhaite ardemment. C’est le cas de la venue de l’Esprit Saint sur nous qu’on appelle familièrement une effusion de l’Esprit Saint.
Ce jour-là, à Jérusalem, les pèlerins étaient nombreux comme nous le dit le livres des Actes des apôtres. Ils étaient venus célébrer la grande fête de Pentecôte pour ne pas oublier le don de la Loi. Ces 10 paroles de liberté transmises par Dieu à Moïse sur la montagne du Sinaï. Et soudain, un événement imprévisible. Du bruit, tout d’abord, comme celui d’un violent coup de vent, et puis des femmes et des hommes sortis on ne sait d’où, qui se répandent dans la foule et se mettent à parler. Et l’extraordinaire, c’est que ce mouvement de foule ne provoque ni panique, ni débandade. Tous se rassemblent et chacun entend parler dans sa propre langue. Parler la même langue, surtout dans les pays où il y a plusieurs langues vernaculaires est signe d'Unité, de Fraternité et d'appartenance dans une même famille. Aussi différents qu’ils étaient, romains, juifs arabes, tous comprennent parfaitement ce que proclament les apôtres de Jésus. Et de leur diversité même, voilà que montre une fraternité encore jamais vue, comme l’aube inespérée d’un monde nouveau. Étrange ce vent qui rassemble ! Ordinairement, le vent disperse, balaye. C’est ainsi que trop souvent travaille le vent de l’histoire. Vent du fanatisme, du nationalisme étroit, vent du chacun pour soi. Or, en ce matin de Pentecôte, la diversité des langues, des cultures ne divise pas, mais au contraire rassemble les hommes venus des horizons les plus divers. C’est le souffle même de Dieu qui est répandu dans le cœur des hommes, un souffle qui chasse tous les vents de division et de haine. C’est le souffle d’amour, de communion, qui rassemble, qui élève, qui soulève.
Mes amis, sommes-nous prêts ce matin à recevoir ce souffle ?
Voici quatre mots, quatre mots tout simples que l’Esprit souffle à nos oreilles :
Un premier mot : Appel. Parce que Dieu nous appelle chacun par notre nom. A chacun il dit : pour moi tu es unique, indispensable. Toi, tu doutes souvent de toi. Moi Dieu, je ne doute jamais de toi ; c’est pourquoi je t’appelle et te rappellerai sans cesse par ton nom. Viens, suis-moi.
Entendre un appel, c’est déjà partir pour une aventure, et c’est le 2ème mot. La plus belle des aventures c’est de vivre une grande amitié avec Jésus. Et cette amitié avec Jésus ouvrira ton cœur aux dimensions du monde. Rencontrer l’autre, toujours différent de moi. Révéler la beauté et la bonté qu’il porte en lui. Mais pourquoi partir à l’aventure, s’il n’y a pas d’avenir ? C’est le 3ème mot. Aujourd’hui, dans l’Évangile, les apôtres ont verrouillé les portes. Ils pensent que tout est fini, que l’aventure qu’ils ont vécue avec Jésus s’est terminée sur la croix. Or voici que Jésus est là, vivant. Et il leur dit : ‘’la paix soit avec vous’’. L’amour et le pardon ont été plus forts que tout. Désormais un chemin est ouvert même à travers la mort. Ce qui fait le bonheur de Dieu, c’est que nous soyons des vivants, tous donnés les uns aux autres. Alors vient le 4ème mot, celui qui fait tenir les 3 autres : la confiance. « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ». C’est à chaque instant de nos vies que Jésus nous dit cette parole.
Dans un monde en pleine mutation, tellement perturbé, nous avons besoin d’accueillir cette confiance que Dieu nous donne. Nous ne sommes pas seuls. Le souffle de Dieu nous est donné pour ouvrir des chemins nouveaux ; chemins de justice et de paix, de partage et de fraternité. Soyons cette Église aux mille visages, accueillante, vivante et joyeuse. La période covid 19 que nous traversons nous a fait découvrir nos limites mais aussi nos forces grâce à la Foi et à l'esprit Saint. Souvent le doute a envahi nos pensées et la peur de succomber au terrible virus a suscité une psychose collective, heureusement comme il n'y a pas de pluie sans fin, le Seigneur fraie le chemin pour ses enfants. Corona perd bataille et bientôt il perdra la guerre. A nous de respecter toutes les directives et les précautions et Dieu fera le reste grâce à l'intelligence qu'il a donné à l'homme. Que cette Pentecôte qui nous ouvre les activités nous permette de renouer les liens forts de notre amitié et nous unisse encore d'avantage. Amen.
P. Jean Jacques NDUNGUTSE
N.D. du Val de Meurthe - Homélie de l'Ascension 2020
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Bonne fête de l'Ascension du Seigneur.
Veuillez trouver ci-joint l'homélie de l'abbé Mathias ABOIDJÉ et une proposition de neuvaine pour préparer la Pentecôte de l'abbé Symphorien MOSSÉ.
Merci tout plein à vous chers confrères.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
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HOMELIE DU JEUDI 21 MAI 2020
ASCENSION DU SEIGNEUR
En ce jour de l’Ascension, l’évangile nous rapporte la dernière apparition de Jésus ressuscité à ses disciples.
Les lectures que nous venons d’écouter nous disent que sa vie terrestre est terminée et qu’on ne le verra plus ici-bas.
Il disparaît à nos yeux. Pendant quarante jours, il s’est manifesté à eux pour leur donner sa paix et raffermir leur foi.
Aujourd’hui c’est, l’envoi en mission : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde »
En effet, on ne peut être témoin de la résurrection de Jésus sans être envoyé. Toute personne qui a vécu une vraie rencontre avec lui devient missionnaire.
En retrouvant Jésus ressuscité, les disciples ont éprouvé une grande joie. Cette allégresse, il faut la partager.
Le Pape Paul VI disait dans une exhortation apostolique consacrée à l’annonce de l’Evangile (evangelii nuntiandi) : « Celui qui a été évangélisé évangélise à son tour. (…)
Il est impensable qu’un homme ait accueilli la Parole (…) sans devenir quelqu’un qui témoigne et annonce à son tour » (EN, 24).
C’est un bon signe du dynamisme de notre vie de foi : la preuve qu’on est évangélisé, c’est qu’on est évangélisateur.
La preuve que l’Evangile fait son œuvre en nous, c’est qu’on ne peut pas le garder pour nous.
Pourquoi ?
Parce que si nous avons accueilli le Seigneur dans notre vie, alors sa présence irradie au-delà de nous-mêmes ; il fait son œuvre d’évangélisation à travers nous.
Nous sommes juste les serviteurs de sa Parole pour qu’elle s’étende dans le monde à travers notre pauvre vie.
Après l’Ascension, c’est le temps de l’Eglise qui commence. Jésus est à la fois absent et présent. Il est absent en ce sens qu’on ne peut pas le saisir.
On ne peut pas le voir avec nos yeux, ni le toucher avec nos mains ni l’entendre avec nos oreilles.
Mais en même temps, il reste intensément présent aux hommes. Il n’est pas en face de nous ni à côté. Il est à l’intérieur de nous, dans notre intimité profonde.
Et il nous précède dans le cœur de tous ceux et celles qu’il met sur notre route.
Comme les apôtres, nous sommes tous envoyés pour témoigner de Jésus ressuscité.
Frères et sœurs, l’Ascension en fait, nous apprend à ne pas mettre la main sur Jésus.
Jésus échappe aux disciples. Mais il a une nouvelle manière d’être présent.
L’Ascension nous apprend le sens profond de l’Eucharistie que nous célébrons : Jésus n’a plus à être à nos côtés puisqu’il veut être en nous ; Il n’a plus à être notre compagnon de route comme ce fut le cas avec les disciples d’Emmaüs, puisqu’il est notre force pour marcher ; Il n’a plus à être vu comme il l’a fait sur les bords du lac, puisqu’il devient notre regard ; Il n’a plus à être notre ami puisqu’il est devenu notre force d’aimer.
Louis Evely disait : « Dieu nous laisse entre hommes. Pas moyen de le rencontrer autrement que par l’homme. Dieu est intérieur à l’homme et ne peut se manifester que par chacun d’entre nous. L’homme est donc seul responsable du silence ou de l’absence apparente de Dieu. »
En Matthieu chapitre 25 Jésus nous dit justement : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger… »
Plus que jamais, l’Église a besoin de notre attachement au Seigneur.
C’est en communion avec le pape, nos évêques et tous les chrétiens que nous pourrons être de vrais témoins du Christ ressuscité.
Nous ne sommes pas envoyés vers les bons chrétiens mais vers tous ceux et celles qui ne connaissent pas le Christ.
Il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ».
C’est par lui et avec lui que notre vie sera aussi une ascension vers le Père.
Dans dix jours, nous fêterons la Pentecôte, la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres.
Que l’Esprit de Dieu nous guide tous vers la Vérité tout entière.
Vivons ces dix jours qui nous préparent à la Pentecôte comme un temps de retraite.
Que notre prière se fasse unanime : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. »
Amen
N.D. du Val de Meurthe - Homélie 5 ème dimanche de Pâques
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint ma contribution pour votre méditation des textes du cinquième dimanche de Pâques. Bon dimanche
Dieu bénisse!
Abbé Éric TRAORE.
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Cinquième dimanche de Pâques année « A »
Ac 6,1-7
Ps 32 (33)
1P 2,4-9
Jn 14, 1-12
Où vas-tu ? Qui suis-tu ?
La tête entre les mains, je fixe le sol rouge écarlate de la savane et mes pensées s’envolent.
Tout à coup mes yeux se ferment ; tout est noir autour de moi. J’entends à présent résonner en boucle dans ma tête les annonces alarmistes des médias qui assombrissent l’horizon. Tous les voyants sont au rouge. Tout est à l’arrêt.
Mon cœur palpite, mon front et mes cheveux transpirent. La fièvre monte. L’heure est grave. Mon monde, le monde s’effondre sous mes pieds.
Où va notre monde ? Où vais-je me refugier ? Que faire ? Qui suivre ?
Oui, qui suivre quand tant de voix s’élèvent m’indiquant une route, un chemin de salut à suivre ? Je suis perdu, je panique. Je sors et je erre dans les ruelles et rues de mon quartier. Mes pensées vagabondent. Mes oreilles sifflent… Je suis perdu.
Quelle(s) voie(s) suivre ? Quelle(s) voix écouter ? En qui croire ?
Pourtant, dans cette obscurité qui m’environne, la Lumière du Ressuscité, tout comme l’étoile des rois mages illumine mon visage, illumine le ciel. Comme le doigt qui montre le soleil, comme Moïse marchant au-devant de son peuple, les pas fermes et sûrs du Ressuscité nous mènent vers la maison du Père, notre patrie. Sa voix rassurante se fait entendre : Je suis l’Unique Voie. Lui, la Porte nous dit qu’il nous mène au Père : je suis le Passage ; le Chemin. L’éclat de son visage, son corps immaculée nous dit : Je suis le Soleil qui dissipe la ténèbres, la Lumière qui donne et redonne vie.
L’entends-tu cette voix qui te guide vers la liberté ?
L’aperçois-tu, le chemin qui te mène à la liberté ?
C’est le Ressuscité. Alléluia !
Si tu fais confiance au Ressuscité, ose quitter ta tristesse et ta peur ; quitte les chaines de l’esclavage moderne qui te maintiennent enchainées. Ose tourner dos à ta vie sans saveur et fade. Sors des sentiers battus et marche à sa suite. Laisse-toi guider par sa Voix. Main dans la main, marche avec tes frères et sœurs. Suivez, suivons cette Lumière qui comme le soleil le jour, la lune et les étoiles la nuit illuminent le chemin (Ex 13,21) ; suivez, suivons avec confiance la voix (La Parole) du véritable et vrai Berger qui conduit, guide ses brebis vers de verts pâturages et des sources d’eaux vives (Ps 22).
Confiance, il est là (Mt 28,20). Pourquoi douter, pourquoi avoir peur ? Avance, Avançons !
« Ir adelante siempré ! ». Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORÉ.
N.D. du Val de Meurthe - Homélie 4 ème dimanche de Pâques
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint ma contribution pour votre méditation des textes du quatrième dimanche de Pâques. Journée mondiale de prière pour les vocations.
"Ir adulante siempré!" Bon dimanche du Bon Pasteur.
Dieu bénisse
Abbé Éric TRAORE.
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Quatrième dimanche de Pâques année « A »
Journée mondiale de prière pour les vocations
Ac 2,14a.36-41
Ps 221
1P 2,20b-25
Jn 10,1-10
En ce quatrième dimanche de Pâques, l’Église célèbre la traditionnelle journée mondiale de prière pour les vocations.
Ou le dimanche du bon pasteur.
Tout est accompli (Jn 19, 30)
Qui enverrais-je ? Qui sera mon messager ? (Cf. Is 6,8)
Ressuscité, le Christ a plus que jamais besoin de témoins crédibles et dévoués pour annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle du Salut. Plus que jamais sa voix résonne à mes oreilles, à tes oreilles, à nos oreilles, à nos cœurs : Qui enverrais-je ? Qui sera mon messager ?
Saurons-nous dans le brouhaha de notre monde l’écouter, l’entendre ?
Saurons-nous être le relai de cette Voix auprès de nos petits-enfants, de notre jeunesse, afin qu’ils sachent y donner une attention et une réponse favorable ?
Qui enverrais-je ? Qui sera mon messager pour étancher la soif de mon peuple ? répète inlassablement le Ressuscité aux carrefours de nos vies, de nos habitations, de nos quartiers, de nos villes…
Jeune, entends-tu cette voix lointaine mais actuelle qui s’adresse à toi : Qui enverrais-je ? Qui sera mon messager ? Cette voix t’invitant à donner un sens à ta vie ?
Adulte, entends-tu cette voix qui te demande : Qu’as-tu fais de ton engagement baptismal ?
Jeune, adulte, enfant, homme, femme ; jusqu’où irais-je à la suite du Ressuscité ?
Lui a donné sa vie pour moi ; suis-je prêt à mon tour à risquer ma vie pour mon prochain ? Suis-je prêt à lâcher les amarres de mes sécurités et de mon confort pour le suivre dans les périphéries de ce monde ?
C’est alors que je découvrirai le véritable visage du Ressuscité. Que je comprendrai qu’être messager du Ressuscité c’est oser mettre mes pas dans les siens ; l’imiter en tout jusqu’au don suprême de ma vie. Voilà la main qu’il me tend pour participer au salut de l’humanité.
Le défi qu’il me propose de relever avec Lui. Cela en vaut la chandelle
Confiance !
« Ir adelante siempré ! »
Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORÉ.
N.D. du Val de Meurthe - Homélie du 3ème dimanche de Pâques
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du "Net"
Veuillez trouver ci-joint l'homélie de ce troisième dimanche de Pâques.
Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tel : +33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France
Homélie du Troisième dimanche de Pâques année « A »
Ac 2,14.22b-33
Ps 15
1P1,17-21
Lc 24,13-35
Bien-aimés dans le Christ,
Après le triduum pascal, deux disciples du christ au soir tombant, Cléophas et un autre (pourquoi pas moi, pourquoi pas toi ?) tournent le dos à Jérusalem. A quoi bon rester dans cette ville ? l’espoir s’est éteint avec la mort de Jésus le Nazaréen. Tous les projets de bâtir un monde nouveau et meilleur, tel un château de cartes se sont écroulés. À quoi bon rester dans cette ville synonyme d’échec ? N’est-ce pas mieux de retourner à sa vielle vie ? N’est-ce pas plus sage de tourner définitivement la page Jésus-Christ qui n’était qu’un mirage, une parenthèse dans leurs vies ? ils décident l’âme en peine d’abandonner les apôtres. Ils tournent dos à la lumière de la Résurrection du Christ qui déjà illumine Jérusalem pour s’enfoncer dans l’obscurité. À quoi bon ? À quoi bon ...
Combien de fois face à l’échec (apparent) ai-je abandonné mon projet de témoigner du Christ à mon entourage ? À quoi bon ? ils sont fermés ; ils ne changeront jamais…
À quoi bon vouloir changer les choses ? À quoi bon vouloir changer les gens ?
Le mieux pour moi c’est de faire comme tout le monde : me concentrer sur moi, ma famille, mon boulot… rester dans mon coin et ruminer mon échec, mes échecs. Me laisser vivre tout simplement…
Où sont passer les idéaux de ma jeunesse ? Où est-il passé mon zèle ?
N’est-il pas temps à présent que je lève les yeux vers la lumière du soleil Véritable ?
N’est-il pas temps à présent que j’ouvre mes oreilles, mes sens à la mélodie du soir couchant qui fredonne à mon cœur les notes de l’Amour véritable ?
Paroissienne, paroissien du « Net », laisse-toi toucher par la PAROLE de cet étranger, ce compagnon pourtant familier et intime. Prends le temps de l’écouter et de laisser de nouveau ton cœur s’emballer ; saisir par la chaleur de sa Parole. Laisse-le t’inviter chez toi à sa table pour véritablement se révéler à toi. Et sans peur sors illuminer la nuit par la Lumière qui rayonne en toi. Joins ta lumière à celle des autres afin que de partout elles deviennent un feu géant qui illumine les cœurs des Hommes et éclaire l’univers.
« Ir adelante siempré ». Bon dimanche. Dieu bénisse !
Abbé Éric TRAORÉ
N.D. du Val de Meurthe - Homélie du dimanche de la divine Miséricorde
Bien chères paroissiennes, bien chers paroissiens du « Net »
Le 30 avril 2000, lors de la canonisation de sœur Faustine KOWALSKA le saint pape Jean-Paul II a institué le premier dimanche après Pâques comme le dimanche de la divine Miséricorde.
Nous célébrons donc aujourd’hui 19 avril 2020 la fête de la Miséricorde.
Merci à l’abbé Sylvain Drabo de nous partager le fruit de sa méditation en ce deuxième dimanche de Pâques.
Bonne fête de la divine miséricorde à tous !
« Ir adelante siempré ! » Dieu bénisse.
Abbé Éric TRAORE.
Paroisse N.D du Val de Meurthe
20, rue de l'Église
88230/ Fraize
Tel :+33 3 29 50 30 50 / +33 7 53398792
France