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Vivre sa foi à domicile #77

Dimanche du Saint Sacrement – « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle »

Suite à la reprise du culte public, nous continuons notre dossier : "Vivre sa foi à domicile", de manière hebdomadaire : une méditation d'Évangile chaque dimanche, un dessin pour les enfants avec nos trois personnages, notre rubrique "Art et foi" qui se poursuit pendant ce temps de Pâques, nos propositions musicales, et notre rubrique "Les Portes de la Parole". Quelques surprises viendront alimenter ces newsletters hebdomadaires de temps en temps, alors ensemble restons connectés.


« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » (Jean 6, 51-58)

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules des Juifs :
    « Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
    Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
    Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
    En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
    De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
    Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
 

 

Les portes de la Parole

Chaque jour, le père Olivier Bourion nous aide à la Lectio Divina, la lecture priante et partagée de la Parole de Dieu,
avec une piste pour ouvrir "Les portes de la Parole" et "habiter l'attente".

Découvrir les 7 portes de la Parole

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. »

Me nourrir du corps et du sang du Christ,
qu’est-ce que cela veut dire pour moi ?
Est-ce une jolie formule ou une réalité ?"


 

La méditation du jour :

Dans la première lecture, Moïse explique au peuple d’Israël que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. En se tournant vers Dieu, celui-ci le nourrit de sa vie et de son Esprit et le rend capable de penser à lui et en même temps aux autres. Ce message que nous retrouvons dans la lettre de Paul apôtre aux Corinthiens et dans l’Évangile de ce jour, récapitule la signification essentielle du Mystère du Saint Sacrement, de l’Eucharistie que nous célébrons en ce jour. En effet, l’Eucharistie remet sous nos yeux, sous le signe Sacrement, la vie du Fils totalement donnée au Père dans l’Esprit, pour inonder et remplir le monde et nos vies si fragiles de son Amour. Ainsi, chaque homme, chaque femme qui reçoit cette vie à travers l’Eucharistie, est appelé à devenir grâce à l’Esprit, le canal par lequel passe cette vie donnée de fraternité, d’engagement et d’amour.

L’Eucharistie est réellement le lieu du sacrifice suprême, don de vie et d’amour du Christ pour toute l’humanité. Et quand nous communion au Corps et au Sang du Christ, nous sommes non seulement unis à lui et lui à nous, mais aussi unis les uns aux autres. Car il est le signe et l’aliment de l’unité entre les hommes. C’est le message essentiel que Saint Paul apôtre nous adresse : « La coupe d’action de grâce que nous bénissons est communion au Sang du Christ. Le pain que nous rompons est communion au Corps du Christ ». La communion est donc ce lien d’intimité, de solidarité profonde avec le Christ et entre nous. C’est la Nouvelle Alliance que le Christ scelle entre Dieu et les hommes afin qu’ils aient la vie, la vie en abondance. « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde est la vie ».

C’est ce grand mystère de Jésus, à la fois Homme et Dieu, que nous célébrons en ce dimanche du Très Saint Sacrement. En Jésus, Dieu nous propose gratuitement son Amour. Et, nous répondons à notre tour à cet Amour, grâce à l’Eprit Saint qui est l’Unité du Père et du Fils. C’est ce que nous reprenons comme action de grâce à chaque Eucharistie : « Par Lui, avec Lui et en Lui, à toi Dieu le Père Tout Puissant, dans l’unité du Saint Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles ». Chaque fois que nous participons à l’Eucharistie, nous unissons notre vie fragile à celle du Père et du Fils dans l’Esprit. Nous devenons réellement « Corps du Christ » chaque fois que nous communions au Corps et au Sang du Christ. C’est ce que Saint Augustin nous redit à sa manière : « Devenez ce que vous recevez. Recevez ce que vous êtes : le Corps du Christ ».

Que notre regard vers la Vierge Marie nous aide à découvrir la force cachée et transformatrice de l’Eucharistie et nous laisser « bronzer » à sa douce Lumière « pour recueillir sans cesse les fruits de sa Rédemption ».  Amen

 

Père Louis Marcel OPI
Curé doyen de la Communauté de la paroisses de Neufchâteau

 

"KT à domicile" - Le dessin du jour : 


Retrouvez toutes les illustrations/méditations quotidiennes sur notre dossier : "KT à domicile"

 

Les activités hebdomadaires à télécharger : 

 

Prolonger la découverte avec le psaume du jour :

Psaume 147 B

R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem !

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.

 

Musique du jour :

"Lauda Sion Salvatorem" (BuxWV 68) – · Dieterich Buxtehude · Ton Koopman · Amsterdam Baroque Orchestra & Choir

 


"Art et foi" - « Je suis l'agneau de Dieu »

Le père Pierre-Jean Duménil, responsable du service Art Sacré et curé doyen d'Epinal, vous propose un itinéraire pour découvrir Jésus.

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LES OEUVRES DU JOUR :

  • La crucifixion
    Mathias Grünewald (1516-1520 ; détail) – Musée Unterlinden, Colmar

     
  • Agnus Dei
    Francisco de Zurbaran (1640) – Musée du Prado, Madrid (Espagne)


     

LA CITATION D'ÉVANGILE :

Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. "

Jean 1, 35-39 
 

 

LE COMMENTAIRE DU PÈRE PIERRE-JEAN DUMÉNIL :

« L'agneau » renvoie au Messie dont parle le prophète Isaïe :
« Il n’ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l’abattoir. » (
Isaïe 53, 7) 
Il est le Serviteur de Dieu qui subira la persécution et la mort.
Mais il sera reconnu comme le sauveur de toute l’humanité :
« Mon serviteur triomphera, il sera élevé. » (Isaïe 52, 13)

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Jean-Baptiste montre du doigt l’agneau de Dieu. Toute l’attention se porte sur ce doigt, affûté comme une flèche, et vers celui qu’il désigne, le crucifié dans ce retable. Ce long doigt tendu vers le Christ, c’est tout Jean-Baptiste. Sa vie entière s’efface derrière ce geste. Il n’existe que pour LA Parole, pour cet homme qui se fondait dans la foule et que l’Esprit vent de désigner à ses yeux comme le Messie, le Fils de Dieu, l’agneau qui enlève le péché du monde. Jean affirme par ce geste que la vie de disciple n’a de sens que dans ce geste-là, le geste du témoignage, ce doigt tendu vers le Christ.

Un agneau, seul, on ne peut voir que lui. C’est un tout jeune bélier, un agneau mâle, dont la toison, depuis sa tête ronde jusqu’à ses pattes, irradie de lumière. Il semble fait pour être caressé, cajolé, pour gambader librement, mais la violence est bien là, comme latente, car ses pattes sont liées. Son cou est posé de tout son long sur la pierre. Il attend. L’agneau de Zurbaran est seul, résigné, et il attend son heure proche. Car l’agneau est, dans tout le bassin méditerranéen, l’animal du sacrifice. « Comme un agneau conduit à l’abattoir » (Isaïe 53, 7), lu le vendredi Saint, ce texte désigne le Christ, Messie immolé, « l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29-34).

 

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