Le dimanche 9 octobre en l'église de Vincey, notre prêtre Jacques thietry, qui a été curé modérateur de notre paroisse a fait son au-revoir aux paroissiens de Bienheureux Jean-Martin Moye et St Laurent des trois rivières.
Discours prononcé par jean-luc WEBER, coordinateur d'équipe paroissale à l'occasion du départ de l'abbé THIETRY
Jacques,
Je ne vais pas réciter la litanie des saints, mais tout simplement faire l'énumération de tes titres :
Monsieur le Doyen, monsieur le curé modérateur, monsieur le curé, monsieur l'abbé et pour la plupart d'entre nous : Jacques.Depuis le 1er septembre, tu n'assures plus la fonction de curé pour les paroisses du Bienheureux Jean martin MOYE et St Laurent des trois rivières.
Ta maladie insidieuse qui perturbe ton quotidien t'a contraint à lever le pied et de ce fait à prendre un temps de convalescence voulu par le diocèse. Ta souffrance tant physique que morale n'a jamais entâché, selon tes possibilités du moment, ton rôle de prêtre.
Tu es et tu demeureras un prêtre.
Il y a quelques semaines nous fêtions tes quarante années de sacerdoce. Un évènement que tu a vécu et qui a marqué le début de ta vie d'homme de foi, d'apôtre du christ en ayant la charge de nos âmes.
Tu as répondu avec courage à l'appel de Dieu, d'avoir dit oui et d'être là pour soutenir notre foi, vivre notre foi et marcher sur les pas du christ.
Comme pour beaucoup de religieuses et religieux, tu as été confronté à cette rencontre personnelle, intérieure, cette invitation mystérieuse qui est toujours difficile à expliquer, mais, je suppose Ô combien accompagnée du souffle de l'esprit.Il y a près d'un quart de siècle, le diocèse te confie la paroisse du Bienheureux Jean Martin Moye puis plus tard tu te retrouves sous la protection de ST Laurent auprès d'une équipe paroissiale dynamique, mais quelque peu indépendante oubliant parfois que tu étais là. Tu as su nous le rappeler par quelques sautes d'humeur.
Néanmoins, nous te remercions, pour ta confiance que tu nous as accordée, cette grande liberté dans les préparations liturgiques mais aussi dans la célébration des enterrements conduits par les laïcs. Quant à la gestion des comptes des paroisses, il fallait toujours un rappel des comptables pour que tu encaisses ton dû. Ton souci était également d'aider les prêtres en retraite ou en difficulté en leur donnant quelques honoraires de messe.
Il est fort de constater ta grande facilité d'accueillir les jeunes, les enfants, peut être est-ce les beaux restes lorsque tu étais au milieu des scouts.
Etre à leur écoute et dispenser ton savoir faire pour leur faire prendre une attitude aimante et priante.
Quant au sacrement du baptême, il nous fallait avoir une grande bienveillance dans la préparation, mais surtout dans le lieu et le jour de la célébration où les désiderata des familles étaient toujours exaucés. Car pour toi, accueillir un futur enfant de Dieu, c'est une démarche gratuite, sans contrainte même si l'engagement ne sera pas pérène, mais l'empreinte de l'eau et du Saint Chrême sera à jamais marquée et de ce fait la porte doit être grande ouverte.J'ai pourtant un regret voire une sorte de reproche à te faire, cela vient surtout de ton état d'être : Pourquoi n'as-tu pas laissé transparaître plus ouvertement ta très grande spiritualité qui est en toi ?
Peu d'entre nous la connaissent et pourtant à chaque question posée, il y avait une réponse qui fortifiait et qui était emplie d'espérance
Pendant ce temps de ta convalescence, tu demeureras à la suite du christ, sens premier du prêtre.
Tu le sais, un grand bouleversement se prépare, un nouvel "espace missionnaire" se dessine, par la prière, tu nous accompagneras.
Certes, nous ne sommes pas à la dérive, mais portés dans la barque de St Pierre, secoués peut être par des vents contraires, mais prêts à nous adapter aux situations nouvelles. St jean-Paul II nous le disait : " N'ayez pas peur"
A bientôt Jacques .Et comme malheureusement je suis un enfant de Dieu d'avant Vatican II je termine mes propos en te disant : " ITE MISSA EST"