« Chrétiens ensemble » n°3

« Chrétiens Ensemble » est une lettre bianuelle qui est rédigée, à tour de rôle, par plusieurs pasteurs de différentes communautés protestantes et des membres de l'Église catholique dans les Vosges. Elle se veut un témoignage de notre volonté de mieux nous connaître et de travailler davantage ensemble.

Dans ce troisième numéro, c'est l'Église protestante unie de Vosges-Meurthe qui est à l'honneur avec le témoignage du pasteur David Mitrani, la déclaration de foi de l'Église protestante unie et le témoignage de trois chrétiens Ghislaine, Virginie et Patrick. À découvrir ci-dessous.

Édito du n°3  - Mai 2022

PAIX DANS LES ÉGLISES  –  PAIX DU MONDE

Tel était le thème du colloque de l’ISEO ( Institut Supérieur d’Études Œcuméniques) qui s’est déroulé à Paris du 9 au 11 mars dernier. Un thème choisi il y a deux ans, bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine mais qui, hélas, n’a jamais été autant d’actualité !

Nous étions nombreux à suivre ce colloque et si la diversité des intervenants était grande il en allait de même parmi le public présent. Orthodoxes – Catholiques – Luthériens – Réformés – Mennonites – Quakers, etc... venus de toute l’Europe et du Moyen-Orient, tous étaient réunis pour poursuivre un dialogue authentique avec respect et désir de connaître et de s’ouvrir à l’autre différent.

Il s’agissait d’examiner dans quelle mesure l’œcuménisme constitue un élément clé dans la conversion des chrétiens et des Églises à une culture de paix enracinée dans l’Évangile, au service d’une paix durable dans le monde. « Être fils de la paix, est un chemin pascal à parcourir. » disait Anne-Sophie Vivier-Muresan, directrice de l’ISEO, dans son discours d’ouverture. C’est ce chemin que nous avons essayé de parcourir ensemble durant ces trois jours, évoquant le « halom. » de la bible. La paix dans ses trois dimensions : celle venue d’en haut, celle intérieure et celle du monde, indissociables les unes des autres ; mais aussi dénonçant les fausses paix comme l’ont fait en leur temps M Luther ou D Bonhoeffer, réfléchissant sur la notion de « guerre juste. », la nécessité d’une guérison des mémoires, et les limites de la non-violence. C’est dire si le programme était copieux et impossible à résumer ici. Les échanges en ateliers ont permis d’exposer des exemples concrets de construction de la paix lors de conflits à travers le monde et de n’en pas rester aux idées générales.

Trois jours qui ont permis à chacun de repartir plus riche en espérance et de susciter en tous le désir toujours plus grand d’être Artisans de Paix, ici et maintenant.

 

Philippe BALDACINI
prêtre du diocèse de Saint-Dié