Se préparer à la Toussaint en 2023
La fête de la Toussaint
Chaque 1er novembre, nous célébrons la Toussaint : la fête de tous les saints. Tous appelés à la sainteté, cette fête chrétienne nous invite à témoigner davantage de notre foi. À cette date, l'Église honore celles et ceux qui ont été de vivants et lumineux témoins de Jésus Christ. Qu’ils aient été officiellement reconnus, par une procédure de « canonisation », ou qu’ils aient été inconnus, ce sont tous les saints que les chrétiens célèbrent en ce jour de Toussaint.
IVe siècle : l’Église Syrienne consacre un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu’il rendait impossible tout commémoration individuelle ;
VIIe siècle : Dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transformait un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints.
XIe siècle (835) : Jusqu’alors chaque Église locale fêtait les saints à des dates différentes. C’est en 835 qu’une date commune est fixée : le 1er novembre.
« Tous ceux et toutes celles qui ont mis leur espérance dans le Christ et qui lui appartiennent par le baptême, qu’ils soient vivants ou décédés, font partie de la « communion des saints ». Parce que nous ne sommes qu’un seul corps dans le Christ, nous vivons dans une communion qui englobe le ciel et la terre.
L’Église est plus grande et plus vivante que nous ne le pensons. En font partie des personnes vivantes ou mortes – celles-ci peuvent être engagées dans un processus de purification ou bien sont déjà dans la majesté divine -, des personnes connues et inconnues, de grands saints et des personnes modestes. Par-delà la mort, nous pouvons nous prêter assistance mutuellement. Nous pouvons invoquer le saint dont nous portons le nom ou nos saints préférés, mais aussi des proches qui sont décédés et dont nous croyons qu’ils sont déjà parvenus auprès de Dieu. Inversement, nous pouvons venir en aide à nos défunts qui sont encore dans le processus de purification en priant pour eux. Ce que chacun fait ou endure, dans et pour le Christ, sert au bien de tous. »
Définition issue du « Youcat » (§ 146)
Halloween et Toussaint, est-ce la même chose ?
Chaque année, le 31 octobre, c'est la fête d'Halloween : cérémonie festive en l'honneur de la divinité Salmain (dieu de la mort) qui permet de communiquer avec l'esprit des morts. Et le lendemain, les catholiques célèbrent la Toussaint. Les deux fêtes sont totalement contradictoires, pourtant Halloween et Toussaint restent associées l'une à l'autre. Et pour cause : la fête d'origine celte signifie en anglais « veille de la Toussaint ».
Halloween, selon la légende, les portes entre le monde des vivants et celui des morts s’ouvraient et, cette nuit-là, les fantômes des morts rendaient visite aux vivants. Pour apaiser les esprits, les villageois déposaient des offrandes devant leurs portes. Cette fête est conservée dans le calendrier irlandais après la christianisation du pays, comme un élément de folklore, de carnaval. Elle s’implante ensuite aux Etats-Unis avec les émigrés irlandais de la fin du XIXème siècle où elle connaît, aujourd’hui encore, un immense succès. Halloween traversera ensuite l’Atlantique et arrivera en France essentiellement pour des raisons commerciales.
Halloween est avant tout un prétexte pour « faire la fête » et oublier les longues soirées automnales, souvent pluvieuses et tristes. Halloween est une fête du négatif : la peur, la frayeur, la mort anonyme, l’angoisse.. Les enfants « s’amusent » à se faire peur (aux autres et à eux-mêmes).
La Toussaint, elle, est une fête du positif, une fête beaucoup plus recueillie, « intérieure ». L’Église nous libère de cette peur de la mort en insistant, au jour de la Toussaint, sur l’espérance de la Résurrection et sur la joie de ceux qui ont mis les Béatitudes au centre de leur vie. Elle recentre sur le Christ, vainqueur de la mort. Quelques passages d’ Évangile peuvent d’ailleurs éclairer ce débat (Jn 1, 9 ; Mt 5, 14 ; Ps 139, verset 12). La Toussaint est une fête de la communion, communion avec les saints, le 1er novembre, et avec les morts, le 2 novembre. Communion de tous par et avec un Dieu d’Amour. Les saints ont des individus qui, soucieux de suivre l’Evangile, ont aimé les autres, se sont dévoués corps et âme pour l’humanité souffrante. Ils sont des modèles de vie.
Être en communion de pensée, par la prière, c’est être en lien, en relation, en sympathie avec les autres. A contrario, cultiver la peur, c’est s’éloigner des autres, s’isoler d’eux, se replier sur ses peurs.
2 novembre : Jour des Défunts
La fête de la Toussaint est inséparable de du jour de prière pour les défunts, que l’Église commémore le 2 novembre.
La première célébration s’est vécue dans la joie; la seconde est plus en lien avec les souvenirs envers ceux que nous avons aimés.
La conviction que les vivants ont à prier pour les morts s’est établie dès les premiers temps du christianisme. L’idée d’une journée spéciale de prière pour les défunts dans le prolongement de la Toussaint a vu le jour dès avant le Xe siècle. Par ce jour consacré aux défunts, l’Église signifie aussi que la mort est une réalité qu’il est nécessaire et possible d’assumer puisqu’elle est un passage à la suite du Christ ressuscité. Dans la lumière de la Toussaint, cette journée est pour les chrétiens l’occasion d’affirmer et de vivre l’espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ. C’est bien pour signifier cela, qu’à l’occasion de ces célébrations, un grand nombre de personnes se rendent dans les cimetières pour honorer leurs proches disparus et fleurir leur tombe.
Redécouvrir nos saints diocésains dans le style "Banksy"
Cette année, nous revisitons nos saints du diocèse dans un autre style en mettant l'accent sur quatre d'entre eux : saint Déodat, sainte Jeanne d'Arc, saint Pierre Fourier et bienheureuse Alix Le Clerc. Après le style pop art d'Andy Wahrol, place au style street art sur inspiration des œuvres de Banksy !
Le style Banksy
Le mouvement du street art dit « Banksy » a été choisi pour souligner la pertinence des œuvres de l’artiste britannique éponyme, l’un des artistes contemporains connus. Roi ou reine de la provocation, artiste mystérieux et anonyme, ses œuvres peuvent être admirées sur chaque continent depuis 1993 : pochoirs, peintures, sculptures, détournements d’objets urbains ou d’œuvres classiques, installations… Par ses œuvres, parfois à la limite de la légalité, l’artiste veut transmettre des messages percutants autour de la condition humaine sous de multiples facettes.
Ainsi, nombre de ses œuvres dénoncent la privation de liberté (sur le mur de Gaza, de Jérusalem, des vues sur la place ou les nuages…), les guerres, les discriminations et inégalités, la société de consommation (notamment à partir des emblèmes phares de l’Amérique consumériste)… Mais les œuvres de Banksy sont aussi des messages d’espoir. L’ensemble de ses œuvres sont le reflet d’un profond engagement sociétal, en particulier depuis les années 2000 avec des performances artistiques osées et subversives.
4 saints diocésains « engagés » et « graffés »
À travers l’inspiration des œuvres de Banksy, les saints et bienheureux Déodat, Jeanne d’Arc, Pierre Fourier et Alix Le Clerc sont alors représentés pour remettre en avant la mission portée par ces saints. Ainsi, chaque saint est représenté à travers des œuvres de Banksy, telles que :
- « Girl with Balloon » (La petite fille au ballon) : cette œuvre - certainement la plus populaire de Banksy - porte également l’épitaphe « There Is Always A Hope » (« Il y a toujours de l'espoir ») . Ainsi elle vient représenter l’amour, l’espoir, l’innocence, l’enfance et la confiance en soi.
- « Love is in the air » (L’amour est dans l’air), aussi nommée « Flower Thrower » (Le lanceur de fleurs) : peint sur le mur de Jérusalem qui sépare Israël de la Palestine, les fleurs lancées par le jeune homme remplace un projectile qui pourrait être lancé lors d’intifadas. Les fleurs viennent alors délivrer un message d’amour et de combat pour la paix.
- « Umbrella Girl » (La fille au parapluie) : l’oeuvre rend hommage aux victimes des inondations, des changements climatiques. Cette fresque a été peinte suite aux dégâts de la tempête Katrina, qui a détruit les digues censées protéger les habitants.
Jeanne d’Arc et Déodat sont ici d’abord associés à la basilique nationale du Bois Chenu, mais ils rejoindront chacun un nouveau mur dans le diocèse. Ainsi, vous pourrez découvrir les quatre saints dans un secteur différent de notre Église dans les Vosges durant quatre semaines à partir de la Toussaint.
Toutefois, le Propre diocésain du diocèse vosgien célèbre seulement 18 saints et bienheureux.
En effet, le Propre vient refléter la diversité des diocèses et des provinces tout en répondant aux normes universelles de l'Église. Pour chaque diocèse, il y a solennité du patron principal, mémoire du patron secondaire, l'anniversaire de la dédicace de la cathédrale, la célébration des saints et bienheureux inscrits au Martyrologe – dont l'historicité a été vérifiée – et qui ont un lien particulier avec le diocèse.
Découvrir les saints du propre diocésain
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