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Paroisse Saint-Amé-des-Trois-Vallées
Paroisse Saint-Amé-des-Trois-Vallées
La Paroisse Saint-Amé des 3 vallées regroupe les secteurs de Saint-Amé, Cleurie, Julienrupt, La Forge, le Syndicat, Vecoux et Dommartin-les-Remiremont. Elle est née le jour de la Pentecôte 2000.
Info Contact
Permanences :
le samedi matin :
- Saint-Amé : de 10 h à 11 h 30
Maison St Jean-Baptiste- 13 Rue de l'église
Tél : 03 29 61 21 32 - Julienrupt : de 10 h 30 à 11 h 30
Ancien presbytère - Salle de l'état civil
Tél : 06 71 21 41 15 - Dommartin de 10 h 30 à à 11 h 30
Maison des associations- Rue de Pont
Tél : 07 88 03 36 62 - Vecoux de 10 h 30 à 11 30
4 rue de la Cure
Tél : 06 20 87 91 87
Journal paroissial :
La Vie au pied des Monts - parution mensuelle
ON AVAIT OUBLIE LES GRANDS MERES
QUAND AURONS NOUS UN NOUVEL EVEQUE ?
UAND AURONS-NOUS UN NOUVEL ÉVÊQUE ? »
Voici une question souvent entendue, à laquelle je n’ai pas plus de réponse que vous qui lisez ces lignes ! Un regard ‘statistique’ sur les dernières nominations nous fait voir qu’elles surviennent en général après neuf à douze mois d’attente. Soit.
Cette attente ne serait qu’une simple question d’organisation et de ‘gestion RH’, la question serait sans doute réglée depuis longtemps ! Il nous faut recevoir cette attente comme un temps de grâce. D’une part, elle nous permet de faire fructifier ce que Mgr BERTHET nous a laissé. Ses lettres pastorales peuvent nourrir encore aujourd’hui notre réflexion et notre agir pastoral. Le chemin vers des communautés selon l’Évangile est toujours ouvert devant nous et suscite ici ou là dans le diocèse un bel approfondissement de l’être synodal de l’Église – rendez-vous pour un point d’étape le 3 mai à Gérardmer !
D’autre part, l’attente nous permet d’élargir notre cœur pour y laisser place à celui qui nous sera donné comme évêque. Le moment venu, il sera très vite facile de nous laisser aller à des comparaisons. Elles sont souvent le fait du malin, du ‘diviseur’. Accueillir un nouvel évêque, c’est accepter le don qui nous est fait d’une personne bien concrète, avec toutes ses qualités... et peut-être même quelques défauts !
Enfin, selon le mot de saint Ignace d’Antioche souvent cité par Mgr BERTHET, « Là où est l’évêque, là est l’Église catholique ». Si la plénitude du mystère de l’Église se manifeste en la présence de l’évêque, le mystère de l’Église est aussi vivant et agissant en cette période d’attente. L’attente et le manque nous révèlent ainsi comme en creux ce que nous avons déjà, ce que nous sommes déjà.
Le chemin initié ces dernières années ne s’interrompt pas brusquement du fait de la maladie et du décès de notre évêque : prendre l’Évangile en mains afin de mieux nous prendre en mains, et nous découvrir toujours plus autonomes et dépendants. Autonomes, parce que l’Évangile nous révèle toujours plus quelle loi d’amour est inscrite en nos cœurs, personnellement et communautairement ; dépendants, parce que ce chemin s’accomplit au sein de l’Église, ‘communion hiérarchique’ guidée par l’Esprit Saint.
Avec une ferveur renouvelée, reprenons donc cette prière pour notre futur évêque et pour le diocèse :
Dieu notre Père,
ton Fils Jésus a choisi les Apôtres pour sanctifier ton peuple,
le conduire et lui annoncer l’Évangile.
Nous te rendons grâce pour tous ceux par qui l’Évangile est venu jusqu’à nous
et a fructifié en notre terre vosgienne.
Accorde à notre Église diocésaine un pasteur selon ton cœur
pour nous guider dans notre chemin vers toi et notre mission en ce monde,
rends-nous ouverts et accueillants
à celui que l’Esprit Saint choisira comme évêque de Saint-Dié,
par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.
P. Denis BELIGNÉ
Administrateur diocésain
LE MIRACLE DE LA GRATITUDE
VEILLEE DE PRIERE CERNAY
MESSES SEMAINE 15
AUTOUR DE LA PAROLE DE DIEU
PLANNING DES MESSES DU 2E TRIMESTRE 2024
UNE PRIERE POUR LES RAMEAUX
PAQUES J'AIMERAIS
BIENTOT PAQUES ET J’AIMERAIS…
Petite méditation vagabonde à l’approche de la “Grande semaine“
Avec le début du Carême sont apparus, sur le site de nombreux diocèses de France, les photos de l’appel décisif de catéchumènes adultes qui seront baptisés dans la nuit de Pâques. Beau symbole d’un passage vers la vie. Ils sont, nous disent les chiffres, bien plus nombreux que les années précédentes qui enregistraient déjà une belle progression. Comment ne pas s’en réjouir, sincèrement ? Beaucoup veulent y voir un « signe d’espérance » trop longtemps attendu : celui d’un nouveau « nouveau Printemps » pour l’Eglise. Au risque, à la veille de la Semaine sainte, de se projeter directement dans l’Exultet pascal consolateur en imaginant faire l’économie de la Croix et du vide du Samedi saint. Comme si l’une et l’autre expériences n’étaient pas, pour l’Eglise comme pour chacun, des étapes incontournables à assumer dans la confiance ! Sauf à mythifier une sorte d’éternel retour consolateur plus proche du paganisme que de la marche au désert à la rencontre de “Celui qui vient“.
Dès lors, comment échapper au risque de se projeter trop vite dans un post-pascal rassurant, en imaginant pouvoir faire l’économie de la plongée dans le mystère de l’humaine condition ?
J’aimerais que, le dimanche des Rameaux, nous prenions la mesure de notre enthousiasme à acclamer Jésus précédant l’heure du reniement qui, alternativement jalonnent toute vie croyante. J’aimerais que les entrées triomphales « monté sur une ânesse » qui peuvent marquer certaines de nos vies de fidèles, prêtres ou princes de l’Eglise… aient toujours pour nous l’horizon inéluctabilité de la croix. César lui-même, à l’heure du Triomphe sur la via sacra, avait à son côté un esclave qui lui rappelait au creux de l’oreille : « Memento mori » souviens-toi que tu n’es qu’un homme et que tu vas mourir. Sauf que pour le chrétien l’annonce de la mort est aussi promesse de résurrection.
J’aimerais, le Jeudi saint, que nous gardions à l’esprit ce lavement des pieds qui, dans l’Evangile de Jean, est l’unique récit de la Cène. Voilà un geste où les premiers chrétiens voyaient le « sacrement du frère ». J’aimerais qu’on se souvienne qu’à l’auberge d’Emmaüs c’est à la fraction du pain rapportée par Matthieu, Marc et Luc que les disciples Le reconnurent. Il était là bien présent parmi eux, le « cœur brûlant » d’une même déploration désespérée de sa mort. Et cela suffit à en faire, pour toute leur vie, les porteurs d’une Bonne nouvelle à partager « en mémoire de Lui ».
J’aimerais qu’au jour du Vendredi saint, l’Eglise fasse aussi mémoire de tous les innocents crucifiés par elle au cours de l’Histoire et accepte l’épreuve et l’humiliation de la mort sociale que cela entraine. J’aimerais qu’on n’oublie pas qu’il est des Eglises et des humains, de par le monde, qui vivent en ce moment l’agonie de la Croix. J’aimerais que l’on retienne que c’est au brigand qui lui demande de se « souvenir de lui » quand il sera en son Royaume – et à lui seul – que Jésus promet son entrée, le soir-même, en Paradis, Alors même qu’au pied de la croix souffrent en silence ceux et celles qui l’ont le plus aimé : Marie sa mère, d’autres femmes de Jérusalem et “le disciple qu’il aimait“, seul rescapé de la grande débandade des apôtres apeurés.
J’aimerais qu’on n’escamote pas trop vite le vide du Samedi saint, au motif qu’on connait la fin de l’Histoire et que, Dieu merci, elle est heureuse. Qu’on se laisse envahir, pour une fois, par la totale vacuité de ces vingt-quatre heures à l’image de tant de nos vies individuelles ou collectives. Que nous imaginions cette descente de Jésus aux Enfers, Royaume des morts privé de toute vision de Dieu. Et que nous réalisions qu’il est des pays en guerre où des centaines de milliers de morts-vivants connaissent la désespérante réalité des enfers. J’aimerais que nous nous laissions précisément interroger par cette vision nouvelle de l’Enfer chrétien – au singulier – non comme lieu de châtiments éternels mais absence de Dieu pour celles et ceux qui en auraient librement fait le choix. Une manière d’opposer à l’affirmation sartrienne « l’enfer c’est les autres » l’alternative d’un enfer perçu comme absence de Dieu, qui ne peut être souffrance que pour ceux qui ont soif de Lui.
J’aimerais qu’au jour de Pâques nous sachions nous émerveiller, plus qu’en tout autre jour de l’année, de la lumière qui succède aux ténèbres. Que nous puissions y voir la préfiguration d’une éternelle clarté. J’aimerais que les baptêmes de la nuit de Pâques nous donnent foi en la résurrection de nos propres communautés. J’aimerais qu’un au moins parmi nos évêques ait l’audace, en sa cathédrale, de confier à une femme, nouvelle Marie-Madeleine, le soin d’annoncer la Résurrection de Jésus ; qu’à l’image de ce qui se vit au chevet de l’abbatiale de Sylvanès, en Aveyron, nous ayons goût à aller dans nos cimetières annoncer aux morts qu’ils sont appelés à la vie.
J’aimerais qu’au delà du mal qui nous accable et que nous devons assumer en vérité, nous sachions retrouver des « gueules de ressuscités » dont l’absence, nous disait Nietzsche, l’empêchait de croire en Dieu et sans doute nos contemporains avec lui. Et j’aimerais que tout cela puisse se vivre, pour chacune, chacun de nous, à travers ses mots et sa sensibilité propres, dans la grande liberté des enfants de Dieu.