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Deuxième dimanche de Carême - aller plus loin

Carême 2019 - Saveurs d'Évangile



Pour approfondir l'évangile selon Saint Luc (Lc 9 28-36) et prolonger la découverte durant ce deuxième dimanche de Carême. 

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Prolongement biblique - Saveurs d'Évangile

La prière dans l’évangile de Luc

Saviez-vous que le premier épisode raconté dans l’évangile de Luc s’inscrit dans un temps de prière : « Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens »(Lc 1,10) ? C’est au moment précis où Zacharie assure le culte qu’un ange lui délivre un message, lui disant que le Seigneur a bien entendu sa prière (Lc 1,13). C’est ainsi que tout commence dans l’évangile de Luc… La prière est une composante importante de son évangile. D’ailleurs, l’une des caractéristiques du portrait de Jésus que nous présente l’évangéliste est celle-ci : Jésus est un homme de prière, connecté ainsi à son Père…

En effet, Jésus prie…

  • après avoir reçu le baptême.C’est à ce moment-là, lorsqu’il est en pleine prière que le ciel s’ouvre et qu’à la suite de l’Esprit Saint, la voix du Père retentit :« Toi, tu es mon Fils bienaimé ; en toi, je trouve ma joie. » (Lc2,22).
     
  • lorsqu'il veut échapper aux foules après de nombreux miracles réalisés. Alors, il se retire dans des endroits déserts et il prie (Lc 5,16).
     
  • avant d’appeler ses douze disciples. La veille, il gravit la montagne et passe toute la nuit à prier ! (Lc 6,12). * avant de demander à ses disciples : « au dire des foules, qui suis-je ? » (Lc9,18).
     
  • juste avant d’être transfiguré devant ses disciples. Il était monté avec quelques-uns pour prier (Lc 9,28), et c’est au cœur de ce temps de prière que Jésus se révèle tout autre.
     
  • avant son arrestation au mont des Oliviers. Jésus prie son Père et il encourage ses disciples à en faire de même : « Priez, pour ne pas entrer en tentation » (Lc 22,40). Sa prière deviendra si ardente que sa sueur se changera en gouttes de sang…

Jésus est sans nul doute un exemple pour ses disciples, c’est naturellement qu’ils lui demandent : « Seigneur, apprends-nous à prier »(Lc 11,1), alors Jésus leur enseigne la prière du «Notre Père ». Plus tard, il expliquera à ses disciples par des paraboles la nécessité pour eux de prier (Lc 18).

Les évangiles livrent peu de prières de Jésus, mais quelques-unes se retrouvent chez plusieurs évangélistes, par exemple : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. »(Lc 10,21 ; Mt 11,25). Cependant, certaines prières de Jésus ne se retrouvent que dans l’évangile de Luc, par exemple : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »(Lc 23,34). Cette prière est celle du crucifié. Sur la croix, Jésus s’adresse plusieurs fois à son Père. Dans l’évangile de Luc, les derniers mots du crucifié sont encore ceux d’une prière: « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »(Lc 23,36 ; cf. Ps30,6). Elle vient du grand livre des prières, le livre des Psaumes où les cris de supplication et les louanges ne font qu’un...

« Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir. » (Confucius)


Prolonger la découverte avec un témoignage

L’épreuve, lieu de transfiguration

Sur la montagne, Élie et Moïse s’entretiennent avec Jésus : « Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. » (Lc 9,31). Chez saint Luc, au cœur du récit de la transfiguration est évoqué le mystère pascal : Jésus va entrer dans la gloire en passant par la mort. C’est le chemin de tout disciple. Confrontés aux forces de mort, des hommes et des femmes témoignent : les épreuves, les croix peuvent devenir des lieux de transfiguration.

« Dans les instants cristallins où je rencontrais des personnes au seuil de leur vie, j’ai été frappée si souvent des surgissements d’humour et de joie qui fissuraient l’amertume et rendaient vain le sentiment de vanité qu’inspire parfois l’existence quand elle doit se terminer. Et lorsqu’il faut fermer les yeux d’une personne longtemps accompagnée, devant l’horreur que m’inspire la mort et qu’elle m’inspirera sans doute toute ma vie, ne pas succomber à l’illusion d’anéantissement qu’elle charrie pompeusement derrière elle. Rendre grâce pour ce qui a été, car tout ce qui a été s’est opposé au non-être. Renoncer à toute théologie pour entrer dans la grâce. […] Je me tenais là, devant l’enfant que la loterie du vivant m’avait attribué, et c’était un désir immense qui me faisait tenir debout. Ma prière n’avait plus rien à marchander, car je découvrais que mon désir était d’ores et déjà accompli, et que cet accomplissement ne dépendait pas de la vie ou de la mort de mon fils. Cet accomplissement tenait en sa naissance.

À mesure que les eaux stagnantes de mes superstitions se retiraient, une source jaillissait qui m’emportait soudain sous la force d’une évidence inconditionnelle : la vie avait déjà fait son œuvre de majesté. Elle était là, puissante, palpable, têtue, remarquable, palpitante. Elle portait, entre des milliers d’autres, le prénom de mon fils. Entre des milliers d’autres, elle le porterait à jamais. Nous étions là pour porter la vie et l’ennoblir, et mon fils s’y prenait à merveille, dût-il finir par y laisser sa peau. Nous étions là pour assurer une puissante résistance au contraire de la vie. Nous étions tous nés d’une injonction divine. Pour le monde comme pour chacun, ce Dieu indifférent à nos comptabilités avait proclamé : « Que la lumière soit ! » Et la lumière s’était faite sur la terre. Elle s’était faite sur mon fils, sur chacun d’entre nous, petits êtres vulnérables témoins de l’infinie possibilité de s’extraire du chaos. […] Cet Autre Dieu n’est pas comptable. Seulement, il compte sur chacune de nos vies pour circonscrire avec lui le chaos. »

Marion MULLER-COLARD,
L’Autre Dieu, Labor et Fides, 2015, p. 88-89.

Partageons nos réactions à la lecture de cette expérience.
Qu’est-ce qui m’interpelle ? Quelle ‘transfiguration’ puis-je y percevoir ?


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Équipe de rédaction : Demolliens Brigitte, Marx Alfred, Plumeré MarieClaire, Spitz Jean-Claude, Stoll Édith et Verdun Élodie

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